Un article intéressant et un livre qui peuvent t'aider à faire un choix: il s'agit d'un livre de
Leila babes intitulé "le voile démystifié".
Le voile démystifié
date de parution 28-10-2004
N° ISBN - 2227474416
Présentation :
« Un discours totalement inédit dans l’histoire de l’islam se propage depuis quelques années en France, selon lequel le voile est une prescription et une pratique religieuses ! Il s’agit là d’une des plus grandes mystifications que des musulmans aient jamais produites sur leur propre religion. Car le voile n’est pas une prescription religieuse et encore moins une pratique religieuse » . Leïla Babès
Le voile est avant tout une affaire d’hommes désireux de se protéger de la femme, comme objet de désir permanent. Dans le pays de la liberté, des musulmans s’indignent qu’avec la loi d’interdiction des signes religieux ostensibles à l’école, on touche à l’honneur de leur communauté, à l’emploi, et à la liberté de la femme. Mais on ne les voit pas manifester contre les atteintes aux Droits de l’Homme dans les pays musulmans. En réalité, la vraie discrimination est celle qui touche aux rapports hommes/femmes. Et en matière des droits de l’Homme ce n’est pas la liberté religieuse qui est menacée, mais bien l’égalité des sexes. Leila Babes dénonce l’argument du voile comme instrument d’émancipation, y discernant plutôt une subtile servitude volontaire. Elle démonte, enfin, avec sérieux, de façon documentée et dans une liberté de ton sereine les ressorts qui ont conduit à faire du port du voile une sorte de sixième pilier de la foi musulmane. Elle étudie ce détournement de sens, ce qu’il cache et révèle à la fois. Leïla Babès est professeur de sociologie des religions à l’Université catholique de Lille. Franco-algérienne, intellectuelle attachée à la critique scientifique des textes et à la conception de la liberté, elle se définit comme une « musulmane laïque ». Elle est l’auteur de Loi d’Allah, loi des hommes. Liberté, égalité et droits des femmes avec Tareq Oubrou (Albin Michel, 2002), L’Islam intérieur. Passion et désenchantement (Al-Bouraq, 2000) L’islam positif. La religion des jeunes musulmans de France (Editions de l’Atelier, 1997), Les nouvelles manières de croire. Judaïsme, islam, nouvelles religiosités (sous la direction de Leïla Babès, Editions de l’Atelier, 1996).
Autre lecture: Lettre à ma fille qui veut porter le voile de Leïla Djitli :
Une mère française d'origine algérienne reçoit de sa fille de 17 ans la claque de sa vie: la jeune rebelle déclare qu'elle veut affirmer son identité de musulmane, son honneur de jeune fille pure en portant le voile...
::Tout au long de ces 120 pages, la mère, une femme qui nous ressemble tellement, explique doucement, avec tendresse, avec raison, pourquoi elle est choquée par la revendication de sa fille. On ne peut parler de décision, on sent que l'adolescente est manipulée et répète un discours de provocation. La mère lui raconte son cheminement et surtout celui de ses ancêtres vers la liberté. Les immigrantes de la génération de l'arrière-grand-mère de la jeune fille, ont été forcées, par la misère, d'abandonner leur famille, leur pays, le soleil et la chaleur du village, pour rejoindre leur mari manoeuvre dans la grisaille des usines et des bidonvilles de la métropole. Mais dans cette nouvelle misère, elles ont commencé à conquérir leur liberté. «L'exil signifiait qu'un autre monde, qu'une autre vie était possible, une vie meilleure. Pourquoi partir, sinon?» Elles se sont débarrassées du voile et ont forcé leurs filles à étudier, sentant que le chemin de la libération passait par l'instruction. Ce cheminement a été retardé par la guerre d'Algérie, par les erreurs du gouvernement français. En 1983, l'auteure s'est engagée dans la grande marche pour l'égalité et contre le racisme, «la marche des beurs». Cet engagement aussi a construit la liberté des femmes de l'immigration.
::«Ton voile nie l'histoire, celle de mes parents, les cinquante années de vie qui se sont écoulées avant toi», insiste-t-elle auprès de sa fille.