Je ne peux pas être plus précise qu'en rapportant des faits sourcés.
On peut déplorer la couverture des médias concernant la riposte Iranienne, mais faut pas perdre la boussole.....
C’est ainsi qu’Israël apparaît à nouveau pour l’Iran comme un contrepoids non négligeable au sein d’un environnement arabe hostile. Malgré les anathèmes des officiels iraniens à propos d’Israël, ce dernier soutient Téhéran dans sa guerre contre l’Irak. Tous deux voient d’un mauvais œil l’importante montée en puissance dont jouit Saddam Hussein désormais soutenu par les États-Unis et qui déploie une rhétorique islamo-nationaliste promettant de détruire la révolution iranienne, et qui pourrait ensuite se retourner contre Israël
(25). En effet, le risque pour ce dernier est de voir l’Irak sortir victorieux de ce conflit, renforcé objectivement par le potentiel militaire iranien – acquis, entre autres, avec l’aide d’Israël dans le domaine des missiles et du nucléaire – et subjectivement par le prestige d’une victoire militaire à même d’alimenter un discours à la fois nationaliste et islamiste-sunnite. C’est pourquoi le dirigeant israélien Menahem Begin décide, dès le début du conflit, de fournir des armes à l’Iran dans le cadre de l’opération « Coquillage » pour un montant de 135 millions de dollars, ce qui contrevient directement à la politique de son allié américain
(26).
Les relations nouées entre Israël et le nouveau régime iranien sont toutefois mises à profit par les États-Unis lors de l’affaire Iran-Contra en 1985 : Israël est alors secrètement sollicité par les États-Unis comme intermédiaire pour livrer des armes à l’Iran, en échange de son intervention pour obtenir la libération d’otages américains détenus par le Hezbollah au Liban
(27). Les années 1990 sont donc marquées par une poursuite des coopérations entre Israël et l’Iran, plus que jamais officieuses, compte tenu de la contradiction entre le discours officiel iranien vis-à-vis d’Israël et la réalité de leurs relations.
source citée plus haut