L’Algérie réclame la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé par le Maroc. Le président Bouteflika, dans un message lu en son nom par le ministre de la Justice Tayeb Louh à Abuja au Nigéria, ce lundi 28 octobre, a jugé « plus que jamais d’actualité » la nécessité de mettre en place ce mécanisme.
« La nécessité de la mise en place d’un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental est plus que jamais d’actualité », a indiqué le président Bouteflika dans ce message à la conférence africaine de solidarité avec la cause sahraouie, rapporte l’agence officielle l’APS.
L’Algérie réclame « l’élargissement » de la mission de la Minurso à la prise en charge par les Nations unies de la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental, selon la même source. « Ce recadrage de la mission de la Minurso permettra aux Nations unies de jouer pleinement leur rôle en matière de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental et, ce faisant, complètera le mandat de la Minurso qui, faut-il le rappeler, est la seule mission de maintien de paix des Nations unies à ne pas englober les droits de l’Homme dans son mandat », a souligné Bouteflika.
Le Président estime que la mise en place de ce mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés est d’autant plus nécessaire que « l’organisation des Nations unies, particulièrement le Conseil de sécurité sont, au quotidien, interpellés par les souffrances qu’endure le peuple du Sahara occidental depuis près de quarante années ».
M. Bouteflika accuse le Maroc de « violations massives et systématiques » des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, contre des citoyens pacifiques qui luttent pour la liberté d’association, de manifestation et d’expression.
Le président Bouteflika a renouvelé « le soutien » de l’Algérie à la cause sahraouie et aux efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel, Christopher Ross, visant à aider les deux parties en conflit à parvenir à une solution qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum libre et régulier, sous les auspices des Nations unies.
Le président Bouteflika avertit que « toute autre approche, qui viserait à imposer le fait accompli colonial en niant le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, constituerait une grave violation du droit international et irait à l’encontre de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation. »
Le président Bouteflika insiste que « la seule solution, juste et durable, est celle qui permettrait au peuple sahraoui d’exprimer librement et souverainement son choix. »
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