Guerre en Ukraine : viols, exécutions... Human Rights Watch affirme avoir documenté les «crimes de guerre» russes
Alors que des centaines de corps ont été retrouvés dans la ville de Boutcha après le départ des troupes russes, l’association Human Rights Watch dévoile une dizaine de témoignages d’exécutions et de viols, notamment dans cette localité, mais aussi dans d’autres villes ukrainiennes.
Des récits glaçants, des agressions sordides… Ce dimanche, l’organisation Human Rights Watch a affirmé avoir recoupé une dizaine de témoignages de viols et d’exécutions sommaires constitutifs de « crimes de guerre » durant l’occupation russe dans plusieurs villes en Ukraine. « Human Rights Watch a documenté plusieurs incidents de violations des lois de la guerre par des forces militaires
russes à l’encontre de civils dans les zones sous occupation de Tchernihiv, Kharkiv et Kiev », a fait savoir l’ONG de défense des droits de l’Homme.
Ce rapport détaille une dizaine de témoignages recoupés, datés et contextualisés de « viols répétés », d’ « exécutions sommaires » et de « violence illégale visant des civils entre le 27 février et le 14 mars 2022 ».
Human Rights Watch appelle à l’ouverture d’une enquête internationale pour « crimes de guerre ».
La publication de ce document survient que plus de
20 cadavres ont été découverts en pleine rue dans la ville de
Boutcha. Un massacre qui a provoqué de vives réactions internationales ce dimanche. Les morts, principalement des hommes, ont été trouvés parfois jonchant le sol, après le retrait des troupes russes de cette ville d’environ 30 000 habitants, à 30 km de Kiev.
Viols à plusieurs reprises
Parmi les témoignages relayés par Human Watch, certains d’entre eux relatent des exécutions sommaires à
Boutcha, alors que des corps ont été retrouvés les mains attachées semblant confirmer ces dires : « Le 4 mars, les forces russes se trouvant à Boucha (…) ont appréhendé cinq hommes et ont exécuté sommairement l’un d’entre eux ».
D’autres exactions sont documentées, dans la région de Kharkiv notamment. « Une femme a déclaré à Human Rights Watch qu’un soldat russe l’avait violée à plusieurs reprises dans une école où elle avait trouvé refuge avec sa famille le 13 mars. Elle a affirmé avoir été battue, et lacérée au visage et au cou avec un couteau », relate encore l’ONG, qui a pu observer des photos des lésions.
« Les cas que nous avons documentés témoignent d’une cruauté et d’une violence indicibles et délibérées à l’encontre des civils ukrainiens », a déclaré Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch, alors que la France, l’Union européenne et l’Allemagne ont appelé à ce que des comptes soient rendus à propos des morts de Boutcha.
Alors que des centaines de corps ont été retrouvés dans la ville de Boutcha après le départ des troupes russes, l’association Human Rights W
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