Je suis d'accord avec ton interprétation. Simplement, prendre du recul ne devrait pas dire chercher à devenir indifférent ou insensible en toutes circonstances. C'est le "en TOUTES circonstances" qui est de trop. Oui il faut apprendre à se contenter davantage de ce qu'on a, s'adapter au monde plus de chercher à adapter le monde à nous, et essayer d'accepter ce qu'on ne peut pas changer au lieu de s'épuiser dans des colères et crises stériles! D'ailleurs les incels brokons devraient y réfléchir.
Mais c'est clair que la plupart d'entre nous ne pouvons pas supporter davantage qu'une quantité limitée de malheurs et de souffrances, et qu'au-delà de ce seuil, on ne peut pas s'empêcher de se plaindre et de s'emporter. Ce n'est pas là un manque de sagesse ou une mauvaise volonté, c'est une expression de notre finitude, de notre nature corporelle!
D'ailleurs les évangiles prennent leurs distances vis-à-vis du stoïcisme, puisqu'ils montrent un Jésus affecté par des émotions durant son ministère et très troublé à la veille de son martyre! L'homme idéal des chrétien n'est pas un sage stoïcien.