Je me suis déjà exprimé sur les sources, les tiennes n'ont pas plus de valeurs que d'autres présentes sur ce forum.
Pour ma part il n'a jamais été question de complot, mais de terrain politique, économique et institutionnel, dont la simple appréhension des communiqués de l'UA des cinq dernières années, des rapports officiels de l'ONU ou des archives de la CIA consultables en ligne sur leurs sites respectifs ou via Wikileaks atteste la réalité des enjeux. C'est bien gentil de renvoyer tes interlocuteurs à l'ésotérisme mais ce prisme ne paraît farfelu qu'à ceux qui refusent de se pencher sur les rapports économiques et les alliances stratégiques entre états (qui sont en pleine dé/recomposition). A part le rejeter d'un bloc et quémander des sources que tes propres recherches satisferaient, je n'ai pas lu de critique constructive de ta part qui m'amènerait à remettre en cause ces éléments d'appréciation. Ils continuent à s'imposer comme des motifs pragmatiques de subversion du régime. Que cela m'arrange ou non, que cela contredise la version de Juppé, de Clinton, d'Abdel Jalil ou de Tartempion ne pèse pas lourd dans la balance.
Nos avis sont diamétralement opposés, c'est un fait. Mais l'épuisement d'une discussion ne te donne pas le droit de dénigrer une opinion différente de la tienne en la résumant à une croyance, des réflexes communautaristes, des pirouettes ou je ne sais quoi.
Tu ne fais que prendre des éléments disparates avérés pour les arranger dans un scénario, un récit, une grille de lecture totalement orientée. Tu peux bien sûr prouver ces éléments (enfin certains, j'attends toujours les preuves d'une présence de troupe de combats au sol...) mais pas le grand dessein qui est censé constituer un scandale mondial évident, tellement évident que personne ne le comprend à part les habituels anti-atlantistes d'extrême gauche et d'extrême droite (il est remarquable et je ne me lasse pas de le faire remarquer, que cette vision est pour une fois quasi absente au sein du monde arabe).
Tu affirmes péremptoirement que l'Occident a agi ainsi face à la crise libyenne (voire qu'elle l'aurait provoquée...) pour en tirer des bénéfices commerciaux et politiques. Je dis qu'elle n'aurait pas agi ainsi sans ces bénéfices à la clé. Tu vois une politique de finalité, je vois une politique d'opportunité. Et ce grand dessein que tu dénonces te rapproche à mes yeux, en effet, des lectures mécaniquement complotistes de l'Histoire.