C'est important l'analyse psychologique, ca aide a comprendre sans doute, mais la sacralisation de la figure de 'mere' dont parle zaynaa l'analyse psychologique seule ne suffit pas..je dirais que c'est un probleme de societe donc aussi 'sociologique';
L'individu chez nous n'arrive toujours pas a s'emanciper completement de ses parents ou de son clan, la mere ici est le symbole de la soumission et donc le garant de l'ordre et de securite..dans les societes anciennes et meme aujourd'hui l'education de l'enfant est assuree par la mere jusqu'a au moins l'age de 7 ans..elle lui inculque les valeurs de la tribu que tout le mone connait.
Nos societes aujourd'hui sont a la croise de chemins il y a d'une part la confusion de valeurs engendree par une situation nouvelle d'une societe en crise politique et economique..consequence d'un long et double processus de degradation des valeurs anciennes soutenues par le clan et l'emergence difficile de l'Etat et son incapacite a realiser ses promesses (de securite et de dignite)
Bref dans la societe moderne la castration freudienne c'est aussi une castration sociologique..c'est a dire que l'enfant une fois a l'ecole on le prepare a devenir ctoyen et a prendre de la distance par rapport a son education primaire et d'origine.
Salam,
merci pour ton intervention. Je comprends tout à fait ton point de vue. Mais je remarque une chose dans ce que tu as dit, c'est que la mere est très présente, mais tu n'as pas fait allusion ( de maniere inconsciente ?
) à la figure paternelle. Et c'est justement cette absence ( ou sa presence trop forte ) qui est un reel problème dans la construction de l'enfant ( nous parlons ici du garçon ).
Et ce problème ne touche pas que les maghrebins, il touche tout le monde ( tu connais la vieille expression, "toutes des s.lopes sauf maman". D'ailleurs l'extrait de Dolto que j'ai posté date de 1984.
Concrètement le fait que tu me donnes ces explications pertinentes me fait rebondir sur cette fameuse "castration oedipienne".
Le complexe Œdipe apparaît vers... 3 ans, donc concrètement le petit garçon va être élevé par une femme, sa mère, jusqu'à 7 ans. Donc il ne pourra jamais vraiment poser l'Œdipe. Et il sera plus enclin, plus tard, à pas mal de conneries, petites ou grosses, mené par ses pulsions plutôt que les maitrisant, crâneur. De plus ces garçons ne privilegient souvent que les amitiés foncièrement homosexuelles ( attention je te parle "de même sexe" dans ce cas ). Ils ont des comportement simplement immatures et des agissements souvent puérils.( p.192 ) Des jeunes hommes comme ça, j'en vois beaucoup.
Mais tu vas me dire que la tradition nous poussent a agir comme cela ( pas pour les conneries, l'education
). Je te dis oui, mais une tradition qui efface le père dans la construction de l'image inconsciente du corps chez le garçon à un moment crucial depuis des generations et des generations.
L'oedipe chez les garçons nord-africains venant de familles attachés à la tradition, ou comme dans toute famille lambda riche ou pauvre au patriarche fort au detriment d'une mère "écrasée", est rarement posé. Mais c'est la tradition. Je ne juge pas, attention, mais la repetition inconsciente d'une "erreur" en font une tradition. Et les blessures intérieures sont contagieuses. Donc...Repetition générationnelle.