Nafissatou Diallo est noircie

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Elle a l'air un peu borderline sur les bords seul un psy peut déceler son mal profonde l’aider à mieux s’épanouir a cause de cette blessure, heureusement pour elle qu'elle n'est pas sombré et c’est accroché....sa mère doit regretter amèrement le faite d'avoir protégé la carrière de ce pervers narcissique au détriment de la santé mental de sa progéniture. A moins que c’était plus des pressions dans le temps

Ses blessures elle le confesse elle même, une mère qui ne s'occupait pas d'elle, un père qui l'a abandonné et une nourrice qui la battait, c'est déjà beaucoup non?
 
Tu n'as pas lu, j'ai dit et je répète que je reste perplexe lorsqu'elle affirme qu'elle porte plainte parce qu'elle vit dans la tristesse or c'est pas l'impression que j'ai en voyant ses photos.

C'est tout, maintenant si elle était comme cela en 2001 je ne suis pas étonné que certains aient tenté leur chance....:rolleyes:
Oui mais bon ça ne veut rien dire...il y a aussi des toxicomanes qui se tapent des fou rire ça ne veut pas dire qu'ils sont heureux dans le fond

puis si tu touches à une poitrine ou une paire de fesse sans consentement même si c'était pas méchant c'est déjà une atteinte à la pudeur qui est moins grave qu'un viol mais c'est déjà un délit juger punis par la loi
 
Ses blessures elle le confesse elle même, une mère qui ne s'occupait pas d'elle, un père qui l'a abandonné et une nourrice qui la battait, c'est déjà beaucoup non?
Une mère militante du PS une marraine ex-femme de DSK ou une truque dans le genre c'est ça? Purées c'est vraiment un environnement malsain
 
Oui mais bon ça ne veut rien dire...il y a aussi des toxicomanes qui se tapent des fou rire ça ne veut pas dire qu'ils sont heureux dans le fond

puis si tu touches à une poitrine ou une paire de fesse sans consentement même si c'était pas méchant c'est déjà une atteinte à la pudeur qui est moins grave qu'un viol mais c'est déjà un délit juger punis par la loi

Encore faut-il pouvoir le prouver, elle était peut être consentante au début? Qui sait?
 
Encore faut-il pouvoir le prouver, elle était peut être consentante au début? Qui sait?

Heu c'est caduc ça comme résonnement...sinon faudrait libérer une grande partie des violeurs de tournante dans les caves qui ont profité de la faiblesse psychologique de leur victime.

Qui d'après certaines de leur version il ne faisait que reproduire avec consentement ce qu’ils voyaient dans les films X les gangs bang, et ce qui se passe dans les clubs mondain échangistes.
 
Heu c'est caduc ça comme résonnement...sinon faudrait libérer une grande partie des violeurs de tournante dans les caves qui ont profité de la faiblesse psychologique de leur victime.

Qui d'après certaines de leur version il ne faisait que reproduire avec consentement ce qu’ils voyaient dans les films X les gangs bang, et ce qui se passe dans les clubs mondain échangistes.

C'est pas pareil il y a des témoins et des preuves matérielles, style vidéo sur portable!

Et lorsqu'il y a viol il y a aussi des constats médicaux.
 
C'est pas pareil il y a des témoins et des preuves matérielles, style vidéo sur portable!

Et lorsqu'il y a viol il y a aussi des constats médicaux.

il y a aussi des preuves materiel, des témoins pret à temoigner des textos etc...dans cette affaire.

puis les affaires de tournante pas mal de plaintes ont été deposé plusieur années plus tard avec le temoignage et les associations de defense en soutiens pour faire peser le dossier.
 
il y a aussi des preuves materiel, des témoins pret à temoigner des textos etc...dans cette affaire.

puis les affaires de tournante pas mal de plaintes ont été deposé plusieur années plus tard avec le temoignage et les associations de defense en soutiens pour faire peser le dossier.


S'il y a les preuves qu'il paie, je n'ai rien à dire!

Mais 8 ans plus tard c'est bizarre surtout que maintenant sont environnement est UMP.
 
Elisabeth Badinter défend la caste
Après le 'philosophe' BHL défendant l'assassin Battisti, qui se dit progressiste en ignorant la question sociale, et dont les erreurs se résument à Botul, après le 'philosophe' fictif Ferry à la rente d'Etat sans utilité sociale accordée arbitrairement cautionnant les attaques contre la solidarité, la 'philosophe' de caste Badinter.

E. Badinter, actionnaire majoritaire à Publicis, un débilitant business de conditionnement des masses, quasi-milliardaire recevant les dividendes de pubs qui salissent les femmes, est sortie de son silence dans l'affaire DSK, afin de donner des leçons à des féministes.

Une question de principe : comment les Badinter peuvent prétendre à représenter la justice alors qu'ils représentent l'injustice de ce que des oligarques aient des milliards de fois plus de richesses que d'autres citoyens sans aucune rationalité éthique et économique ?

C'était facile d'améliorer l'image d'un Mitterrand, à l'histoire louche connue de tout le milieu médiatique avant 1981, avec une abolition de la peine de mort qui aurait sauvé quelques innocents, et l'image de l'Etat, alors que les conditions de détention, la détention préventive, la cohabitation forcée de détenus avec des détenus dangereux, l'incarcération, ont causé des centaines de morts depuis l'abolition, la peine de mort existe toujours (et cas des forces armées tuant sans jugement) .

E. Badinter sous-entend que les media ont à l'avance condamné DSK, c'est faux.

Dès l'annonce de l'arrestation de DSK, Duhamel et son équivalent bas de gamme sur BFM-TV ont affiché leur partialité pro-DSK, ce dernier se réjouissant lors des dernières "révélations" sur la plaignante.

Le 'journaliste' Wittenberg, qui n'a aucun accès au dossier de l'affaire DSK aux USA, caricaturalement partial, n'a sélectionné que des scenarii favorables à DSK : "la plaignante se retire", "le procureur réduit les charges", "abandon total des poursuites", en rejetant d'autres : la plaignante intente un procès au civil, le procureur maintient les charges jusqu'au procès, en cas d'éléments matériels prouvant l'agression sexuelle.

La 'journaliste' Neuer, sans avoir accès au dossier de l'affaire dite Banon, a résumé sournoisement dans une formule juridiquement absurde que "ce type de dossier ne tient pas la route judiciairement".

Or, si la prescription est de 10 ans en cas de tentative de viol c’est qu’il y a des raisons (liées au traumatisme), et une solution judiciaire en France aurait été difficile avant l’affaire DSK aux USA.

Son journal tente de discréditer Tristane Banon .

Ces ’journalistes’ n’ont eu aucune curiosité dans l’affaire Banon alors que la mythologie journalistique commande de vérifier les faits, que leurs journaux n’ont eu aucun état d’âme à psychiatriser l’adversaire politique.

Valls, alias "torrent de *****", familier du "Bilderberg", a dit "(croire) DSK innocent".

"Ceux qui ont crié le plus fort", contrairement à ce que déclare E. Badinter, sont les représentants de la caste, crié le plus fort, le plus salement, et le plus longtemps, car ils possèdent les media officiels.

Cette caste comme une mafia défend l'un des siens.
 
Le mediacrate Sliman a essayé de faire croire, contre toute évidence sur le forum, que l'affaire DSK n'avait aucune conséquence politique.

Le soutien du milieu médiatique à DSK est le seul complot avéré : des journalistes qui se prétendent impartiaux connaissaient l’intention de DSK de se présenter et l’ont dissimulé.

"La seule atittude convenable était d'attendre" dit E. Badinter, dénonçant la "mise au pilori" et non la solidarité de caste : incohérence de dissymétrie de discours moralisateur, d'où la partialité.

E. Badinter fait semblant d'ignorer les mensonges de tous ces individus de la caste qui prétendaient (et prétendent encore) ne pas connaître la nature de DSK alors que l'affaire du FMI était avérée et l'affaire Banon médiatisée.

La caricature que R. "saint" Badinter a fait de la présomption d'innocence, exclusivement en défense de son ami DSK, est encore une incohérence de dissymétrie de discours moralisateur : à présomption d'innocence de l'accusé, présomption de crédibilité de la plaignante, qu'a ignorée Badinter, outrancièrement partial.

E. Badinter intente un procès à des féministes qui auraient osé se servir de l'affaire DSK, ce serait "obscène" en cas de "possible injustice pour faire avancer une cause", encore une incohérence de dissymétrie de discours moralisateur, partialité, dire "possible injustice" sans dire "possible culpabilité" .

Les amis de DSK revendiquent la présomption d'innocence dans le cas de DSK, et appliquent la présomption de culpabilité en insinuant des complots d'adversaires de DSK : encore une incohérence de dissymétrie de discours moralisateur, partialité.

Surtout, E. Badinter fait semblant d'ignorer trois faits avérés :
 
- Tristane Banon a accusé DSK sur AgoraVox en 2008, DSK a choisi de ne pas porter plainte en dénonciation calomnieuse, la signification de ce choix est accablante

- l'affaire du FMI : DSK a contraint une subordonnée à des relations sexuelles

- les preuves matérielles de relations sexuelles au Sofitel existent, les féministes ont raison d'utiliser ce qui est avéré (soit relation tarifée, soit viol, relation consentie non tarifée non crédible)

E. Badinter considère "obscène" que des féministes défendent le droit des femmes à l'occasion d'une situation avérée symbole des violences faites aux femmes.

L'obscène en réalité c'est qu'une représentante de l'oligarchie s'arroge la vertu alors qu'elle dissimule sa solidarité de caste et s'enrichit avec des publicités sexistes.

C'est le torrent de haine d'une caste en guerre contre une société équitable .

E. Badinter dit que "elle n'appartient pas à celles-là, les féministes américaines"

E. Badinter appartient à la même caste que Sinclair, une conjointe qui cautionne les travers de son conjoint (affaire du FMI avérée), ce qui est l'inverse de la dignité.

La vertu des donneurs de leçons de morale du PS, les mêmes qui ont interdit à l'école de faire la morale :

Hollande : s’est affiché avec un néo-conservateur lors du référendum sur le TCE en 2005, "socialiste" qui a fraudé l’ISF (selon le Canard en 2007, les Royal ont fraudé l’ISF), faux corrézien qui "n’aime pas les riches" mais né riche et en vacances bling bling avec une "journaliste" du microcosme, a menti dans l’affaire Banon, "loser" qui a cru éviter l’affaire DSK mais s’est mis dedans, sans bilan intellectuel en 10 ans à la direction du PS, sans leadership, sinon aurait été candidat en 2007, nie la question de la loi de 1973 privatisant la monnaie au profit des banksters.

Aubry : héritière Delors (UE des néo-conservateurs néo-féodaux), a soutenu la candidature Lagarde au FMI, son conjoint est Brochen l’avocat des islamistes, à Lille a refusé l’incinération à un arabe athée, quelle idée de la liberté individuelle, a défendu les intérêts des lobbies dans les affaires de l’amiante et du mediator, les 35 heures ont servi les cadres et les entreprises, est l'élue de la fraude, a refusé d’exclure un affairiste élu dans les Bouches du Rhône, et un sénateur condamné (agression sexuelle).

Royal : affaire Bernard Hanse (violation de la présomption d'innocence), a fraudé l’ISF, non crédible.

Eva Joly : a attaqué la délinquance financière, a pris des risques.

Le choix est clair.

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/elisabeth-badinter-defend-la-caste-97241
 
Affaire DSK : les activistes pro-Diallo poussent au procès
New York, Alain Léauthier - Marianne |

Durant la journée de jeudi 7 juillet, les activistes et l'avocat de Nafissatou Diallou Kenneth Thomson ont mené l'offensive contre ce qu'ils appellent le procureur qu'ils accusent aujourd'hui d'être trop conciliant avec DSK. Ils veulent le procès, et Cyrus Vance Jr. devra peut-être le leur concéder.


Gare au procès du féminisme ! Dès mardi 5 juillet, alors que beaucoup s’attendaient à un dénouement heureux pour DSK le lendemain, Marianne2.fr vous l’avait annoncé : malgré les rebondissements de la semaine dernière et les sérieux doutes portés sur la crédibilité de Nafissatou Diallo, la victime présumée de l’ancien directeur du FMI, l’éventualité d’un non-lieu pour ce dernier n’est peut-être pas pour tout de suite.

Après avoir rencontré mercredi Benjamin Brafman et William Taylor, les deux conseils de DSK, le procureur Cyrus Vance Jr a dû faire face à l’offensive en règle menée contre lui par Kenneth Thomson, l’avocat de la jeune Guinéenne, très remonté, du moins en apparence, contre le magistrat.
Que lui reproche-t-il ? De ne pas soutenir à la régulière le dossier d’accusation alors que :
1°) les tests ADN effectués sur DSK et Nafissatou Diallo ainsi que l’examen médical de cette dernière prouveraient qu’il y a eu rapport sexuel brutal et non consenti.
2°) d’avoir laissé fuiter dans la presse américaine des informations partiales et parcellaires concernant sa cliente. C’est notamment le cas de la fameuse conversation téléphonique que celle-ci a eu le lendemain de son agression (supposée) avec son petit ami, un trafiquant gambien incarcéré en Arizona : « Ce type a beaucoup d’argent. Je sais ce que je fais. » Eh bien non, les paroles tenues le 15 mai ne seraient pas exactement celles-là, la traduction du dialecte peul de l’intéressée n’ayant pas été sans reproche .
 
Pinaillage ? Pas aux yeux de Kenneth Thomson qui n’a pas hésité à réclamer la nomination d’un spécial prosecutor en lieu et place de Cyrus Vance Jr. Pour l’instant c’est non. Mais du coup, le proc ne peut plus se permettre d’offrir une victoire complète à DSK. D’autant que l’avocat de la femme de chambre du Sofitel s’appuie désormais sur un petit groupe d’activistes noirs, bien décidés à mener la vie dure à Cyrus Vance Jr s’il s’avisait de blanchir le prévenu DSK. Un DSK décidément trop blanc pour le coup, trop riche, trop juif peut-être aussi. En somme trop coupable… pour pouvoir être innocenté.

Un journaliste américain a osé récemment une comparaison entre le VIP hexagonal et les poêles en téflon : on a beau faire, au bout d’un moment dans les deux cas, les taches ne partent plus. Kenneth Thomson et ses amis adorent cette image. A leurs yeux, il faudrait plus que les quelques mensonges sans gravité d’une jeune réfugiée gambienne pour remettre en cause la culpabilité éclatante du « Perv ». Ce message trouve probablement un écho très favorable dans de nombreux secteurs de l’opinion publique américaine et Cyrus Vance Jr doit en tenir compte. Rien ne prouve désormais qu’il n’ira pas jusqu’au procès malgré le risque de le perdre. S’il en a jamais été question, cette stratégie ruinerait alors toutes les chances de retour de DSK, y compris pour accompagner un autre candidat socialiste, dans la course à l'élection présidentielle de l’an prochain. La procédure judiciaire converge, en quelque sorte, avec l'évolution des sondages, peu favorables à lex-patron du FMI (cf. le sondage Marianne-Harris Interactive).
 
DSK : les associations noires se mobilisent pour Nafissatou


Par Laure Mandeville
Les représentants de l'organisation «100 Blacks in Law Enforcement Who Care» tiennent leur conférence de presse devant le tribunal pénal de Manhattan Crédits photo : Mary Altaffer/AP
Les «100 noirs des forces de l'ordre qui s'impliquent» dénoncent la coloration «raciste anti-noire et anti-femme» que prend l'affaire.

De notre envoyée spéciale à New York

Mercredi matin, cinq anciens policiers de l'association «100 noirs des forces de l'ordre qui s'impliquent» font brusquement leur apparition vêtus de complets chics et arborant des lunettes noires, devant le tribunal pénal de Manhattan. Ils se plantent devant les dizaines de journalistes qui guettent la sortie du procureur Vance et des avocats de la défense Brafman et Taylor, en pleine négociation, pour attirer l'attention sur la coloration «raciste anti-noire et anti-femme» que prend l'affaire DSK, selon eux. «C'est scandaleux, dit Noel Leader. On laisse détruire la personnalité de la victime, parce qu'elle est pauvre, noire et que c'est une femme. On se sert des erreurs qu'elle a faites dans le passé pour mettre en cause son récit de l'attaque sexuelle dont elle a été victime, alors qu'il y a des preuves scientifiques comme l'ADN ou les blessures trouvées sur son vagin lors de l'expertise. On est face à une justice de riches!» L'ancien flic dénonce le bureau du procureur, qui n'a aucune intention d'aller au procès et qui a laissé filtrer des informations mettant en cause la crédibilité de la femme de chambre Nafissatou Diallo, qui accuse DSK d'avoir tenté de la violer le 14 mai dans sa suite de l'hôtel Sofitel. «Cyrus Vance devrait être dessaisi de l'affaire et un procureur spécial nommé à sa place», dit Noel Leader. «C'est une question de race et de statut social. Si la plaignante était riche et blanche, si elle s'appelait Hillary Clinton, on la croirait!», renchérit un autre.

Sortie théâtrale
Cette sortie de la communauté noire a quelque chose d'un peu théâtral, qui ressemble à un service commandé. Mais pour le compte de qui? Est-ce l'avocat de la plaignante Kenneth Thompson qui tente de jouer ses dernières cartes, alors qu'il a demandé la mise à l'écart de Vance, l'accusant de parti pris? Ou peut-on même imaginer, scénario plus biscornu, que le procureur de New York ait lui-même intérêt à cette sortie publique des associations, pour faire pression sur les avocats de la défense et les convaincre de plaider coupable d'une moindre charge?
 
Dans son roman Le Bûcher des vanités, qui racontait la descente aux enfers d'un roi de la finance, injustement accusé de meurtre par le bureau du procureur du Bronx, l'écrivain Tom Wolfe avait décrit le jeu de billard à plusieurs bandes qui se joue dans ce genre d'affaire très médiatique entre la justice, la politique, les médias et l'opinion publique. «Le procureur Vance est un élu, les gens ont le droit d'exprimer leur avis sur l'activité de ce personnage politique, c'est la démocratie», notait hier Taïna Bien-Aimé, représentante de l'association féministe Equality Now. Avec une dizaine d'autres organisations, elle a joint sa voix à celle des anciens policiers noirs pour voler au secours de Nafissatou Diallo.

Au vu de cette mobilisation, un journaliste américain se demande si Vance n'aurai pas intérêt à aller au procès, quitte à jouer un «quitte ou double» pour sa réélection prévue d'ici un an et demi, plutôt que d'abandonner les charges en rase campagne.
 
Nafissatou Diallo regagne du crédit
dimanche 10 juillet 2011 / 10:25


C’est une ONG très connue, International Rescue Committee, qui aurait recommandé Nafissatou Diallo à la Direction du Sofitel rapporte le JDD. Cette information qui peut paraître anodine permet cependant d’infirmer la théorie de plusieurs journaux américains qui affirmaient que Nafissatou était une prostituée et que c’était grâce à ses "relations" qu’elle avait été embauchée au Sofitel. Après des policiers, c’est maintenant le syndicat du personnel de l’hôtellerie qui a fait part de son soutien à la jeune femme, rendant la tache du procureur Vance de plus en plus compliquée. Si il est clair que Nafissatou Diallo a bien menti sur des points importants, comme son entrée sur le territoire américain ou sa situation familiale, elle n’est pas pour autant la dépravée que la presse américaine décrit depuis quelques jours. Il est donc fort possible que l’enquête se poursuive après le 18 juillet.
 
Les conclusions du PROCUREUR :

Que s'est-il passé le 14 mai vers midi dans la chambre 2806 ? Le long document de 25 pages diffusé lundi par le bureau du procureur de New York qui justifie sa demande d'abandon des charges contre Dominique Strauss-Kahn suscite bien plus de questions que de réponses.

Il y a bien eu acte sexuel, mais "précipité" comme l'écrit le procureur. Nafissatou Diallo est entrée dans la chambre à 12 h 6 et DSK a passé un coup de fil à sa fille à 12 h 13. Donc tout a été consommé en moins de dix minutes, ce qui suggère, estime Cyrus Vance, un acte sexuel "probablement" non consenti.

Deux collants superposés


Mais rien ne permet de le confirmer. La police scientifique a trouvé cinq traces de sperme sur le tapis de la chambre mais seulement une tache correspond à l'ADN de DSK et Diallo. Les quatre autres, dont une sur le papier peint, appartiennent à d'autres hommes ! Il y a aussi de petites taches de sang sur le caleçon de DSK et sur le drap, mais qui, apparemment, sont dues au fait que l'ex-patron du FMI souffre d'un "problème de peau qui provoque des saignements aux mains".


Diallo, autre fait bizarre, portait deux collants superposés et on a bien retrouvé des traces de sperme de DSK sur ses sous-vêtements. Mais rien ne confirme qu'il lui ait agrippé le vagin et qu'il ait causé la fameuse rougeur, comme sa défense l'a suggéré. Pas plus convaincant, sa douleur à l'épaule qui serait venue du traitement brutal que lui aurait fait subir DSK. Mais le procureur souligne que Nafissatou, dès le lendemain de la soi-disant agression, affirme qu'elle n'a presque plus mal, avant de se plaindre de nouveau un mois plus tard. Quant au fait de souffrir en urinant, elle ne le mentionne que le 27 juillet.


Mensonges accablants


Mais, surtout, pourquoi cette accumulation de mensonges ? Au départ, "toutes les preuves disponibles montraient que la plaignante était fiable", écrit Vance, mais à mesure que l'enquête progresse, le procureur découvre toute une série de mensonges et de déclarations contradictoires qui "ont sévèrement endommagé" sa crédibilité. Et la liste est accablante.

Elle a raconté son viol collectif en Guinée avec une "grande émotion" et beaucoup de "conviction", montrant les cicatrices laissées sur son corps, avant d'avouer que c'était de la pure affabulation. Elle a menti pour obtenir un logement social en ne déclarant pas son salaire au Sofitel. Son compte en banque a servi, semble-t-il, à blanchir 60 000 dollars, sans doute de l'argent de la drogue. Diallo a expliqué que c'était l'argent de l'entreprise de son "fiancé", même si, selon le procureur, elle a touché des commissions.
 
SUITE :

Trois versions


Elle a donné trois versions différentes de ses actes après avoir quitté la suite de DSK. Elle affirme d'abord qu'elle est restée prostrée dans le couloir et que c'est là que son chef l'a trouvée. Puis, lors d'un entretien avec les équipes du procureur le 28 juin, elle raconte qu'elle est allée dans la chambre 2820 et qu'elle a fait le ménage, passé l'aspirateur et que, en allant chercher des draps dans le placard dans le couloir, elle est tombée sur son chef et a fini par avouer ce qui s'était passé. Du coup, le procureur fait une étude des clés et découvre qu'elle est entrée dans la chambre 2820 à 12 h 26 et que, à peu près à la même minute, elle est entrée dans la chambre 2806. Elle n'a donc pas eu le temps de faire le ménage dans un laps de temps aussi court.


Le 27 juillet, interrogée sur ses incohérences, elle déclare qu'elle s'est réfugiée d'abord dans le couloir, puis que, quand elle a vu DSK quitter la chambre, elle est entrée dans la 2820 pour aller chercher son chariot.


"Hautement désastreux"


Enfin, elle nie essayer de gagner de l'argent, mais il y a la fameuse conversation téléphonique en fulani avec son fiancé en prison où elle laisse entendre qu'elle peut se faire du fric sur le dos de DSK. Son avocat conteste la traduction, mais le procureur affirme qu'elle a été confirmée par deux traducteurs différents.


Et comme si cela ne suffisait pas, pendant 19 jours fin juin, les avocats de Nafissatou ont refusé que leur cliente soit interrogée par le procureur. Est-ce parce qu'ils essayaient de négocier des dommages et intérêts avec les avocats de DSK ?


Tout cela est "hautement désastreux", conclut le rapport du procureur. La crédibilité de la plaignante ne peut résister à "l'examen le plus élémentaire". Or, pour un procès aux États-Unis, le jury doit être convaincu "au-delà du doute raisonnable". "Si nous ne croyons pas nous-mêmes (Nafissatou Diallo) au-delà du doute raisonnable, nous ne pouvons pas demander à un jury de le faire."
 
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