Quel que soit ses opinions, pas la peine de nier la réalité. Comme la Guerre d'Hiver, la Guerre des Six-Jours a été l'une des guerres les plus brillamment gagnées par le vainqueur au cours du XXe siècle, notamment à cause de la nullité crasse de l'adverse. L'aviation égyptienne a été laminée en quelques heures, et la contre-offensive terrestre de Tsahal a été si efficace que l'armée égyptienne s'est carapatée aussi sec. La Jordanie a peine résisté, seuls les Syriens ont limité la casse, notamment parce qu'ils avaient une armée un peu plus sérieuse. Cela dit si les Etats-Unis et l'URSS n'avaient pas sifflé la fin de la récréation, ils y laissaient plus que le Golan. Si Moshe Dayan avait été moins orgueuilleux et méprisant à l'égard des armées arabes, Tsahal aurait subi moins de pertes les deux premiers jours.
M. Poutine n'a pas retenu la leçon de la Tchétchénie, ni compris que tous les Ukrainiens russophones opposants à M. Zelensky n'avaient pas forcément envie de réintégrer la Sainte Russie. Il a aussi sous-estimé la capacité de résistance de l'armée ukrainienne et oublié que contrairement à la Géorgie ou l'Arménie, les Occidentaux s'intéressent à l'Ukraine, certains pour des raisons stratégiques et d'autres par sympathie envers une population de plus en plus favorables à la démocratie libérale.