Loi khomri : vous êtes pour ou contre ?

Quand on pense à ce qui nous attends avec le programme Fillon ou Juppé d'ailleurs, elle passera pour une réformette cette loi travail.
Bayrou aussi, veut simplifier le code du travail.

Et c’est une bonne chose, parce qu’on ne peut pas rester dans un roman indéfiniment. Il faut aussi que les gens reprennent conscience que le conflit entre l’intérêt des consommateurs et l’intérêt des producteurs ou fournisseurs de services, ne se résoudra pas en faisant des caprices.
 
Quand on pense à ce qui nous attends avec le programme Fillon ou Juppé d'ailleurs, elle passera pour une réformette cette loi travail.

Ce n'est qu'une réformette.

C'est juste le catastrophisme de certains Français, qui ont peur de perdre leur sur protectionnisme, qui conduisait à y voir une révolution donnant au patronat le droit de faire ce qu'il veut!

Il faut qu'on aille beaucoup plus loin. C'est vital pour faciliter les embauches. Le chômage ne fait que grimper!
 
Ce n'est qu'une réformette.

C'est juste le catastrophisme de certains Français, qui ont peur de perdre leur sur protectionnisme, […]
Le mot utilisé par la gauche pour parler de la mise sous tutelle de la plus grande partie de la population. Et encore, parler de tutelle, le mot est faible, je parlerais de soumission (quoi qu’une tutelle est implicitement une soumission).

Avec le temps, le chômage augmentant, ce « protectionnisme » n’a plus servi qu’à garantir les privilèges (relatifs, je sais) de certains au détriment des autres qu’il a bien fallut faire taire ou marginaliser et qui dans leur majorité ont fini par se réfugier dans, au choix : l’extrême‑gauche, l’extrême‑droite, l’abstention.
 
Le mot utilisé par la gauche pour parler de la mise sous tutelle de la plus grande partie de la population. Et encore, parler de tutelle, le mot est faible, je parlerais de soumission (quoi qu’une tutelle est implicitement une soumission).

Avec le temps, le chômage augmentant, ce « protectionnisme » n’a plus servi qu’à garantir les privilèges (relatifs, je sais) de certains au détriment des autres qu’il a bien fallut faire taire ou marginaliser et qui dans leur majorité ont fini par se réfugier dans, au choix : l’extrême‑gauche, l’extrême‑droite, l’abstention.

Ce ne sont pas des privilèges relatifs. Tu peux très mal bosser ou pas assez et toucher un salaire à vie juste parce que tu es en CDI!

Ce n'est pas une mise sous tutelle, c'est du sur protectionnisme de la partie dite faible.

Cela contribue au chômage et à sa croissance, et aux emplois précaires.

Pour ceux qui se dirigent vers les partis extrêmes, ce n'est pas du tout à cause de cela, c'est grâce à cela.

La plupart des gens ne pensent qu'à leurs privilèges et aiment le protectionnisme...

Ceux qui s'abstiennent, c'est qu'ils n'ont pas obtenu leurs petits privilèges.

Je ne connais personne ayant une conscience collective, qui est équilibré et juste qui vote pour les extrêmes ou s'abstient.
 
Ce ne sont pas des privilèges relatifs. Tu peux très mal bosser ou pas assez et toucher un salaire à vie juste parce que tu es en CDI!

Ce n'est pas une mise sous tutelle, c'est du sur protectionnisme de la partie dite faible.
J’ai choisi la formule brève la plus proche qui me venait. Ce que je veux dire, plus longuement, c’est environ ça : on se plaind des patrons, tout en organisant une soumission aux patrons et en attendant qu’ils assument tout pour tout le monde. Je n’aime pas les patrons, mais pour des raisons autres (emploi au faciès, principalement), et ce que je veux dire, c’est qu’il y a une incohérence à désigner une catégorie de gens comme coupables universels tout en attendant tout d’eux (ça s’applique aussi à ceux qui veulent taxer les autres plus‑plus qu’eux‑même). C’est une soumission volontaire et opportuniste.

[…]

Pour ceux qui se dirigent vers les partis extrêmes, ce n'est pas du tout à cause de cela, c'est grâce à cela.
Je ne comprends pas.

La plupart des gens ne pensent qu'à leurs privilèges et aiment le protectionnisme...

Ceux qui s'abstiennent, c'est qu'ils n'ont pas obtenu leurs petits privilèges.
Ou qu’ils les ont obtenu et qu’ils se sentent assurés que jamais rien ne bougera.

Je ne connais personne ayant une conscience collective, qui est équilibré et juste qui vote pour les extrêmes ou s'abstient.
C’est pour ça qu’il y a un rejet du libéralisme, c’est parce que pour comprendre sa nécessité et ses bénéfices, il faut penser globalement. Un libéral dont j’ai oublié le nom disait « l’état est un système dans lequel tout le monde essai de se servir au détriment de tout le monde, et je souligne bien “tout le monde” ». Il y voyait la raison pour laquelle le libéralisme est soit rejeté soit bricolé de manière à le vider de ses principes essentielles.
 
Bayrou aussi, veut simplifier le code du travail.

Et c’est une bonne chose, parce qu’on ne peut pas rester dans un roman indéfiniment. Il faut aussi que les gens reprennent conscience que le conflit entre l’intérêt des consommateurs et l’intérêt des producteurs ou fournisseurs de services, ne se résoudra pas en faisant des caprices.
Je fais plus confiance à Bayrou qu'aux autres pour être dans la bonne mesure et la justice sociale . Tu le sais bien puisque l'on partage ce même point de vue.
 
les dés sont jetés

Code du travail: feu vert définitif à la réforme par ordonnances après un vote du Sénat

Le Parlement donne son accord définitif à la réforme du code du travail par ordonnances après un vote au Sénat par 225 voix pour et 109 voix contre.

Tiens, pardi !!!!

mam
 
les dés sont jetés

Code du travail: feu vert définitif à la réforme par ordonnances après un vote du Sénat

Le Parlement donne son accord définitif à la réforme du code du travail par ordonnances après un vote au Sénat par 225 voix pour et 109 voix contre.

Tiens, pardi !!!!

mam
Triste jour :indigne:
 
Pour ou contre le code de travail ? d'abord il faudrait savoir ce qu'elle contient beaucoup ne savent pas !
 


Le gouvernement accélère le processus et veut "boucler" la loi autour du 25 septembre et la présenter le 31 aout

je cite

<Le texte sera ensuite soumis le 4 septembre à cinq instances consultatives, avant d'être présenté au conseil des ministres dans la semaine du 18 septembre. S

i tout se déroule comme convenu, les ordonnances doivent entrer en vigueur autour du 25 septembre.

Le gouvernement présentera son projet de réforme du Code du travail le 31 août, déclare le Premier ministre, Edouard Philippe, dans une interview publiée vendredi dans Le Parisien.

"La concertation se poursuit pendant l'été pour finaliser le projet, qui sera présenté le 31 août, et les textes définitifs seront approuvés par le conseil des ministres avant la fin de l'été", a-t-il dit.

Le Parlement a adopté mercredi le projet de loi habilitant le gouvernement à réformer par ordonnances.

Les partenaires sociaux consulteront le texte avant qu'il ne soit rendu public
Le gouvernement, qui a terminé le 25 juillet sa première phase de concertation avec les partenaires sociaux, avait annoncé vouloir d'abord présenter les ordonnances aux organisations syndicales et patronales avant de les rendre publiques. Cette phase de discussion est prévue dans la semaine du 21 août.


L'exécutif enverra ensuite les textes au Conseil d'État la semaine du 28 août pour que celui-ci se prononce sur leur régularité juridique et leur pertinence au regard des objectifs poursuivis.
Les ordonnances doivent entrer autour du 25 septembre
Le projet de loi souhaite donner davantage de place aux accords d'entreprise tout en sécurisant de nombreux thèmes au niveau des branches. Il entend aussi simplifier le dialogue social et modifier le régime juridique entourant les ruptures des contrats de travail.
"Nous voulons sécuriser la relation employeur-employé avec des règles simples et prévisibles pour chacun", a poursuivi le Premier ministre, et avec ce texte, "nous tenons l'ensemble de nos engagements".


Le texte sera soumis le 4 septembre à cinq instances consultatives, avant d'être présenté au conseil des ministres dans la semaine du 18 septembre et d'être publié au Journal officiel, le 25 septembre, si tout se déroule comme convenu.

Les ordonnances rentreront alors en vigueur immédiatement.


La CGT a appelé à manifester, les autres attendent les ordonnances

"Des mesures paraîtront trop audacieuses à certains et pas assez à d'autres, c'est la vie, mais toutes auront fait l'objet d'un dialogue approfondi avec les partenaires sociaux", dit Edouard Philippe.

:npq:
Certains syndicats, comme la CGT et Solidaires, ont déjà appelé à des manifestations le 12 septembre, un mouvement de contestation auxquelles s'associent des partis politiques comme le Parti communiste et LFI, qui ont décidé d'organiser une journée de mobilisation le 23 septembre.

Les autres syndicats, Force ouvrière, CFDT, CFE-CGC et CFDT, attendent de pouvoir analyser les ordonnances avant de se prononcer. :rolleyes:
Ils ont toutefois mis en garde la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ces dernières semaines.
(Avec Reuters)

mam
 
“Macron t’es foutu, les fainéants sont dans la rue” : reportage au cœur de la manif contre la loi travail



Pour la première grande mobilisation sociale depuis l’élection d’Emmanuel Macron, 60 000 personnes ont manifesté de Bastille à place d’Italie, à Paris, selon la CGT (24 000 selon la police). Si dans le cortège peu espéraient voir le chef de l’Etat revenir sur sa décision de légiférer par ordonnances pour réformer le code du travail, tous souhaitaient “maintenir la pression” et “montrer qu’[ils] relèvent la tête”.

“******, j’suis chauuuud!”. Place de la Bastille, à Paris, un manifestant des plus enthousiastes se frotte les mains : il y a du monde, il fait - encore - beau, la vie est belle, il est plutôt content. Pour cette première grande mobilisation sociale depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, rendez-vous était pris ce mardi 12 septembre pour les pourfendeurs de la “loi travail XXL”. Lancée à l’appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires et l’Unef, la manifestation a attiré 60 000 personnes à Paris selon la CGT - 24 000 selon la police - tandis que des milliers d’autres se sont mobilisées ailleurs en France. Dans le cortège parisien, en tout cas, un seul constat régnait, résumé par une pancarte : “La régression sociale est en marche.”

Autres variantes, par écrit sur des affiches ou scandées avec entrain à l’oral : “Le roi est nul”, “On lâche rien”, un plus prosaïque “Ça sent le sapin” - pas littéralement, dommage, ça sent bon les sapins, ça a d'ailleurs plutôt senti la lacrymo après quelques débordements, ou encore la pluie parce qu'il a fini par pleuvoir. “Macron t’es foutu, les feignants sont dans la rue”, obtient également un certain succès. Car si les manifestants sont présents aujourd’hui pour “montrer leur mécontentement” concernant la décision du président de légiférer le code du travail par ordonnances, cette mobilisation est aussi l’occasion d’exprimer un ras-le-bol plus global. Un ras-le-bol “de sa politique d’austérité” mais aussi de ses saillies récentes jugées tour à tour “méprisantes”, “scandaleuses” voire “lamentables”. En cause, ses propos prononcés en Grèce le 8 septembre, affirmant qu’il ne souhaitait rien céder “ni aux fainéants ni aux cyniques ni aux extrêmes” qui seraient dans l’opposition de ses réformes.

"Redonner confiance aux gens, leur montrer qu'ils ne sont pas seuls"

On croise par exemple Myriam, une jardinière de la ville de Paris de 44 ans. Elle a confectionné de ses mains une affiche des plus évocatrices et ironiques : le dessin de la panthère rose, prélassée et oisive, avec écrit par-dessus “Eloge de la paresse”. Elle ne décolère pas : “Ses propos sur les fainéants m’ont choquée. On ne sait pas vraiment à qui il s’adressait, il fait exprès d’être dans le flou. En fait, Macron, c’est un peu un troll !” Pour cette jeune femme tout de rose vêtue - histoire sans doute d’être raccord avec sa pancarte -, il était “important d’être présent aujourd’hui, pour montrer qu’on est nombreux, redonner confiance aux gens, leur montrer qu’ils ne sont pas seuls”. Et ce, à défaut de faire plier Macron, ce qu’elle n’estime pas plausible. Même discours chez Françoise, retraitée de 62 ans venue tracter pour le Mouvement du 1er juillet, lancé par Benoît Hamon - dont les partisans se sont d’ailleurs déplacés en nombre. “Il a dit qu’il ne reviendrait pas sur cette histoire d’ordonnances. Mais je suis là pour montrer que les gens peuvent se bouger. Aujourd’hui, c’est le commencement de quelque chose.”

Autres mouvements ou partis politiques représentés dans le cortège : Lutte Ouvrière, le PCF et la France insoumise - sans Mélenchon, qui manifestait à Marseille. S’ils ont appelé à une autre manif le 23 septembre prochain, les soutiens du LFI ont tenu à être présents, à l’image de Maya, que l’on croise en train de distribuer des stickers et flyers. Elle conteste les ordonnances de Macron à la fois pour le principe et pour leur contenu. “On a des députés payés par le contribuable pour discuter des lois, et alors que Macron a la majorité à l’Assemblée avec La République en marche!, il court-circuite ça. Sans parler des ordonnances en tant que telles, par exemple concernant les accords de branche qui risquent de passer à la trappe.” La primauté donnée aux accords d’entreprise plutôt qu’aux accords de branche est en effet l’une des 36 mesures contenues dans les ordonnances, outre par exemple la baisse des indemnités prud'homales en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse ou encore la primauté donnée au périmètre hexagonal pour appréhender les difficultés économiques des multinationales licenciant en France.

"On ne pouvait pas ne pas venir à cette manif"

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http://www.lesinrocks.com/2017/09/1...r-de-la-manif-contre-la-loi-travail-11984502/
 
Code du Travail : entre 223.000 et 400.000 manifestants pour le premier jour de mobilisation

Macron a fait face, ce mardi 12 septembre, à la première mobilisation sociale de son quinquennat avec un appel à des grèves et manifestations partout en France lancé par des syndicats qui dénoncent, en ordre dispersé, la réforme du Code du Travail comme une "régression sociale".

Des perturbations ont eu lieu dans les trains de région parisienne (RER A et B). La compagnie aérienne Ryanair a annoncé l'annulation de 110 vols.


"Ce n'est pas une loi du travail, c'est une loi qui donne les pleins pouvoirs aux employeurs", critique Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, à l'origine de l'appel, aux côtés de la FSU, de Solidaires et de l'Unef. Pour la CGT, le Medef "est le grand gagnant et les salariés les grands perdants" de cette réforme.

(un manifestant est à l'hopital)

pourquoi accepter des groupes cagoulés dans les manifs = ce n'est pas interdit ? c'est ceux ci qu'ils font embarquer en fourgon pour les mettre hors de nuire

la suite en direct de la manif
http://tempsreel.nouvelobs.com/poli...face-a-l-epreuve-de-la-rue-et-des-greves.html

mam
 
petit guide de résistance à la loi travail xxl

Sur le "travail", la "liberté", le "dialogue social", et quelques autres mots au service des "réformes"
par Attac

17 septembre 2017

Pour permettre aux citoyen·ne·s de comprendre les enjeux et de se mobiliser face au projet de loi Travail, Attac et les Économistes atterrés ont rédigé un Petit guide de résistance à la loi Travail XXL. Masqué par de faux airs de "modernité" durant la campagne présidentielle, le projet néo-libéral d’Emmanuel Macron ne peut nous échapper. Voici un outil précieux pour le combattre.

Les réformes qui depuis plus de 30 ans ont flexibilisé l’emploi en France n’ont pas permis de lutter efficacement contre le chômage. Au contraire, elles ont précarisé l’emploi, aliéné le travail et fragilisé l’économie. Avec son projet d’ordonnances, Emmanuel Macron veut aller encore plus loin en soumettant le travail aux exigences du patronat et de la finance.

Découvrez le « Petit guide de résistance à la loi Travail XXL »
Il faut libérer le travail !
Les ordonnances, c’est légal, légitime et démocratique !
Le travail coûte trop cher !
Le code du travail tue l’emploi !
Licencier : une course d’obstacles pour les employeurs !
Les accords d’entreprise, ça répond mieux aux nécessités du terrain !
La fusion des IRP renforcera le dialogue social !
Le pouvoir des syndicats sera renforcé !
Tous micro-entrepreneurs, c’est l’avenir du travail !


urls dans le lien https://france.attac.org/se-mobilis...etit-guide-de-resistance-a-la-loi-travail-xxl
 
Philippe Martinez (CGT) : « Une telle attaque contre le monde du travail, les chômeurs et les retraités est inédite »



Remonté par une profonde réforme du code du travail, plus rétrograde encore que la loi El Khomri, le mouvement social s’apprête à battre à nouveau le pavé. A l’heure de jauger le rapport de force, et pour mieux en cerner les enjeux, Philippe Martinez, le leader de la CGT, a répondu aux questions de Basta !. L’occasion de revenir sur les points les plus contestés des ordonnances, et sur la politique gouvernementale ouvertement inégalitaire. Mais aussi d’engager une réflexion sur les nécessaires évolutions du syndicalisme, face aux puissants bouleversements du monde travail, et sur la manière de faire avancer des alternatives. Entretien.


Basta ! : Les ordonnances réformant le code du travail marquent, selon vous, une étape vers « la fin du contrat de travail ». Pourquoi ?

Philippe Martinez : A partir du moment où un accord d’entreprise prévaut sur le contrat de travail, c’est de fait la fin du contrat de travail. Les ordonnances prévoient que, demain, un accord d’entreprise s’appliquera à tous. Nul besoin de signer un avenant au contrat en cas de modification du temps de travail et de la rémunération. Ceux qui refuseront seront licenciés sans indemnités et sans recours. Donc le contrat de travail ne prévaut plus.

Plusieurs décisions seront laissées aux branches (agro-alimentaire, métallurgie, construction...), comme le nombre et la durée maximum des CDD, les CDI « de chantier » ou les horaires de travail. Pensez-vous que dans les secteurs sous tension, les syndicats pourront résister à la flexibilité que prôneront inévitablement les employeurs ?

Des garde-fous existent mais cela demeure très fragile. La seule garantie, c’est qu’il faut désormais une majorité pour signer un accord. Celui-ci dépendra des modalités de la négociation et de la manière dont sera pris en compte ce que pensent les salariés. Souvent l’employeur dit « soit vous signez, soit on ferme la boîte ». J’appelle cela du chantage. Certains estiment que le rôle des branches est renforcé. C’est incontestable, mais, avant, ces prérogatives étaient inscrites dans la loi. Les négociations dans les branches ont été renforcées au détriment du principe républicain d’égalité.

Les Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sont supprimés et dilués dans un nouveau « comité social et économique ». Ils étaient pourtant devenus un outil très utile pour les salariés confrontés à des risques physiques et à des pressions managériales importantes, comme à Renault, à France Télécom/Orange ou à la SNCF. Qu’en pensez-vous ?

Les CHSCT ont leur mot à dire dans toutes les réorganisations du travail. Ils ne sont pas seulement là pour vérifier si un salarié porte des chaussures de sécurité ou un casque. Ils sont consultés sur l’organisation. C’est une institution qui a un lien très fort avec les salariés, davantage encore que le délégué du personnel ou les élus du comité d’entreprise. Leur suppression représente un danger pour la sécurité et l’organisation du travail. Une commission « hygiène et sécurité » sera créée au sein du nouveau conseil social et économique, mais ses prérogatives en matière d’expertise et d’ester en justice sont floues. En cas d’accident ou de suicide, sera-t-il encore possible de remettre en cause l’organisation du travail qui – rappelons-le quand même – est imposée par l’employeur ?....................

https://www.bastamag.net/Philippe-M...taque-contre-le-monde-du-travail-les-chomeurs
 
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