indecise1
VIB
Je comprends la posture du réalisateur s'il avait privilégié l'angle que tu proposes en filmant la prostitution ordinaire, la plus répandue, liant essentiellement une prostituée marocaine et un client marocain sans parler aussi ouvertement de la clientèle bling bling du Golfe et autres pédos européens, ce film serait passé à la trappe, personne pratiquement n'en parlerait.Je n'ai pas lu toutes les interventions mais visionné les extraits, mais dites-moi, ce film est fait pour dénoncer la prostitution dans la société marocaine? Les conditions de vie des prostituées ? Mais pourquoi mettre en scène des prostituées de luxe?
J'aurais préféré que le réalisateur se penche sur le sort des p*** des bas fond, celles qui survivent de passes à 10 dh. Les orphelines, divorcées, mères célibataires rejetées par la société et contraire de donner leur corps dans des quartiers glauques remplis de poivrots et drogués.
Ces filles n'ont jamais accès aux saoudiens, ces filles sont les déchets de la société, et ce sont elles que j'aurais préféré voir dans ce film afin de dénoncer leur train de vie et que le pays puisse leur redonner un semblant de dignité après s'être rendu compte de leurs difficultés a survivre.
Les paillettes que le réalisateur a choisi de valoriser lui permettent d’accéder à celles de Cannes lui offrant ce faisant une plus grande visibilité et l'ouverture d'un débat.
Le regard extérieur est nécessaire pour réagir lorsque la maturité est limitée. L'image renvoyée à l'étranger permet paradoxalement de mieux interroger un phénomène local.
On pourrait faire le parallèle avec le scandale Daniel Galvan ; les manifestants de Rabat ont été sommés de se taire à coup de matraque mais dès lors que les journaux internationaux se sont emparés de l'affaire, le roi a "réagi" en revenant sur sa décision.