9ouli al fehamat, tu connais le village 3ayn el louh, surement tu n'as jamais entendu parler; c'est un petit village de l'atlas, quand tu passes dans ses ruelles le père de la famille, t'invite chez lui avec la fameuse phrase, "marhba nehar kebir hada" te donne à manger, te met à l'aise, et après il te propose une de ses filles, bien sur tu dois payer tout ça, je te laisse lire l'article pour arrêter ton hypocrisie.
La misère de Aïn Leuh
En ville, si la prostitution peut être un moyen qui permet d’améliorer le quotidien d’une fille, dans le monde rural, elle devient surtout LE moyen de survivre.
AAïn Leuh, petit village situé à une trentaine de kilomètres d’Azrou, c’est la basse saison. Dans une ruelle en pente, derrière la grande place, des filles sont assises devant leur porte et bavardent. Habillées en jogging usé ou en peignoir, elles attendent l’éventuel client. Certaines sont maquillées à outrance, d’autres préfèrent s’abstenir, probablement pour économiser sur le bâton de rouge à lèvres. Le client se fait rare et il n’est pas certain que la journée soit faste. Pour tenir le coup, elles vivent sur leurs économies et celles qui ont déjà tout épuisé sont soit reparties chez elles dans leur douar en attendant l’été, soit « partagent la gamelle avec celles qui ont la chance de trouver un client », comme le dit ce commerçant.
Elles sont à peu près une centaine à vivre à Aïn Leuh en cette période et dès le début du printemps, leur nombre est multiplié par cinq ou six. En général, une prostituée vit chez sa maquerelle (lbatrona comme on dit ici) qui prend 50% du chiffre d’affaires. La passe est à 30 Dh et si le client veut passer la nuit, il loue la chambre à 100 Dh et paie la même somme à la fille.
Mais comme en ce moment, les temps sont difficiles, on n’hésite pas à faire des rabais et on va même jusqu’à proposer au client une nuit de plaisirs à condition qu’il paie de quoi préparer le dîner.............