Pour le sens du courant, si tu le dis, je sais qu'il y a une erreur
Sur ceux que j'ai surligné , je ne suis pas d'accord avec toi, une théorie doit répondre à une problématique et non à une hypothése, on inclus une hypothèse pour me simplifier la résolution , si je te parle de machine synchrone, je vais utiliser la modélisation de Ben Eschenburg l'hypothèse avec un circuit magnétique non saturé et pole lisse,sa théorie ne fonctionnera que dans le cas de mes hypothèse sinon j'utiliserai une autre théorie Potier ou Blondel.
J'ai une question avant de répondre : tu ne serais pas ingénieur ? Ou travaillant / étudiant dans un domaine associé ? Parce que ta réponse ressemble à la réponse d'un ingénieur. Simple curiosité de ma part.
Sinon, en sciences, pour résumer grandement et vulgariser tout autant :
On part d'une question (qui n'est pas une problématique, j'y reviendrais). Du type "Pourquoi une pomme tombe par terre ?". Bon, en vrai, les questions sont nettement plus complexes masi soit.
Sur base de cette question, on émet des hypothèses. Sans avoir encore rien tester, des idées lancées en l'air sur base d'expertise, de connaissance précédentes, d'études ou tout simplement par "pure" inspiration. Ces hypothèses sont des questions sous forme de constructions logiques à tester au niveau réel.
On lance ensuite une série d'études / d'expérimentations pour tester toutes les hypothèses. C'est un poil plus complexe, y a des questions de financement, de proposition d'expérimentation et/ou de recherche, etc...
Quand on a de la chance (c'est à dire dans 0,0001% des cas), ce qu'on a testé comme hypothèse se révèle bon pour un certains nombres d'entre elles. On commence donc à batir une théorie en rassemblant les morceaux "vrais" et en écartant les "faux". C'est une espèce d'agrégat de choses tournant autour de la question initiale et qui y répond de façon plus ou moins complète.
Parfois, on se rend compte que la théorie fonctionne mais... qu'il y a des conditions. Donc on énonce ces conditions, ce domaine d'application. Et on définit donc le domaine d'application par une série de postulats de départ. C'est ce qui permet de "garder" tout ce que newton à fait tout arrivant à compléter avec la théorie de la relativité par exemple.
Au final, la théorie est épurée de ses hypothèses. Elle émerge, si tu veux, du bouillon de culture que sont toutes les hypothèses, vraies et fausses.
Bon, ça, c'est le cas "à l'ancienne". Aujourd'hui, on a plus tendance à faire beaucoup d'études sur des micro-questions. A les rassembler en théorie ensuite. On part des réponses pour trouver un tout plus grand. Du moins, pour une majorité des progrès scientifiques actuels. Reste que, detemps en temps, en travaillant "à l'ancienne", on arrive souvent avec un gros machin qui va secouer tout le monde.
Sinon, ma question sur le fait d'être ingénieur c'est surtout le mot "problématique" qui m'y a fait pensé. Les ingénieurs ont tendance à penser en terme de problèmes à résoudre, de chose à "réparer" ou à essayer de comprendre les "rouages" de quelque chose. Et donc ils s'attachent à trouver une réponse concrète.
Un scientifique s'attache plutôt à trouver des questions. Toujours plus de questions. C'est le phénomène qui l'intéresse, pas ce que ce phénomène permet de faire. Tant que le phénomène existe, ce qu'il permet de faire, il s'en fout un peu en fait. Je parle évidemment du domaine de la recherche, dans un laboratoire pharmaceutique, ce sont plus des "ingénieurs" scientifiques que des scientifiques. L'exemple le plus parlant est la réponse de Faraday quand on est venu lui demander à quoi pouvait bien servir son "jouet" (découverte de la capacité de travail de l'électromagnétisme) : "Je ne sais pas Sir, mais ce dont je suis sûr, c'est qu'un jour, vous allez le taxer".
A quoi cela sert n'est pas une question scientifique en fait. L’entièreté des appareils de diagnostiques médicaux actuels ont été crées sur base de principes fournis par des physiciens qui n'avaient aucun intérêt ni dans la biologie ni même dans la santé des gens.