Les étudiants de Columbia ne cèdent pas à la peur et luttent contre les menaces de déportation
Les étudiants de Columbia s’unissent pour s’opposer à l’ICE et à la police de New York qui ciblent les militants pro-palestiniens. « [Columbia] est prête à faire tout ce que l’administration Trump veut », explique un étudiant à Mondoweiss. « Mais cela ne signifie pas que nous ne devons pas continuer à lutter ».
Des centaines d’étudiants de Columbia ont participé, dans l’urgence, à une réunion syndicale, le mardi 25 mars, dans une cathédrale proche du campus, pour débattre de la meilleure manière de réagir à ce qu’ils décrivent comme des « concessions au fascisme » de la part de l’administration de l’université.
La protestation s’est enflammée le 9 mars, lorsque des agents des services de l’immigration et des douanes ont arrêté Mahmoud Khalil, diplômé palestinien et militant étudiant, à son domicile sans mandat judiciaire. Les autorités fédérales voulaient abroger la carte verte de Khalil en raison de son implication dans les manifestations pro-palestiniennes sur le campus depuis la guerre d’Israël contre Gaza.
Columbia n’a pas encore fait de déclaration publique concernant cette arrestation dans un bâtiment résidentiel appartenant à l’université, ni précisé si elle en avait connaissance au préalable, ce qui alimente les spéculations des étudiants sur la collaboration de l’université avec les forces de l’ordre.
La voix d’un étudiant s’est fait entendre depuis le fond de la cathédrale : « Nous ne savons pas trop ce qui s’est passé, mais il est clair que l’administration a pris certaines décisions sans nous consulter ».
L’étudiant, qui revenait de ses vacances de printemps, a dit que le campus était méconnaissable. « Nous avons besoin de savoir : Aurons-nous encore la même liberté académique qu’il y a deux semaines ? »
Un mélange de peur, de colère et de chagrin avait envahi l’espace, non seulement à cause de ce qui était arrivé à Khalil, actuellement détenu dans un centre de détention en Louisiane alors que ses avocats se livrent à une course contre la montre pour empêcher son expulsion avant que sa femme n’accouche le mois prochain, mais aussi parce que bien d’autres personnes sont prises au piège de la répression grandissante.
Depuis février, les agents de l’ICE (l’Immigration US) et de la police de New York ont renforcé leur présence sur le campus, pour intimider ou arrêter les étudiants titulaires d’un visa ou d’une carte verte qui militent pour la cause palestinienne. La doctorante indienne Ranjani Srinivasan a été contrainte de fuir le pays le 11 mars, tandis que Yunseo Chung, étudiante sud-coréenne en licence, a poursuivi en justice l’administration Trump cette semaine pour avoir tenté de la déporter...................
Les étudiants de Columbia s'unissent pour s’opposer à l'ICE et à la police de New York qui ciblent les militants pro-palestiniens. « [Columbia] est prête à faire tout ce que l'administration Trump veut », explique un étudiant à Mondoweiss. « Mais cela ne signifie pas que nous ne devons pas...
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