Quand on essaie d'avoir une compréhension biologique de l'humanité, on constate ceci. La distinction classique entre les humains et les singes ne repose sur aucun fondement biologique. Il n'y a pas d'un côté les singes (capucins, macaques, gorilles, etc.) et de l'autre les humains. Dans le système de classement des espèces, la taxonomie, cette distinction n'a aucune justification objective. C'est uniquement une distinction subjective destinée à satisfaire le narcissisme des humains.
Il serait en fait correct de dire que l'humain est un singe. Il appartient au groupe des grands singes, et au groupe plus large des singes de l'ancien monde, et au groupe encore plus large des singes anthropoïdes.
Dire que l'être humain est quelque chose d'autre qu'un singe a autant de sens que de dire que le français n'est pas une langue latine.
Pour dire que l'être humain n'est pas un singe, il aurait fallu qu'il y ait une séparation au sein de l'ordre des primates entre tout le groupe des singes anthropoïdes d'un côté et la lignée humaine d'un autre côté. Or, cela n'est pas ce que l'on constate. Par contre, on peut dire avec raison que les prosimiens ne sont pas des singes.