Il y a confusion entre plusieurs choses. L'immigration post seconde guerre mondiale et l'antisémitisme idéologique larvé qui d'ailleurs n'a pas disparu de la société française. Manque de peau, le Président de la République française a une ascendance juive, le candidat PS pressenti est également juif (PS) et bcp de conseillers qui gravitent autour de l'Elysée le sont aussi; ce qui rend difficile un antisémitisme institutionalisé voire politisé. Raymond Barre s'est fait flinguer juste avant sa mort pour avoir insisté sur l'influence des Juifs de France et le dernier livre "Sarkozy, Israel et les Juifs" a été aussi médiatisé que le dernier arlequin. L'antisémitisme que tu évoques est à la base religieux et historique. Au XIXè sle, les Juifs étaient soupçonnés de tuer les enfants pour les vider de leur sang afin de faire du pain azyme !!!
La première vague d'immigration italienne a commencé à la fin du XIXème siècle. Au milieu du XXème siècle, le mythe des Italiens voleurs de poule a disparu. Pour les Espagnols, à peu de chose près, la sit° est désormais la même. Quant aux Roumains, citoyens européens, je t'invite à faire un tour sur les Champs Elysées et les tpts en commun. Tu te feras un avis réaliste. Enfin, tu oublies la plus importante des communautés immigrées; les Portugais. Ces derniers sont parfaitement intégrés.
Ainsi, les premiers Algériens de nationalité française - puisque l'Algérie était française -, sont arrivés également à la fin du XIXè sle. Pour la construction du métropolitain parisien notamment. Ils constituent aujourd'hui le deuxième contingent d'immigrés en France derrière les Portugais et à la différence des Portugais/Italiens/Espagnols, les Algériens jouissent encore d'une image plus négative que les autres ressortissants maghrébins (l'envahissement du sdf a marqué les esprits). Ainsi, les Français ont une image plus négative des Algériens que des Tunisiens, peu nbreux ou les Marocains, dont les décolonisations se sont faites moins dans la douleur. Quant aux Africains sub-sahariens, ils sont plus victimes de leur chrominance (de leur négritude dirait A. Césaire). La traite n'étant pas si loin mais majoritairement, ils sont de confession chrétienne avec un fort synchrétisme donc plus intégrable au delà de leur couleur qui reste le principal obstacle à leur intégration.
Cela n'enlève en rien la xénophobie limite historique de la France (poujadisme, Vichy, extrême droite de la fin du XXè sle) qui paie qq part sa dette coloniale deux fois. Une fois pour la colonisation (et notamment la colonisation algérienne douloureuse et loin d'être expurgée) et une seconde fois, pour la néo-colonisation puisque la France est tjrs aussi forte sur le continent africain tout en légitimant les dictatures en place sur lesquelles elle ferme "pudiquement" les yeux.
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