L'intolérance religieuse des musulmans

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je t"ai déjà expliqué ça 1500 fois.

Alors ce ne sera que la 1501 fois. Bon courage:D
Plus serieusement oui la je te rejoins tout à fait ! Une bonne partie des musulmans sont victimes d'une lecture litteraliste et traditionaliste des textes qui leur fait perdre le sens des priorités et nous empêche de prendre une meilleur place dans le train

Et..... bon courage ;)
 
l'islam est une religion de vérité c'est la couleur de l'homme. et quel est la meilleur religion que celle d'allah ? nous adorons allah et ne prenons pas jésus comme dieu... pauvre lui
 
Une bonne partie des musulmans sont victimes d'une lecture litteraliste et traditionaliste des textes qui leur fait perdre le sens des priorités et nous empêche de prendre une meilleur place dans le train

'' la révélation du Coran a duré 23 années. Or, si on ne comprend pas comment le Coran advint dans l’histoire, si on n’étudie pas l’environnement culturel et social et les tensions politiques de l’Arabie au 7e siècle, on ne peut pas comprendre le texte. Si l'on ne tient pas compte de l'Histoire, on construit un islam en apesanteur, ahistorique. On le réduit à des idées ou des concepts. Souvent les discours sur l'islam sont construits en amont. Et pour montrer que c’est bien ce que dit le "divin", on se comporte avec le Coran comme si c’était un supermarché dans lequel on va acquérir des versets sur mesure pour faire du copier-coller et prouver que notre discours est en totale adéquation avec le Coran . C'est utiliser le texte comme prétexte. C’est agir de manière atomiste (NDLR : sans tenir compte de la totalité du texte).. Le Coran, il faut le prendre comme un discours construit, il possède une structure. Pour comprendre un texte, on a recours à de l’analyse, littéraire, linguistique entre autres. Pourquoi cela serait valable avec un texte dit "profane" et pas avec le texte dit "sacré" ? "

Rachid Benzine : Il faut lire le Coran avec un esprit critique


Partager-vous cette lecture du coran?

 
Plus de raison ne veut pas dire moins de foi. La foi repose parfois sur des superstitions qui faussent le jugement. Il faudrait qu’on passe de l’acte intuitif de croire, à celui plus réfléchi de savoir. Pour cela, il faudrait soumettre l’islam à l’esprit critique. Mais lorsqu’on parle d'islam, il faut prendre en compte trois niveaux d'interaction. Il y a d’abord un premier niveau (Coran et hadith). Concernant le Coran, il est nécessaire de comprendre le passage de l’oral à l’écrit : que deviennent les situations dites de "révélation" et l’implicite du discours ? Concernant les traditions prophétiques, il est important de comprendre pourquoi il y a deux corpus (NDLR : accumulation de textes) différents du hadith, chez les chiites et chez les sunnites. Comprendre le pourquoi est plus enrichissant que de juger laquelle des deux compilations est plus valable ou authentique. Au deuxième niveau, il y a les différentes interprétations de ces corpus à travers l'Histoire, le fiqh (la jurisprudence), i’lm al kalam (la théologie), la philosophie et la mystique. Il faudrait, une fois pour toutes, rappeler que toutes les interprétations sont humaines et que personne ne parle au nom de Dieu. Au troisième niveau, il y a la mise en pratique de ces interprétations du 7e au 21e siècle, et du Maroc à l’Indonésie. Parce qu’au fond, le texte ouvre sur des questions éternelles, relatives à la vie et à la mort. Pour le reste, il y a des interprétations. Aucune d’entre elles n’est innocente. Et aucune lecture ne peut prétendre détenir le sens du Coran.

Pour les références lire l'interview de R Benzine ici

http://www.telquel-online.com/128/sujet3.shtml
 
'' la révélation du Coran a duré 23 années. Or, si on ne comprend pas comment le Coran advint dans l’histoire, si on n’étudie pas l’environnement culturel et social et les tensions politiques de l’Arabie au 7e siècle, on ne peut pas comprendre le texte. Si l'on ne tient pas compte de l'Histoire, on construit un islam en apesanteur, ahistorique. On le réduit à des idées ou des concepts. Souvent les discours sur l'islam sont construits en amont. Et pour montrer que c’est bien ce que dit le "divin", on se comporte avec le Coran comme si c’était un supermarché dans lequel on va acquérir des versets sur mesure pour faire du copier-coller et prouver que notre discours est en totale adéquation avec le Coran . C'est utiliser le texte comme prétexte. C’est agir de manière atomiste (NDLR : sans tenir compte de la totalité du texte).. Le Coran, il faut le prendre comme un discours construit, il possède une structure. Pour comprendre un texte, on a recours à de l’analyse, littéraire, linguistique entre autres. Pourquoi cela serait valable avec un texte dit "profane" et pas avec le texte dit "sacré" ? "

Rachid Benzine : Il faut lire le Coran avec un esprit critique


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Salam

Sur cet extrait suis 100% d'accord à croire que Ce monsieur m'a plagié :D
 
Plus de raison ne veut pas dire moins de foi. La foi repose parfois sur des superstitions qui faussent le jugement. Il faudrait qu’on passe de l’acte intuitif de croire, à celui plus réfléchi de savoir. Pour cela, il faudrait soumettre l’islam à l’esprit critique. Mais lorsqu’on parle d'islam, il faut prendre en compte trois niveaux d'interaction. Il y a d’abord un premier niveau (Coran et hadith). Concernant le Coran, il est nécessaire de comprendre le passage de l’oral à l’écrit : que deviennent les situations dites de "révélation" et l’implicite du discours ? Concernant les traditions prophétiques, il est important de comprendre pourquoi il y a deux corpus (NDLR : accumulation de textes) différents du hadith, chez les chiites et chez les sunnites. Comprendre le pourquoi est plus enrichissant que de juger laquelle des deux compilations est plus valable ou authentique. Au deuxième niveau, il y a les différentes interprétations de ces corpus à travers l'Histoire, le fiqh (la jurisprudence), i’lm al kalam (la théologie), la philosophie et la mystique. Il faudrait, une fois pour toutes, rappeler que toutes les interprétations sont humaines et que personne ne parle au nom de Dieu. Au troisième niveau, il y a la mise en pratique de ces interprétations du 7e au 21e siècle, et du Maroc à l’Indonésie. Parce qu’au fond, le texte ouvre sur des questions éternelles, relatives à la vie et à la mort. Pour le reste, il y a des interprétations. Aucune d’entre elles n’est innocente. Et aucune lecture ne peut prétendre détenir le sens du Coran.

Pour les références lire l'interview de R Benzine ici

http://www.telquel-online.com/128/sujet3.shtml
Salam
Là j ai juste qq petites explication à demander car je ne vois pas à quoi il veut en venir en parlant du coran et de son passage de l oral à l'écrit!

Le pourquoi des hadiths ou les circonstances des revelations oui bien sur!!!! De nombreux
savants s'y sont déjà pensé car cette remarque fort interessante pose deux points importants
1) le contexte de la révélation permet de comprendre mieux les versets d'apparence contradictoire et permettent de tirer du coran et la souna leur logique, l 'essence de leur message comme un ensemble de pensées bien structuré. C'est ce que appellent d'ailleurs les savants concernant le coran ( assbab al nouzoul)
2) Cela permet de comprendre aussi (al maqacid) le but des règles qui ont été appliqués dans la sharia islamique de l'époque

Euh... mon avis bien sur
 
Salam
Là j ai juste qq petites explication à demander car je ne vois pas à quoi il veut en venir en parlant du coran et de son passage de l oral à l'écrit!

Je sais que Benzine t'a plagié , pratique,oh combien détestable que je condamne:D

Le prophète ne savait ni lire ni écrire ( Coran 7.157). Il n'a donc pas mis par écrit lui-même les révélations qu'il a reçues.
Donc nous devons comprendre et étudier finement l'histoire de l'écriture du coran qui à déboucher sur la version actuel issu de la recension othmanienne

Le calife 'Uthmân (ou Othman, 644-655)

Nb:
Le premier Coran imprimé vit le jour à Venise en 1530, mais fut détruit immédiatement sur l'ordre des autorités ecclésiastiques. La première édition imprimée faite par ub musulman est celle de Mulay Usman, St Pétersbourg, 1787. Actuellement, le Coran le plus largement utilisé est celui de l'édition du Caire, 1923, lecture de Hafs.
 
salut
si vs me permettez mes dames et messieurs. a propos du coran et mahommed je dis ceci:
que certes mahommed ne savait pas lire ni ecrire mais n empeche qu il a appris de son entourage des choses ..WARAKAH IBNOU NAOUWAFALL en l occurence etait le poete inspirateur de mahommed, sans oublier que ce dernier avait epousé une religion entre parenthese qui existait a son époque..Et si on revient a cette religion entre parenthese y a a boire et manger..allez cherchez mes amis(es) et vous allez ps etre étonné je pense...merçi de votre attention..j attends une suite.
 
Le premier Coran imprimé vit le jour à Venise en 1530, mais fut détruit immédiatement sur l'ordre des autorités ecclésiastiques. La première édition imprimée faite par ub musulman est celle de Mulay Usman, St Pétersbourg, 1787. Actuellement, le Coran le plus largement utilisé est celui de l'édition du Caire, 1923, lecture de Hafs.

Heu... tu as qq precision ou preuves à donner l ami
 
salut
si vs me permettez mes dames et messieurs. a propos du coran et mahommed je dis ceci:
que certes mahommed ne savait pas lire ni ecrire mais n empeche qu il a appris de son entourage des choses ..WARAKAH IBNOU NAOUWAFALL en l occurence etait le poete inspirateur de mahommed, sans oublier que ce dernier avait epousé une religion entre parenthese qui existait a son époque..Et si on revient a cette religion entre parenthese y a a boire et manger..allez cherchez mes amis(es) et vous allez ps etre étonné je pense...merçi de votre attention..j attends une suite.

Salam S.1

Promis que je lui dirais, compte sur moil était là tout à l heure!
 
salut
si vs me permettez mes dames et messieurs. a propos du coran et mahommed je dis ceci:
que certes mahommed ne savait pas lire ni ecrire mais n empeche qu il a appris de son entourage des choses ..WARAKAH IBNOU NAOUWAFALL en l occurence etait le poete inspirateur de mahommed, sans oublier que ce dernier avait epousé une religion entre parenthese qui existait a son époque..Et si on revient a cette religion entre parenthese y a a boire et manger..allez cherchez mes amis(es) et vous allez ps etre étonné je pense...merçi de votre attention..j attends une suite.
Ce que tu dit n'a pas le moindre sens.
 
salut
si vs me permettez mes dames et messieurs. a propos du coran et mahommed je dis ceci:
que certes mahommed ne savait pas lire ni ecrire mais n empeche qu il a appris de son entourage des choses ..WARAKAH IBNOU NAOUWAFALL en l occurence etait le poete inspirateur de mahommed, sans oublier que ce dernier avait epousé une religion entre parenthese qui existait a son époque..Et si on revient a cette religion entre parenthese y a a boire et manger..allez cherchez mes amis(es) et vous allez ps etre étonné je pense...merçi de votre attention..j attends une suite.

Tout ce que tu prouves là , c'est que tu n'as aucune idée sur l'islam et son Prophète saws. Et tu cherches désespérément des arguments pour soutenir tes mensonges.
 
Certains prétendent que que certains musulmans sont intolérants vis a vis des autres religions et des autres croyances .

Est-ce vrai?

certains musulmans commettent même des grands péchés( mais quelle communauté n'en fait pas...), mais quelle importance de savoir ce que font certains, il nous suffit de savoir ce que dit allah des musulmans :

sourate 3

"110. Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers."
 
Je ne suis pas musulman. Je suis catholique ou du moins, inscrit comme catholique mais je ne me sens pas du tout affilié à cette religion.

Pardonnez-moi à l'avance de mon intervention sur un sujet concernant votre religion.

Je fréquente ce forum depuis quelques jours et je suis émerveillé de voir la profondeur de vos discussions concernant votre religion.

Vous avez de quoi être fiers de votre religion, car elle est riche, vivante et surtout tolérante. Je dois préciser que j'ai une connaissance très imparfaite de l'Islam et je m'en excuse.

C'est tout un contraste avec les dogmes rigides de la religion catholique.

Est-ce que les musulmans sont intolérants? Pas du tout. Une religion qui se dit tolérante ne peut être intolérante.
Par contre, comme partout ailleurs, "là où il y a l'homme, il y a de l'hommerie".
Des gens peuvent très bien interpréter à leur convenance le sens d'un passage du Coran, ou de la bible, ou de la Bhagavad-Gîtâ. Ça s'est vu partout.


Par contre, si je fais une comparaison avec la religion catholique, on peut constater aisément que cette religion a progressé en "avalant" certaines pratique religieuses "païennes". Ces pratiques ont dénaturé la religion catholique au point d'en faire une caricature de qu'elle aurait dû être.
Par exemple, des fêtes du culte celte, comme le solstice d'été ont été adoptées par les catholiques de l'époque pour en faire la fête de St-Jean-Baptiste. Certaines pratiques sud-américaines sont carrément en opposition avec le dogme catholique mais il est toléré car ça apporte un plus grand nombre de "fidèles". Et la date présumée de la naissance de Jésus correspond à peu près aussi au solstice d'hiver... curieux non?
Comme chaque communauté catholique pratique à sa manière sa religion, et qu'ils sont certains qu'ils sont les plus authentiques, ils deviennent graduellement intolérants avec ceux qui sont différents en commençant par ceux qui n'ont pas la même religion - les croisades par exemple et ensuite, entre eux - l'Inquisition et les guerres contre les protestants.

La différence conceptuelle entre le catholicisme et l'Islam se situe au niveau de la structure: Le pape des catholique parle au nom de tous ses fidèles. À moins que je ne me trompe, il n'y a pas cette structure rigide chez les musulmans. Il ne faut pas oublier que c'est une structure bâtie par les hommes pour "guider" les hommes. Je ne crois pas que Jésus ait dit qu'il devait y avoir un pape, des cardinaux, des évêques des curés, des "bonnes soeurs" etc.... Cette structure qui permet à un seul homme, aussi fou ou aussi sénile soit-il, d'ordonner des massacres, ou des interdits favorise l'intolérance par toute la communauté de cette religion.
Chez moi au Québec, avant ma naissance, il était interdit de parler au juifs (c'est pas si bête après tout lol!).
Quand une discrimination est institutionnalisée comme l'a fait la religion catholique, alors il y a intolérance.

J'imagine que chez les musulmans, il peut y avoir aussi des hommes et des femmes qui sont intolérants en tant qu'individus, ou groupe d'individus membres d'une même communauté, ethnie, peuple, etc. Ça ne rend pas tous les musulmans intolérants. Mais ça nourrit malheureusement la propagande sioniste.

Et la prétendue intolérance face aux sionistes, ce n'est pas de l'intolérance, c'est faire preuve de jugement éclairé :)

Bref je refuse de croire que les musulmans sont intolérants car l'Islam ne l'est pas.
 
Plus de raison ne veut pas dire moins de foi. La foi repose parfois sur des superstitions qui faussent le jugement. Il faudrait qu’on passe de l’acte intuitif de croire, à celui plus réfléchi de savoir. Pour cela, il faudrait soumettre l’islam à l’esprit critique. Mais lorsqu’on parle d'islam, il faut prendre en compte trois niveaux d'interaction. Il y a d’abord un premier niveau (Coran et hadith). Concernant le Coran, il est nécessaire de comprendre le passage de l’oral à l’écrit : que deviennent les situations dites de "révélation" et l’implicite du discours ? Concernant les traditions prophétiques, il est important de comprendre pourquoi il y a deux corpus (NDLR : accumulation de textes) différents du hadith, chez les chiites et chez les sunnites. Comprendre le pourquoi est plus enrichissant que de juger laquelle des deux compilations est plus valable ou authentique. Au deuxième niveau, il y a les différentes interprétations de ces corpus à travers l'Histoire, le fiqh (la jurisprudence), i’lm al kalam (la théologie), la philosophie et la mystique. Il faudrait, une fois pour toutes, rappeler que toutes les interprétations sont humaines et que personne ne parle au nom de Dieu. Au troisième niveau, il y a la mise en pratique de ces interprétations du 7e au 21e siècle, et du Maroc à l’Indonésie. Parce qu’au fond, le texte ouvre sur des questions éternelles, relatives à la vie et à la mort. Pour le reste, il y a des interprétations. Aucune d’entre elles n’est innocente. Et aucune lecture ne peut prétendre détenir le sens du Coran.

Pour les références lire l'interview de R Benzine ici

http://www.telquel-online.com/128/sujet3.shtml

On ne peut plus d'accord. Les idées de Benzine rejoignent par ailleurs celles de Mohamed Arkoun ou de Abdul Karim Soroush, pour ne citer qu'eux. Mais le chemin est encore long pour dégeler les représentations théologiques passées auxquelles un grand nombre s'accroche encore obstinément en refusant toute historicité au Coran, tout lien au contexte, et toute causalité entre circonstances de la Révélation (Azbâb Al-Nuzul) et message prophétique. La lecture littéraliste et atomiste a encore de beaux jours devant elle.
 
le chemin est encore long pour dégeler les représentations théologiques passées auxquelles un grand nombre s'accroche encore obstinément en refusant toute historicité au Coran, tout lien au contexte, et toute causalité entre circonstances de la Révélation (Azbâb Al-Nuzul) et message prophétique.

La lecture littéraliste et atomiste a encore de beaux jours devant elle.

Bonjour Sinear,
Es-tu optimiste ?
 
Honnêtement, cela dépend de là ou je voyage et des gens que je rencontre.
Etant tunisienne, je passe plus de temps dans mon pays. Là il m'arrive de l'être aisément. Ailleurs, c'est moins le cas. Tout comme sur ce forum parfois ;)

Y'a t-il une spécificité tunisienne en la matière ?
Ce que je constate , c'est que les marocains du Maroc sont plus tolérants , plus apaisés dans leur relation avec la religion que ne le sont les marocains de l'étranger.
Est-ce le cas des tunisiens?
 
Y'a t-il une spécificité tunisienne en la matière ?
Ce que je constate , c'est que les marocains du Maroc sont plus tolérants , plus apaisés dans leur relation avec la religion que ne le sont les marocains de l'étranger.
Est-ce le cas des tunisiens?

Spécificité, je ne sais pas. Je parlais de l'attitude générale qui conditionne le rapport aux textes et à la manière de les considérer. J'ai remarqué qu'il existe un agrément peut-être plus répandu quant à la dimension historiciste du Coran et à ses implications sur l'exégèse. Le fait aussi que ce pays a abrité certains des "nouveaux penseurs" de l'Islam te Tahar Haddad, Mohamed Talbi, M. Charfi et A. Charfi, explique peut-petre en partie l'engouement plus immédiat que leurs thèses rencontrent au sein de leur propre pays.

Ce que tu dis au sujet des marocains de l'étranger est vrai. Habitant la Belgique, dans une ville a forte densité immigrée, essentiellement marocaine, je le constate aussi. C'est corrolaire au fait que dans certains cas, comme en France, la religion devient un élément identitaire dont on "renforce" parfois l'empreinte dans la vie quotidienne comme une "marque" de son affirmation. Ce renforcement va souvent dans le sens d'une réaffirmation plus grande des valeurs ou des attitudes ostensibles liées à la religion, telles que perçues par l'éducation religieuse classique. On en revient au problème de base, celui de cette éducation...
 
On ne peut plus d'accord. Les idées de Benzine rejoignent par ailleurs celles de Mohamed Arkoun ou de Abdul Karim Soroush, pour ne citer qu'eux. Mais le chemin est encore long pour dégeler les représentations théologiques passées auxquelles un grand nombre s'accroche encore obstinément en refusant toute historicité au Coran, tout lien au contexte, et toute causalité entre circonstances de la Révélation (Azbâb Al-Nuzul) et message prophétique. La lecture littéraliste et atomiste a encore de beaux jours devant elle.

Je reviens vers toi.
Tu veux dire que l'héritage religieux demeure essentiellement pluriel et, par conséquent, autorise le choix des interprétations doctrinales les plus en phase avec les besoins et nécessités contemporaines.
Exemple , l'apostasie:
l'approche traditionnelle considère que la mise à mort du murtad est nécessaire. Une autre interprétation mettra au contraire l'accent sur le verset disant qu'il n'y a pas de contrainte en religion (la iqra fi ad-din). Toutefois, puisque nous ne pouvons pas simplement supprimer le hadîth appelant à tuer l'apostat, il nous faut le remettre dans son contexte historique. Le Prophète l'a prononcé à l'encontre d'un personnage particulier dont la sédition religieuse avait une dimension militaire. Le verset disant "Il m'a été ordonné de tuer les infidèles jusqu'à ce qu'ils disent qu'il n'y a de Dieu qu'Allah" nécessite, donc, une nouvelle interprétation.:)
L'esclavage, par exemple, est quelque chose que les lectures traditionnelles et conservatrices acceptent comme théoriquement en accordance avec les Textes. Cette pratique a été abolie par l'histoire, et le temps où elle faisait sens est terminé.
 
Je reviens vers toi.
Tu veux dire que l'héritage religieux demeure essentiellement pluriel et, par conséquent, autorise le choix des interprétations doctrinales les plus en phase avec les besoins et nécessités contemporaines.
Exemple , l'apostasie:
l'approche traditionnelle considère que la mise à mort du murtad est nécessaire. Une autre interprétation mettra au contraire l'accent sur le verset disant qu'il n'y a pas de contrainte en religion (la iqra fi ad-din). Toutefois, puisque nous ne pouvons pas simplement supprimer le hadîth appelant à tuer l'apostat, il nous faut le remettre dans son contexte historique. Le Prophète l'a prononcé à l'encontre d'un personnage particulier dont la sédition religieuse avait une dimension militaire. Le verset disant "Il m'a été ordonné de tuer les infidèles jusqu'à ce qu'ils disent qu'il n'y a de Dieu qu'Allah" nécessite, donc, une nouvelle interprétation.:)
L'esclavage, par exemple, est quelque chose que les lectures traditionnelles et conservatrices acceptent comme théoriquement en accordance avec les Textes. Cette pratique a été abolie par l'histoire, et le temps où elle faisait sens est terminé.

Oui, je suis d'accord. Je suis le courant de pensée qui plaide pour une lecture historiciste des textes. On ne peut faire l'économie de la connaissance du contexte de l'auditoire récipiendaire pour travailler sur l'exégèse d'un livre saint comme le Coran.

Dans mes posts, je plaide pour cela ;).

Je rejoins tout à fait ton opinion sur l'esclavage aussi. Un autre exemple d'un contenu circonstancié adapté aux réalités de l'époque, donc historicisé.

En ce qui concerne l'apostasie, j'ajouterais qu'elle a aussi été institutionalisée à travers ce que les musulmans ont appellé "consensus tacite" qui a eu lieu lors de la prise de pouvoir de Abu Bakr, lequel a du mater une rebellion de tribus fraîchement converties qui, après la mort du Prophète, ont renconcé à l'Islam et se sont soulevées contre la nouvelle autorité califale. Abu Bakr a fait le choix politique de les condamner à mort, et cette décision n'a pas été contestée par les autres musulmans, ce que la jurisprudence a ensuite retenu comme un "consensus par voir tacite" légalisant cette décision qui est alors entrée dans le droit musulman.

Il est clair, pour ce qui est du verset dont tu parles, qu'il faut aussi le remettre en contexte, celui d'une communauté naissante, en proie à des conflits, et au sein de laquelle l'appartenance religieuse était confondue avec l'appartenance au clan, à la communauté. Changer de religion était donc considéré comme une défection, un passage à l'ennemi et, dans ce cadre, passable d'une sanction qui, à l'époque, était la mort.

Tu dois cependant savoir aussi bien que moi que relire l'Islam en remontant le cours des interprétations historiques soulève bien souvent hélas - on le voit assez sur ce site - des accusations de vouloir "détruire" l'Islam de la part de ceux qui ne le conçoivent pas autrement que comme une religion législative aux portes d'interprétation fermées, aux applications pratiques immuables, qu'on leur a en le présentée comme l'unique interprétation possible.
 
Le plus pire , c'est le racisme des musulmans envers leurs frères ! Les arabes détestent les bébères, et les chiites détestent les sunnistes , etc ... lol

C'est clair tu as trop raison : les algériens qui n'aiment pas les marocains, les tunisiens qui n'aiment QU'EUX, les marocains qui n'aiment pas les tunisiens ou encore les algériens qui n'aiment pas les kabyles sous pretexte qu'on est trop françisés !!!

Mais pour en revenir à l'intolérance religieuse, c'est vrai que certains muslims le sont et c'est dommage car finalement nous sommes tous les créatures d'Allah !

Tenez, par exemple, j'ai une copine dont ses parents n'accepteraient même pas un gendre converti !!!!

C'est des conneries tout cela !!!
 
Je ne suis pas musulman. Je suis catholique ou du moins, inscrit comme catholique mais je ne me sens pas du tout affilié à cette religion.

Pardonnez-moi à l'avance de mon intervention sur un sujet concernant votre religion.

Je fréquente ce forum depuis quelques jours et je suis émerveillé de voir la profondeur de vos discussions concernant votre religion.

Vous avez de quoi être fiers de votre religion, car elle est riche, vivante et surtout tolérante. Je dois préciser que j'ai une connaissance très imparfaite de l'Islam et je m'en excuse.

Effectivement, tu ne connais rien à l'islam...
L'islam est par essence même intolérante...
Le combat pour s'imposer de grès ou de force aux autres religions est un des dogmes de l'islam.
 
Effectivement, tu ne connais rien à l'islam...
L'islam est par essence même intolérante...
Le combat pour s'imposer de grès ou de force aux autres religions est un des dogmes de l'islam.

Tu es dans l'erreur... tu confonds "Islam" au sens de la religion, avec un courant assez fondamentaliste qui s'en revendique et qui, effectivement, plaide pour une hégémonie de l'Islam dans le monde, et qu'on retoruve principalement en Iran ou dans les mouvements islamistes.

Dire que tous cette vision de l'Islam est représentative de chaque courant de pensée dans notre religion est faux, tout comme de penser que tous les musulmans adhèrent à cette vision impérialiste de leur foi.
 
Tu es dans l'erreur... tu confonds "Islam" au sens de la religion, avec un courant assez fondamentaliste qui s'en revendique et qui, effectivement, plaide pour une hégémonie de l'Islam dans le monde, et qu'on retoruve principalement en Iran ou dans les mouvements islamistes.

Dire que tous cette vision de l'Islam est représentative de chaque courant de pensée dans notre religion est faux, tout comme de penser que tous les musulmans adhèrent à cette vision impérialiste de leur foi.

Tout le monde dans le même sac.

:D
 
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