Le problème, c'est que, pour financer ces prestations, les charges sociales sont plus élevées qu'ailleurs....
Ces charges sociales élevées pèsent à la fois sur les entreprises (qui ont des difficultés à embaucher) et sur les salariés (salaires nets bien plus faibles que le salaire brut)
Étant donné la générosité des prestations et la faiblesse des salaires en France, il est dans certains cas préférable de ne pas travailler et de profiter (ponctuellement ou durablement) des prestations sociales.
Le problème étant que cela fait + de dix ans que l'on entend ce discours et que cela fait + de dix ans que l'on mène une politique de l'offre (qui a véritablement commencé sous Hollande) qui n'a produit aucune conséquence positive, si ce n'est un creusement des inégalités et une explosion des + grosses fortunes.
Toutes les études expliquent que cette baisse des charges n'a eu aucun impact sur l'emploi (ou alors pour des coûts faramineux) et l'investissement. En réalité ce que l'on constate, c'est que les réductions de charges et les aménagements en terme de fiscalité n'induisent qu'une hausse de versement de dividendes.
Exemple, lors de la mise en place du CICE, Pierre Gattaz (patron des patrons) avait annoncé que cela créerait 1 million d'emploi et avait refusé de s'engager sur des contreparties imposées aux entreprises (car en effet, le CICE ne contraignait les entreprises à absolument rien malgré le coût faramineux du dispositif).
Au final, comme les principales subventions publiques, ceux sont les + grosses boites qui ont le + bénéficié de ces aides et le nombre d'emploi créé n'a été que de 100 000 pour un coût astronomique (il aurait été bien moins couteux de créer 100 000 postes de fonctionnaires à la place par-exemple).
L'argent qui était censé servir à l'investissement et à la création de postes servait en fait à augmenter les marges et donc in fine à mieux rémunérer les actionnaires (la propre entreprise de Gattaz avait bénéficié de quasiment 1 million d'euros qui avait été intégralement reversé à sa famille).
"epuisDepuis 2013, l’État a reversé 48 milliards d’euros aux entreprises, grâce au dispositif crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Pour quel résultat ? Personne ne sait en chiffrer l’impact. Alors que François Hollande a annoncé son intention d’augmenter les allégements consentis à toutes les entreprises pour les porter de 6 % à 7 % de la masse salariale jusqu’à 2,5 fois le Smic, un rapport de la commission des lois du Sénat, présenté par la sénatrice (PC) Marie-France Beaufils, mardi 19 juillet, prouve que cette mesure phare du quinquennat est pratiquement sans effet, sauf sur les finances publiques."
Trois ans après son entrée en vigueur, un rapport sénatorial tente d’établir le premier bilan du crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Le constat est accablant : le dispositif coûte …
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"En quelques années, Radiall, l’entreprise dirigée par le patron des patrons, a réduit à néant, ou presque, sa contribution fiscale en France, tout en bénéficiant des crédits et en multipliant les dividendes. De quoi susciter une vraie bronca, loin du faux bras de fer avec le gouvernement."
En quelques années, Radiall, l’entreprise dirigée par le patron des patrons, a réduit à néant, ou presque, sa contribution fiscale en France, tout en bénéficiant des crédi...
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Il en est de même des divers dispositifs inités par Macron (qui coûtent, je le rappelle la bagatelle de 60 milliards d'euros par an) qui ne produisent aucun effet sensible sur l'emploi et l'investissement et qui ne servent principalement qu'à une meilleure rémunération des actionnaires. Raison pour laquelle le seul effet sensible constatable est une explosion des grosses fortunes et du versement des dividendes (France championne du monde en 2024 il me semble).
Donc non, il est faux de dire que le chômage, la compétitivité Française, la balance des paiements sont la conséquence des charges qui pèsent sur les entreprises car l'on constate que les réduire ne produit aucun effet sensible dans ces domaines. Ce qui nous plombent c'est ET l'euro qui n'est pas adapté aux économies de nombre de pays Européens (si ce n'est l'Allemagne qui est la grande gagnante avec cette monnaie) ET une certaine mentalité Française qui est analogue à celle que l'on avait pu observer lorsque l'état avait baissé la TVA sur les restaurants et qui n'avait induit aucune baisse de prix des repas mais juste de + grands profits pour les restaurateurs.