Héritage et exemples :
Premièrement, si le défunt laisse des enfants, un père et une mère, alors le père comme la mère prennent chacun le sixième de l’héritage, sans différence de sexe entre les deux et sans prendre en considération la règle « au mâle revient une part équivalente à celle de deux femelles » [1]. Ces deux parts sont explicitement mentionnées dans le Coran : « Quant aux père et mère du défunt, à chacun d’eux revient le sixième de ce qu’il laisse » [1].
Deuxièmement, si le défunt laisse un frère et une sœur utérins et qu’ils ne sont exclus par aucun héritier de prime ordre [2], alors le frère comme la sœur prennent le sixième de l’héritage, sans différence de sexe entre les deux et sans prendre en considération la règle « au mâle revient une part équivalente à celle de deux femelles » [1]. Ces deux parts sont explicitement mentionnées dans le Coran : « cependant qu’il laisse un frère ou une soeur, à chacun de ceux-ci revient alors un sixième » [3].
Troisièmement, si le défunt laisse un nombre de frères utérins supérieur à deux et un nombre de sœurs supérieur à deux, alors les frères se partagent le tiers de l’héritage et les sœurs se partagent le tiers de l’héritage également, sans différence de sexe entre les deux groupes, et sans prendre en considération la règle « au mâle revient une part équivalente à celle de deux femelles » [1].
Quatrièmement, si la défunte laisse un époux et une fille, alors la fille prend la moitié de l’héritage et l’époux ne prend que le quart. C’est-à-dire que la femme, dans ce cas, hérite du double de l’homme.
Cinquièmement, si le défunt laisse une épouse, deux filles et un frère, alors l’épouse prend le huitième de l’héritage, les deux filles se partagent les deux tiers et le reste revient à leur oncle qui est le frère du défunt. Ainsi chacune des deux filles hérite plus que son oncle. En effet, la part de chacune d’elles équivaut aux huit vingt-quatrièmes de l’héritage alors que leur oncle ne prend que cinq vingt-quatrièmes.
Ainsi, il devient manifeste que la règle « au mâle revient une part équivalente à celle de deux femelles » [1] n’est pas une règle permanente qui s’applique à chaque fois qu’un homme et une femme se réunissent autour d’un héritage comme le prétendent beaucoup de gens. Cette règle concerne uniquement la situation mentionnée par Dieu, à savoir celle où un frère et sa sœur (frère et soeur germains du défunt) se réunissent autour d’un héritage sans qu’aucun d’eux ne détienne une part explicitement déterminée par le Coran [4]. Dans ce cas, le frère prend le double de sa sœur, et ce, qu’ils soient tous deux les enfants du défunt ou bien ses frères. Cette particularité comporte une sagesse infinie pour réaliser la justice entre le frère et la sœur dont les parts n’ont pas été explicitement fixées par le Coran.
http://www.islamophile.org/spip/Reponse-a-l-equivoque-relatif-a-l.html