Certes on a aussi nos attaches par rapport aux lieux où l'on a passé les deux tiers de sa vie. Mais vois-tu, chacun fait son chemin. Les enfants qui ont plus de trente ans n'ont plus besoin de leurs parents pour faire leurs chemins.Les gens, quand ils sont fraîchement séparés de leur terre natale, terre de leurs ancêtres dans laquelle ils ont des attaches fortes, font le nécessaire pour "revenir".
Sauf que ça ne marche pas comme ça, notre "foyer" est là où notre coeur est. Ces femmes n'avaient pas encore des enfants, où étaient tous petits. Le temps passe, les enfants grandissent et là où elles vont, elles voient un petit qui s'est cassé une dent ici, qui avait pleuré tout au long de cette rue car elle avait refusé de lui acheter une glace, ce restaurant où ils ont fêté le 7 ème annif' de leur second enfant,etc. Ici c'était l'école de tel, là son lycée et ainsi de suite. Avec le temps, les attaches se créent au nouveau endroit. On ne veut pas paraître "traitre" ou "renier ses origines" alors on fait du mieux qu'on peut pour rentrer dans le pays d'origine , voir la famille mais si même tes parents et la plupart de très frères et soeurs soient trop loin (donc même pas dans la ville où tu avais bâti ta fameuse villa), soient morts ou eux-mêmes dans un autre pays, ça ne te donne plus envie de rentrer.
Les gens ne savent pas ça et ceux qui sont vraiment sérieux pour un éventuel retour, il doivent le faire en moins de 10 ans, une fois que tu as tes gamins et tu as désormais ta routine (école, boulot, nouvelles amitiés, nouvelle famille carrément quand un enfant se marie), tu ne peux plus faire marche-arrière.
Et puis il y a quelque chose qui s'appelle la nostalgie, et qui pousse chacun d'entre nous à revenir sur les lieux de son enfance !
Ceci dit : dans mon schéma actuel, et s'il n y avait pas ce covid, je passerais 80% de mon temps à parcourir le monde. Et les 20% restants à les partager entre deux lieux de vie qui m'ont rendu heureux !