AMMAN (Reuters) - Les forces de sécurité syriennes ont lancé ces dernières heures des opérations de reprise en main de certains foyers de la contestation contre le régime du président Bachar al Assad, notamment à Deraa, où ont commencé les toutes premières manifestations le 18 mars.
Les forces de sécurité sont également entrées dans Douma, dans la banlieue de la capitale Damas, qui a connu d'importantes manifestations anti-Assad. Un témoin a parlé de blessés et de dizaines d'arrestations.
Les forces de sécurité, selon une évaluation établie par des organisations de défense des droits de l'homme, ont tué plus de 350 civils depuis le début des troubles. Un tiers de ces victimes sont tombées au cours des trois derniers jours, l'ampleur de la révolte populaire contre le clan Assad étant montée d'un cran.
Face aux événements en cours, des écrivains syriens ont publié lundi une déclaration commune pour dénoncer la répression sanglante des manifestations, traduisant l'indignation grandissante de l'élite intellectuelle après la mort d'une centaine de personnes ces trois derniers jours.
Cette déclaration commune est signée par 102 écrivains et journalistes syriens,