Malheureusement, j'avoue que je connais peu de choses sur la vie des deux patriarches avant qu'ils ne soient élus à la tête de leurs églises. Or, l'un comme l'autre l'ont été après le départ de Moubarak. Pour ce qui est de Tawadros II, je crois savoir qu'il a justement remis en cause la stratégie très politisée (et très loyale au régime) de son prédécesseur Chenouda III. Se positionnant en faveur d'une église avant tout spirituelle, il avait néanmoins durement critiqué la nouvelle constitution, qu'il jugeait discriminatoire. Pour ce qui est de S.B. Ibrahim Isaac Sidrak, je ne crois pas qu'on puisse le qualifier de pro-Moubarak. Il avait lui-même déclaré la chose suivante : "On a éliminé Moubarak, mais le moubarakisme perdure".
Quant à moi, je dois aussi faire mon mea culpa si j'ai laissé penser que Morsi devait être considéré comme un persécuteur en chef !
Je n'ai jamais cru que son objectif était d'éradiquer les chrétiens égyptiens. En revanche, il est probable que son arrivée au pouvoir ait lâché la bride des éléments les plus radicaux de son mouvement politique. Mais il serait effectivement ridicule de penser qu'il ait pu ordonner directement l'incendie d'une église.
Certes, mais elle témoigne de ce que pouvait subir les égyptiens chrétiens sous le gouvernement de Morsi (mais pas forcément par son gouvernement, ce qui fait une différence).