tout ce qu'on entend parlé d'elle c'est sur le sexe ...
Il suffit de lire ses livres sur les femmes pour le comprendre. Prenons par exemple son ouvrage le plus connu : Osez l’amour des rondes (la Musardine, 2010). Selon Marlène Schiappa, notre société qui discrimine les grosses aussi bien au travail que dans les magasins de vêtements est au fond terriblement hypocrite. Tandis que ces femmes souffrent du regard que l’on porte sur leurs bourrelets, les hommes les adorent. «Elles sont sexy, écrit Marlène Schiappa, elles sont sensuelles, elles attirent le mâle en rut et quand on y en goûte, on ne peut plus s’en passer !» Ce faisant, au lieu de souffrir en subissant des régimes qui les affament, le sexe permettrait aux rondes de se réconcilier avec elles-mêmes. Si elles plaisent tant, si elles sont - comme le prétend Schiappa - si bonnes pour les activités sexuelles, elles devraient l’assumer et dire ***** aux normes esthétiques du système, continuer à manger des frites et à se gaver de tous les desserts du monde. Que penser de ce raisonnement qui confine à la vulgarité et à la bêtise déconcertante ? Y a-t-il un sous-texte sensé qui nous échapperait ?
Avec ses livres «Osez l’amour des rondes» et «Qui sont les violeurs ?», la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les hommes et les femmes réalise un doublé contradictoire. Contre-productif ?
www.liberation.fr