oui et cela a deja crée plein de réactions racistes :
http://www.lesoir.be/regions/liege/2011-12-14/liege-attention-aux-victimes-collaterales-883780.php
Liège : « Attention aux victimes collatérales »
Rédaction en ligne
mercredi 14 décembre 2011, 16:34
La tuerie de Liège a provoqué une vague démotion dans le pays. Comment la Belgique peut-elle gérer ce type de drame et les réactions qui en découlent. Deplhine Pennewaert, psychologue, répond à nos questions
Belga
Delphine Pennewaert, Psychologue, psychothérapeute, spécialisée en psychologie de crise et victimologie.
Quel est limpact de ce genre dévénement sur la population ?
« Il y a bien sûr plusieurs niveaux de ressenti, entre les personnes directement touchées et le reste de la population. Cet événement touche tout le monde car on sidentifie aux victimes que ce soit par proximité géographique, dâge ou tout simplement parce quils sont belges. Ce type de crise amène différentes phases psychologiques. En premier, cest le choc. On a du mal à réaliser ce qui se passe. Cette situation est difficile à accepter car elle na pas pu être anticipée, elle est inimaginable. »
« Cette phase amène une réaction de terreur, dincompréhension, on est comme dans un état second. Ensuite vient le moment où on accepte cette réalité. Il ny a pas de délai, cela dépend souvent du degré dimplication de lindividu. Passé le choc, cest la douleur et la peur qui prennent le dessus. Dans la situation de Liège, la peur est dautant plus grande que cest arrivé dans un lieu public et surtout sans raison apparente. Il ny a rien de plus terrifiant pour lesprit que de ne pas comprendre les raisons dun tel acte. On cherche absolument le mobile du tueur, car comprendre ses motivations permet de reprendre le contrôle. »
Il y a eu beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux et les forums, dont certaines violentes à lencontre de la communauté maghrébine. Pourquoi de telles réactions ?
« Malheureusement, ce type de comportement est assez banal après un drame. Cest un moyen de tenter de remettre les choses dans des boîtes, dans des schémas connus, ici le terrorisme. Cest un mécanisme de protection, mettre une raison « politique » sur cette tuerie, identifier un coupable ou une communauté permet de mieux accepter. »
« Tous les moments de chocs amènent une certaine violence. Les réseaux sociaux facilitent lexpression des émotions mais de manière dépersonnalisée, derrière un écran. ces réseaux sont une sorte de défouloir où la peur sexprime par des voies dérivées et malheureusement les propos racistes en font partie. La folie déraisonnable amène des réactions déraisonnables. Il est important que cette tuerie ne soit pas récupérée, à aucun niveau. La violence des émotions ne peut pas amener de réactions raisonnées. »
Lucile Brizais (St.)