Poèmes à partager

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Voici que la saison décline


Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.

Août contre septembre lutte ;
L'océan n'a plus d'alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.

La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l'été fond.


:(


Victor hugo
 
أخفي الهوى ومدامعي تبديه
وأميته وصبابتي تحييه
ومعذبي حلو الشمائل أهيف
قد جمعت كل المحاسن فيه
فكأنه بالحسن صورة يوسف
وكأنني بالحزن مثل أبيه
يا محرقا بالنار وجه محبه
مهلاً فإن مدامعي تطفيه
أحرق بها جسدي وكل جوارحي
واحرص على قلبي فإنك فيه
إن أنكر العشاق فيك صبابتي
فأنا الهوى وابن الهوى وأخيه
 
« Le cœur d’une femme ne change ni avec le temps ni avec les saisons…
« Le cœur d’une femme agonise longtemps, mais ne périt jamais.
« Le cœur d’une femme est comme un champ que l’homme choisit pour sa guerre et ses massacres.
Il en arrache les arbres, brûle les herbes, marque ses rochers de son sang et enfonce dans sa terre des crânes et des ossements, mais ce champ demeure calme et paisible et sur lui passent les printemps puis les automnes jusqu’à la fin des siècles !

Khalil Gibran : Les ailes brisées
 
Le Cœur donne l'immortalité
Aux êtres chers que nous avons aimés
Le souvenir permet leur présence dans l'absence
Pour un retour sans fin d'un bonheur passé
Illuminant un instant notre vie
Quand celle-ci est obscurcie
Par les nuages gris de notre Ame
 
Se relever !

Parfois nous tombons
En quelques secondes , le monde s'écroule
La minute d'avant tout allait bien,
La minute d'après, on se retrouve au sol
Plié en deux par la douleur
Et on se demande abasourdi , un peu égaré
Qu'est ce qui m'arrive ?
On a peine à y croire

On regarde hagard autour de soi
Et là , se relever s'avère difficile
Se relever !
Ne pas baisser les bras
Quoiqu'il en coûte

Se relever
C'est renaître parfois dans la douleur...
Mais vous êtes à nouveau debout
 
Que j’aime le premier frisson d’hiver ! le chaume,
Sous le pied du chasseur, refusant de ployer !
Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume,
Au fond du vieux château s’éveille le foyer ;

C’est le temps de la ville. – Oh ! lorsque l’an dernier,
J’y revins, que je vis ce bon Louvre et son dôme,
Paris et sa fumée, et tout ce beau royaume
(J’entends encore au vent les postillons crier),

Que j’aimais ce temps gris, ces passants, et la Seine
Sous ses mille falots assise en souveraine !
J’allais revoir l’hiver. – Et toi, ma vie, et toi !

Oh ! dans tes longs regards j’allais tremper mon âme ;
Je saluais tes murs. – Car, qui m’eût dit, madame,
Que votre coeur si tôt avait changé pour moi ?

Alfred de Musset
 
Ecrire

Ecrire pour extérioriser ses émotions
Ecrire pour vider son Cœur
Ecrire ce que l'on arrive pas à dire
Ecrire pour s'évader
Ecrire pour se libérer.
Se promener sur ses écrits
Pour réfléchir à son rythme
Pour mettre de l'ordre dans ses pensées.

Ecrire ce que l'on vit, ce que l'on perçoit,
Pour les autres
Pour ceux qui ne peuvent écrire
Pour ceux qui ne voient pas la Vie
Pour aider.
 
Je sais...

Je sais que je te manque
Combien ta vie est triste
Et dénuer de sens
Ton désarroi, ta tristesse,
Ta peine, tes larmes

Je sais ta souffrance,
Que nul ne peut enrayer,
L absence que tu ressens,
Les souvenirs qui t assaillent,

Je sais le courage à déployer,
Pour ne pas sombrer
Et continuer sans moi
Ces jours, ces nuits qui durent une éternité

Mais ici, rassures- toi,
Tout n est que paix, lumière, sérénité
Poursuis ton chemin
Je veille sur toi
Un jour tu me rejoindra
Je t attendrai pour t accueillir
 

Le regarder, lui sourire, m'approcher lentement d'un air gourmand
Passer ma langue sur mes lèvres en posant mes mains sur son torse.
Poser mon front sur Lui.. et doucement commencer à le déguster...
Sa peau douce et goûteuse.. ses mains qui commencent à s'aventurer sur mon dos, qui lentement descendent...
Mes mains qui, elles aussi, commencent à s'égarer..
Pas un mot, juste des regards, des sourires et puis.. une envie commune de partager cet instant.....
 
Les traces du temps

Il y a des minutes qui passent comme des jours
Des jours qui passent comme des minutes
Il y a des instants suspendus
Comme hors du temps

Moments de Vie teintés
Soit en noir et blanc
Soit en demi teintes
Soit hauts en couleur

Moments de souffrance
Moments de joie
Tantôt douce mélodie
Tantôt amère complainte

Des larmes, des éclats de rire
De multiples souvenirs
De mon passé parfois détachée
Car fixée sur le présent
Par mes rêves alimenté

Certes mon Cœur est meurtri
Mais de ses cendres est revenu à la Vie
Pour jouir dans l’instant
Des bienfaits du présent

 
"On ne partage pas sa vie avec quelqu’un parce qu’il est gentil, mais parce qu’il vous fait vibrer, rire, parce qu’il vous emporte sans vous retenir, parce qu’il vous manque même quand il est dans la pièce à coté, parce que ses silences vous parlent autant que ses conversations, parce qu’il aime vos défauts autant que vos qualités, parce que lorsque le soir en s’endormant on a peur de la mort, la seule chose qui vous apaise est d’imaginer son regard, la chaleur de ses mains.
Voila pourquoi on construit sa vie avec quelqu’un....❤️❤️❤️

Marc Levy
 
إذا غامَرْتَ في شَرَفٍ مَرُومِ فَلا تَقنَعْ بما دونَ النّجومِ
فطَعْمُ المَوْتِ في أمْرٍ حَقِيرٍ كطَعْمِ المَوْتِ في أمْرٍ عَظيمِ
يرَى الجُبَناءُ أنّ العَجزَ عَقْلٌ وتِلكَ خَديعَةُ الطّبعِ اللّئيمِ
وكمْ من عائِبٍ قوْلاً صَحيحاً وآفَتُهُ مِنَ الفَهْمِ السّقيمِ
ولكِنْ تأخُذُ الآذانُ مِنْهُ على قَدَرِ القَرائحِ والعُلُومِ
المتنبي
 
C 'est si bien dit ,aussi c 'est une vérité que la majorité ne connaitra jamais hélas ,et c'est déjà une mort lente heureusement que Allah soubhanahou EXISTE ,et inchaAllah notre regard sera tourné vers sa divinité et nos mains tiendront celles de ceux qui nous etaient chers et nous ont précedés ,c 'est si difficile ce départ en particulier lorsque notre vie a été dure et confrontée à trop d'injustice dans un entourage qui ne tient pas à nous .Allah soit avec nous tous ce jour de vérité .



"On ne partage pas sa vie avec quelqu’un parce qu’il est gentil, mais parce qu’il vous fait vibrer, rire, parce qu’il vous emporte sans vous retenir, parce qu’il vous manque même quand il est dans la pièce à coté, parce que ses silences vous parlent autant que ses conversations, parce qu’il aime vos défauts autant que vos qualités, parce que lorsque le soir en s’endormant on a peur de la mort, la seule chose qui vous apaise est d’imaginer son regard, la chaleur de ses mains.
Voila pourquoi on construit sa vie avec quelqu’un....❤️❤️❤️

Marc Levy
 
À la mémoire de Zulma vierge folle hors barrière et d'un louis

Elle était riche de vingt ans,
Moi j'étais jeune de vingt francs,
Et nous fîmes bourse commune,
Placée, à fond perdu , dans une
Infidèle nuit de printemps...

La lune a fait un trou dedans ,
Rond comme un écu de cinq francs ,
Par où passa notre fortune:
Vingt ans! vingt francs !... et puis la lune
En monnaie-hélas-les vingt francs
En monnaie aussi les vingt ans!
Toujours de trous en trou de lune,
Et de bourse en bourse commune...
-C'est à peu près même fortune !

-Je la trouvai-bien des printemps ,
Bien des vingt ans , bien des vingt francs,
Bien des trous et bien de lune
Après- Toujours vierge et vingt ans,
Et... colonelle à la Commune !

-Puis après : la chasse aux passants,
Aux vingt sols, et plus aux vingts francs ....
Puis après : la fausse commune,
Nuit gratuite sans trou de lune.

Tristan CORBIERE (1845-1875)
 
My love
I believe that our love is blesser by God
It is a union of two spirits destined for everlasting happiness
Thus, you have truly become the star of my life which brings me light in this dark world, and warmth when I need it
You offer me the promise of renewal, the joy of living, the peace of mind that comes from sharing and caring, and that shoulder to lean on in times of stress
You are my precious butterfly, and I will cherish you and love you forever
 
Mon ami le blanc

Une fois
quand mon aile était tendre
et que j'étais juste un embryon, comme atome de lumière
j'ai escaladé ta jambe puis les chaînes de ta poitrine
jusqu'à atteindre la cime de la barbe, le lys
Avec sa neige j'ai fait mes ablutions deux fois
puis j'ai suivi mon vent
en direction du front - le minaret
Je me suis élevé
et dans sa voix j'ai accompli deux génuflexions
puis j'ai porté mon visage
vers le chapelet en prière
et je sois arrivé
Dans sa grotte, j'ai psalmodié l'espace de deux grains
ensuite j'ai erré, sans but
dans le labyrinthe des montagnes
aux abords d'une mer lointaine
entonnant tes roses
par monts
par vaux
et par vents
Si la faim me tenaillait
je me nourrissais des paupières du jasmin
Si mon gosier se desséchait
je puisais l'eau douce du chant
Pour habit, j'avais la cape des étoiles
et pour maison, un nuage d'été
Tel je demeure

Abdelkrim TABBAL
 
La taverne

La coupe révèle ses rondeurs
et gagne en qualificatifs
Elle se déguise avec sa robe d'amante
et du haut de ses balcons répand les roses
Quand je suis seul avec elle
après minuit
elle pique une tulipe
dans sa tresse au repos
et m'ouvre les avenues et sa poitrine
rit de ma face
légèrement ronde
Nous échangeons un baiser
Ah. sa joue si froide quand elle prend ses distances
et qu'entre elle et moi se dresse
la voix du muezzin :
les turbans poussent comme des champignons
des étoiles sur les épaulettes des généra
comme les prisons qui remplissent l'espace
entre
Rabat et
Sanaa
comme les ponts qui ont dynamité
la ligne
Bar-Lev
Où est la route de
Jabal ach-Chikh ?
Elle se gratte sous les sourcils
allume la cigarette
des clients agglutinés
C'est ainsi que la saveur du vin vieilli change
Ceuta passe entre la cigarette et le tabac
Entre moi et les clients agglutinés
tombe une chanson
Ah...
Les ailes de la chanson se déploient prennent la forme des visages qui s'éclairent autour des tables :
-
Veux-tu un peu d'amandes ?
-
Tes yeux sont bavards
-
Je t'ai connue avant de passer la douane...
Ceuta
Mon interlocutrice aime danser
De sa blessure, elle arrache un sourire
et chante
pour que la mélodie se réfugie dans la mémoire
La moitié de la bouteille suffira
si le bar ferme ses portes
et que nous aboutissions au couloir
du flux et reflux
et des faux pas de la jeunesse
La coupe se déleste de ses noms
et gagne en qualificatifs
Elle se déguise avec une tenue de prisonnier
et répand les roses du haut de ses balcons


Ahmed Mejjati
 
Les flûtes du Djinn

Je ne sais pas, djinn, si même vous vous souvenez
mais je sais que vous mesurez les sables du Sahara,
portez les étoiles sur vos doigts
et vous souvenez qu'une certaine fois sur la Troisième Avenue
un vieil homme vous a libéré et ne vous a rien demandé.
Vous lui avez tout appris longtemps avant de partir
pour s'assurer qu'il avait bien compris les conséquences.
Il l'a tout juste fait. Et puis il est reparti,
alors quelque part un enfant est né
et les a toutes porté sur son visage.
Comment leurs flûtes dans la nuit touareg
nous convient aux secrets du djinn,
et comment le sexuel électrique des étoiles
nous réveiller à la méchanceté de nos désirs?
Je pense que les entendre est plus facile que de les voir
au moyen de nos pinceaux étendus à l'horizon.
Abhorrent la difformité de mots
et faire de cette gnose votre cœur:
tout... est l'une des faces de ce même bijou.

Djelloul Marbrook
 
Les fleurs de la Vie

Cueillez la Vie
A portée de votre main
Maintenez la en Vie
Pour que naisse un lendemain
Elle peut être difficile
Comme elle peut être merveilleuse
Point de hasard à la croisée des chemins
Juste la rencontre de votre destin
La tête il vous faut lever
Pour saisir les opportunités
Sachez que votre volonté
Peut aussi les créer
Devant vous un bout de chemin
Derrière vous , de vos souvenirs un parchemin
Aussi avancez , c'est la clé de votre survie
Pour cueillir les roses de votre Vie
Même si les fleurs de votre Cœur sont fanées
L'arrivée du printemps vous ne pourrez empêcher
Et de ces graines votre Ame renaîtra
De nouveau, la floraison !
 
Poses toi

Assieds Toi
Regarde le soleil est là !
Ferme les yeux
Juste un instant .
Lâches ces pensées
Qui te torturent ou s'insinuent déjà en Toi.
Respires profondément
Va chercher au fond de Toi
Un moment gravé à jamais
Ou tes yeux pétillaient
Rappelle Toi !
Tu es bien maintenant
Ouvre les yeux
Respires profondément
Tu as la force et le courage
Tu as l'envie
De penser à Toi
Juste un instant
Prends soin de Toi
Tu es pour Toi
Un ami qui ne t'a jamais lâché
Qui t'accompagnera toute ta Vie
Alors Ecoute le
Aie confiance
 
Pas toujours vrai.........




Poses toi

Assieds Toi
Regarde le soleil est là !
Ferme les yeux
Juste un instant .
Lâches ces pensées
Qui te torturent ou s'insinuent déjà en Toi.
Respires profondément
Va chercher au fond de Toi
Un moment gravé à jamais
Ou tes yeux pétillaient
Rappelle Toi !
Tu es bien maintenant
Ouvre les yeux
Respires profondément
Tu as la force et le courage
Tu as l'envie
De penser à Toi
Juste un instant
Prends soin de Toi
Tu es pour Toi
Un ami qui ne t'a jamais lâché
Qui t'accompagnera toute ta Vie
Alors Ecoute le
Aie confiance
 



NULLE PART AILLEURS QUE PARTOUT

Toi la présence dans l'absence
Toi la parole dans le silence
Je ne te trouve nulle part
Nulle part ailleurs que partout
Tu es la saveur et le sens
De ce qui jamais ne finit
Dans les moments de soif intense
Tu m'as abreuvée d'infini.

Mon bonheur d'être, ma source vive
Le beau poème de mes jours
Je te rejoins sur l'autre rive
Là où patiente ton amour
Je t'ai rêvé de part en part
Dans des instants de rien du tout
Je ne te trouve nulle part
Nulle part ailleurs...que partout.

Tu donnes sens à mon existence
Je ne peux oublier ce jour
Où frôlé d'un amour immense
Je t'ai senti là tout autour
Comme le doux murmure du vent
Fredonne une chanson de ciel
Rien ne paraît plus comme avant
Je ne vis plus que d'essentiel.

Mon bonheur d'être, ma source vive
Le baume à mes peines d'avant
Tu ensoleilles ce qui m'arrive
Autour de moi et au-dedans
Je t'ai rêvé de part en part
Dans des instants de rien du tout
Je ne te trouve nulle part
Nulle part ailleurs...que partout.

Longtemps c'est vrai je t'ai cherché
Sans voir que tu étais toujours
Tout près de moi, à peine caché
Dans les recoins de mon amour.
Toi la présence dans l'absence
Toi la parole dans le silence
Je ne t'ai trouvé nulle part...
Nulle part ailleurs...que partout.
❤️❤️❤️



 
Ma compagne, mon amour, ma lune scintillante,

Mon amie, ma plus proche, ma reine de beauté,

Ma vie, ma source de vie, mon paradis, mon vin de l’Eden,

Mon printemps, ma joie, le sens de mes jours, mon aimée dont l’image a envahi mon cœur, ma rose rieuse,

Ma source de bonheur, la saveur qui est en moi, mes plaisirs, ma lumière brillante, mon flambeau,

Mon orange, ma grenade, mon citron, la clarté de ma chambre dans les nuits,

Mon jardin, mon sucre, mon trésor, mon amour jamais froissé et vierge dans tout l’univers,

Le pharaon d’Egypte de mon cœur, mon prophète Joseph, le sens de mon existence,

Mon Istanbul, mon Karaman, mon amour qui vaut toute l’Anatolie et la terre grecque,

Mon Bedachan sorti des mines de grenat précieux, mon Bagdad, mon Khorassan,

Ma femme aux beaux cheveux, aux sourcils arqués, aux yeux resplendissants et guerriers,

Je suis malade de toi !

Si je meurs, ton cou sera mon meurtrier, parce que tu es rentrée dans mon sang comme une torture, secours-moi, oh, ma belle chérie qui n’est pas musulmane.

Je suis à ta porte pour faire ta louange, vanter tes qualités, comme si on m’avait donné le devoir de te célébrer sans cesse.

Mon cœur est dévoré par le tourment, mes yeux par les larmes, je suis un homme plein d’amour, il m’est arrivé quelque chose qui me grise. Je suis devenu comme ivre...
 
Tomber d'en haut pour se briser brutalement ....
Lorsque nous lisons un poème notre âme doit prendre la place de notre TOUT ,comme si notre corps esprit et coeur ont décidé de faire ce choix sacré de la couronner,les paroles du poème tissent le chemin que l'âme empruntera glorieuse et sereine semant l'armorie dans l'existence de chacun.



Ma compagne, mon amour, ma lune scintillante,

Mon amie, ma plus proche, ma reine de beauté,

Ma vie, ma source de vie, mon paradis, mon vin de l’Eden,

Mon printemps, ma joie, le sens de mes jours, mon aimée dont l’image a envahi mon cœur, ma rose rieuse,

Ma source de bonheur, la saveur qui est en moi, mes plaisirs, ma lumière brillante, mon flambeau,

Mon orange, ma grenade, mon citron, la clarté de ma chambre dans les nuits,

Mon jardin, mon sucre, mon trésor, mon amour jamais froissé et vierge dans tout l’univers,

Le pharaon d’Egypte de mon cœur, mon prophète Joseph, le sens de mon existence,

Mon Istanbul, mon Karaman, mon amour qui vaut toute l’Anatolie et la terre grecque,

Mon Bedachan sorti des mines de grenat précieux, mon Bagdad, mon Khorassan,

Ma femme aux beaux cheveux, aux sourcils arqués, aux yeux resplendissants et guerriers,

Je suis malade de toi !

Si je meurs, ton cou sera mon meurtrier, parce que tu es rentrée dans mon sang comme une torture, secours-moi, oh, ma belle chérie qui n’est pas musulmane.

Je suis à ta porte pour faire ta louange, vanter tes qualités, comme si on m’avait donné le devoir de te célébrer sans cesse.

Mon cœur est dévoré par le tourment, mes yeux par les larmes, je suis un homme plein d’amour, il m’est arrivé quelque chose qui me grise. Je suis devenu comme ivre...
 
Et si un jour....

Si un jour tu me vois triste,
Ne me dis rien,
aime moi tout simplement.

Si tu me rencontres alors que je suis seul dans la nuit obscure,
Ne me demande rien,
marche avec moi.

Si tu me regardes sans que je te vois,
Ne pense rien,
comprends moi.

Si c'est l'amour dont tu as besoin
N'aie pas peur,
aime moi.

Puis quand tu te lasseras de moi,
Ne dis rien,
mais souviens toi

Nizar Kabbani
 
Pain, hashish et croissant de lune....

Londres 1954

Lorsqu'en Orient, naît la lune
Les blanches terrasses s'assoupissent
Dans des amas de fleurs,
Les gens abandonnent leurs échoppes
Et vont ensemble
A la rencontre de la lune.
Ils portent leur pain, leur phonographe
Et les accessoires de leur drogue
Jusqu'au sommet des montagnes.
Ils vendent et achètent
Rêves et rêveries
Et se meurent
Quand la lune est en vie.
Que fait de mon pays
Un filet de lumière ?
Que fait-il du pays des prophètes
Et des âmes naïves
Celles qui mastiquent leur tabac
Et qui font le commerce
De la drogue ?
Pendant les nuits d'Orient
Où pleine lune devient le croissant
L'Orient lui se dévêt
De toute dignité,
Démissionne de tout combat.
Les millions qui courent sans sandales
Qui croient en la quadrigamie
Et en la fin du monde,
Les millions qui ne rencontrent le pain
Que dans le rêve
Qui, la nuit, habitent les masures de la toux,
Qui jamais n'ont connu la forme des médicaments,
Meurent, cadavres, sous la lune,
Dans mon pays
Où les âmes naïves pleurent
Et meurent dans leurs larmes
Chaque fois que leur apparaît le croissant,
Et pleurent davantage
Chaque fois qu'un luth plaintif les émeut,
Chaque fois que les émeut
L'hymne à la nuit du "Ya Lili"
Mort qu'en Orient
Nous appelons "Tawashih" et "Ya Lili".
Dans mon pays
Celui des âmes naïves
Où nous ruminons les longs vers des tawashih
Cette tuberculose qui détruit l'Orient,
Ces longues rangaines chantées,
Ce notre Orient qui rumine
Histoire, rêves langoureux et légendes surannées,
Cet Orient recherchant tout héroïsme
Dans la Geste
De Abu Zaïd al Hilali

Nizar Kabbani
 
Oh âme vagabonde,
Oh toi qui inonde,
Autour de toi, de joie et de piété,
Fait que jamais je ne sois atterrée.

Oh âme belliqueuse,
Toi qui sera à jamais querelleuse,
Fait en sorte que je me retrouve enlacée,
A jamais dans des bras recherchant la paix.

Oh âme charmeuse,
Toi qui fera tant de malheureuse,
Enveloppe moi de ta bienveillance,
Avant que je ne tire ma belle révérence.
 
" Debout, amis, partons. Il est temps de quitter ce monde. Le tambour résonne du ciel, voici qu'il nous appelle. Vois : le chamelier s'est levé, il a préparé la caravane Et veut s'en aller. Ô voyageurs, pourquoi dormir ?
Devant nous, derrière nous, s'élèvent le tintement des clochettes, le tumulte du départ. À chaque instant, une âme, un esprit s'envole, là où il n'est plus de lieu. De ces lumières stellaires, de ces voûtes bleues du ciel, sont apparues des figures mystérieuses, qui révèlent des choses secrètes.
Un lourd sommeil est tombé sur toi des sphères tournoyantes.
Prends garde à cette vie si légère, méfie-toi de ce sommeil si lourd.
Âme, cherche le Bien-Aimé, ami, cherche l'Ami. O veilleur, sois sur tes gardes : il ne sied pas au veilleur de dormir."
جلال الديــن الرومي
 
C est vraiment très fort divinement présent .

" Debout, amis, partons. Il est temps de quitter ce monde. Le tambour résonne du ciel, voici qu'il nous appelle. Vois : le chamelier s'est levé, il a préparé la caravane Et veut s'en aller. Ô voyageurs, pourquoi dormir ?
Devant nous, derrière nous, s'élèvent le tintement des clochettes, le tumulte du départ. À chaque instant, une âme, un esprit s'envole, là où il n'est plus de lieu. De ces lumières stellaires, de ces voûtes bleues du ciel, sont apparues des figures mystérieuses, qui révèlent des choses secrètes.
Un lourd sommeil est tombé sur toi des sphères tournoyantes.
Prends garde à cette vie si légère, méfie-toi de ce sommeil si lourd.
Âme, cherche le Bien-Aimé, ami, cherche l'Ami. O veilleur, sois sur tes gardes : il ne sied pas au veilleur de dormir."
جلال الديــن الرومي
 

كن بلسماً إن صار دهرك أرقما
وحلاوة إن صار غيرك علقما
إن الحياة حبتك كلَّ كنوزها
لا تبخلنَّ على الحياة ببعض ما
.. أحسنْ وإن لم تجزَ حتى بالثنا
أيَّ الجزاء الغيثُ يبغي إن همى ؟
مَنْ ذا يكافئُ زهرةً فواحةً ؟
أو من يثيبُ البلبل المترنما ؟
عُدَّ الكرامَ المحسنين وقِسهمُ
بهما تجد هذين منهم أكرما
ياصاحِ خُذ علم المحبة عنهم
ا إني وجدتُ الحبَّ علما قيما
لو لم تَفُحْ هذي ، وهذا ما شدا ،
عاشتْ مذممةً وعاش مذمما
فاعمل لإسعاد السِّوى وهنائهم
إن شئت تسعد في الحياة وتنعما
أيقظ شعورك بالمحبة إن غفا
لولا الشعور الناس كانوا كالدمى​
 
Salem alaykoum

"
ياصاحِ خُذ علم المحبة عنهم
ا إني وجدتُ الحبَّ علما قيم"





كن بلسماً إن صار دهرك أرقما
وحلاوة إن صار غيرك علقما
إن الحياة حبتك كلَّ كنوزها
لا تبخلنَّ على الحياة ببعض ما
.. أحسنْ وإن لم تجزَ حتى بالثنا
أيَّ الجزاء الغيثُ يبغي إن همى ؟
مَنْ ذا يكافئُ زهرةً فواحةً ؟
أو من يثيبُ البلبل المترنما ؟
عُدَّ الكرامَ المحسنين وقِسهمُ
بهما تجد هذين منهم أكرما
ياصاحِ خُذ علم المحبة عنهم
ا إني وجدتُ الحبَّ علما قيما
لو لم تَفُحْ هذي ، وهذا ما شدا ،
عاشتْ مذممةً وعاش مذمما
فاعمل لإسعاد السِّوى وهنائهم
إن شئت تسعد في الحياة وتنعما
أيقظ شعورك بالمحبة إن غفا
لولا الشعور الناس كانوا كالدمى
 
Invitation au rêve et au voyage...

" Tu connais cette maladie fiévreuse qui s’empare de nous dans les froides misères, cette nostalgie du pays qu’on ignore, cette angoisse de la curiosité ?
Il est une contrée qui te ressemble, où tout est beau, riche, tranquille et honnête, où la fantaisie a bâti et décoré une Chine occidentale, où la vie est douce à respirer, où le bonheur est marié au silence.
C’est là qu’il faut aller vivre, c’est là qu’il faut aller mourir !
Oui, c’est là qu’il faut aller respirer, rêver et allonger les heures par l’infini des sensations.
Un musicien a écrit l’Invitation à la valse ; quel est celui qui composera l’Invitation au voyage, qu’on puisse offrir à la femme aimée, à la sœur d’élection ?
Oui, c’est dans cette atmosphère qu’il ferait bon vivre, — là-bas, où les heures plus lentes contiennent plus de pensées, où les horloges sonnent le bonheur avec une plus profonde et plus significative solennité.
Ces trésors, ces meubles, ce luxe, cet ordre, ces parfums, ces fleurs miraculeuses, c’est toi.
C’est encore toi, ces grands fleuves et ces canaux tranquilles. Ces énormes navires qu’ils charrient, tout chargés de richesses, et d’où montent les chants monotones de la manœuvre, ce sont mes pensées qui dorment ou qui roulent sur ton sein.
Tu les conduis doucement vers la mer qui est l’Infini, tout en réfléchissant les profondeurs du ciel dans la limpidité de ta belle âme ; — et quand, fatigués par la houle et gorgés des produits de l’Orient, ils rentrent au port natal, ce sont encore mes pensées enrichies qui reviennent de l’infini vers toi."

Le poème en prose de Baudelaire (invitation au voyage )
 
Le Gardeur de troupeau

Si je meurs très jeune, écoutez ceci :
je ne fus jamais qu’un enfant qui jouait.
je fus idolâtre comme le soleil et l’eau
d’une religion ignorée des seuls humains.
Je fus heureux parce que je ne demandai rien.
non plus que je ne me livrai à aucune recherche ;
de plus je ne trouvai qu’il y eût d’autre explication
que le fait pour le mot explication d’être privé de tout sens.
Je ne désirai que rester au soleil et à la pluie -
au soleil quand il faisait soleil
et à la pluie quand il pleuvait
(mais jamais l’inverse),
sentir la chaleur et le froid et le vent,
et ne pas aller plus outre.
Une fois j’aimai, et je crus qu’on m’aimerait,
mais je ne fus pas aimé.
Je ne fus pas aimé pour l’unique et grande raison
que cela ne devait pas être.
Je me consolai en retournant au soleil et à la pluie
et en m’asseyant de nouveau à la porte de ma maison.
Les champs, tout bien compté, ne sont pas aussi verts pour ceux qui sont aimés
que pour ceux qui ne le sont pas.
Sentir, c’est être inattentif.
 
Bureau de tabac

Le poète sait l'art de feindre.
Il feint si complètement
Qu'il en vient à feindre qu'est sa douleur
La douleur qu'en fait il sent.

Et ceux qui lisent ses écrits
Dans la douleur lue sentent bien
Non les deux qu'il a connues,
Mais celle qu'ils n'éprouvent point.

Et ainsi, en ses engrenages
Tourne, jouet de la raison,
Ce petit train mécanique
Connu sous le nom de coeur.


Autopsychographie
Fernando Pessoa
 
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