Voilà, ce que tu dis illustre bien ce dont je parlais; dès que l'on ose questionner les fondements théologiques de l'interprétation qui n'a plus évolué depuis le 13ème siècle, ces auteurs se font taxer d'innovateurs .
A elle seule, cette réponse résume parfaitement l'état d'esprit dogmatrique des conservateurs ou des traditionalistes. Et le refus du dialogue qui s'en suit.
Ce que tu cites sur les savants n'est à nouveau que la pensée traditionnelle établie qui s'auto-justifie. Les savants disent eux-mêmes qu'ils ont raison et que les autres ont par définition tort puisqu'ils ont raison, etc...
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"Fins mondaines", tu dois sans doute être le seul à comprendre ce que tu veux dire par là, mais peu importe. Je gage que c'est dans la lignée du ressenti dogmatique face à tout ce qui ose questioner la pensée immobiliste qui, que tu le veuilles ou non, repose sur des bases qui résistent de moins en moins à une analyse plurielle nourrie de l'apport des sciences humaines et des analyses modernes.
Ce n'est pas par hasard que les conservateurs refusent toute autre instrument d'analyse du Coran ou de la Sunnah que le seul "savoir" islamique, entendez celui transmis du passé, de génération en génération sans questionnement, ni remise en cause, ni esprit critique. Position de plus en plus intenable et qui affiche de plus en plus ses limites.
Même si ce mouvement te fait peur - et on comprend pourquoi - tu ne peux hélas t'opposer à ses avancées ni aux défis qu'il lance aux musulmans modernes. Il s'en trouve assez pour y répondre, fort heureusement. C'est une question de temps.