Tu n'as pas saisi, je citais un mode d'interprétation identique appliqué à un autre cas et baignant dans le même littéralisme mimétique.
Que sais-tu des conditions sociales de la femme au 7ème siècle, et au nom de quoi prétends-tu qu'elles demeurent toujours identiques 14 siècles plus tard ? Sacralises-tu le moindre hadith ou point de ne pas le considérer comme un produit de la mentalité de son temps ? Tu ne devrais pas

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Ce fait est en lui-même une partie du hadith. Celui-ci baigne dans l'esprit de son temps.
Je ne suis pas en train de prôner une liberté sexuelle totale au sein du couple, je suis en train de tenter de te rappeler que la position sociale de la femme, sa place dans le couple, sa valorisation, n'est plus de nos jours comparable à ce qu'elle était dans l'arabie du 7ème siècle. Le hadith s'exprime par rapport à la réalité d'une époque où le statut de la femme était très inférieur à l'homme et porte l'empreinte de cette infériorité sociale.
Il te faut intégrer cette réalité anthropologique dans ton analyse des hadiths. Si tu t'en épargnes l'effort, tu ne produiras que du mimétisme figé.
Il faut apprendre la différence entre le fait d'extraire la finalité d'un enseignement du Coran ou de la sunna compte tenu du contexte de son énoncé, avec le fait de rendre caduque.
Je n'ai pas une lecture des hadiths semblable à la tienne qui consiste à les prendre comme source de lois, et surtout pas de manière isolée comme tu le fais. Je les mets en perspective en étudiant la mentalité d'époque et à les comprendre dans ce cadre.
Qui plus est, au vu du nombre d'hadiths inventés et produits au cours de l'histoire par ceux qui cherchaient à donner une légitimité religieuse à leurs propres décisions, il importe d'avoir une lecture critique des hadiths et de voir ceux qui ne contredisent pas ouvertement l'esprit du Coran.
Avec ton genre de lecture au premier degré, on peut arriver à une instrumentalisation bien dangeureuse de certains hadiths, comme celui qui dit que le paradis est à l'ombre des épées, parmi bcp d'autres.