Bouh, j'ai peur.
En réalité, c'est du concordisme. Accorder de manière subtile des écrits religieux avec ceux de la science moderne. Une des entourloupes connues est celle de faire accorder les six jours de la Création avec les 13,7 milliards dannées qui séparent la naissance du monde et lapparition de lhomme.
Voici une citation qui me convient :
La visée démancipation et de maîtrise de la nature et de sa fatalité, avec la croyance au progrès indéfini quelle entraînait, ne sest-elle pas renversée ? Ne
sommes-nous pas accablés aussi par les « dégâts du progrès », par la perte irréversible de la « nature », les menaces écologiques ? Une partie importante de ses résultats nest-elle pas consacrée à réparer ses dégâts imprévus et parfois trop prévisibles ? La science procure-t-elle vraiment bonheur et liberté ?
Au-delà de la pensée simple que la science est bonne dans sa fin mais mal utilisée dans ses moyens, des questions philosophiques plus radicales ont ainsi surgi sur son sens, sa volonté de puissance, son incapacité à
dire un sens de lexistence. On a aussi montré que contrairement à ses prétentions, elle nest pas du tout « objective », mais très idéologique dans ses discours.
Et, quand elle ne sinsinue pas délibérément dans ces failles pour proposer ses services, la question religieuse est alors inévitablement reposée. Elle peut à tout moment devenir dactualité, pour les individus et le collectif, comme un sens pour la vie, une consolation mais aussi comme une promesse alternative pour le présent et lavenir, voire en fournissant ses images apocalyptiques et ses promesses eschatologiques.
Le fondamentalisme religieux en particulier joue actuellement sur ces peurs de la science et de la technologie (quil utilise pourtant sans vergogne pour
diffuser son message).