Il devait sans doute encore y avoir une conception beaucoup plus basique qu'une notion de divinité. Par exemple, imagine un homme du Paléolithique qui voit une tempête arracher des arbres... Pour lui, ça va être un homme géant invisible d'une puissance terrifiante. Tout autour de lui sera doté d'un esprit.@Prizma, Je comprends mieux. Tu as très certainement raison mais alors peut-on penser à du polythéisme ou simplement quelque chose de spirituel ?
Même après des millénaires de progrès scientifique, combien de nous n'a pas asséné un coup de pied à un objet que son pied ou son coude a cogné en sorte de s'être fait mal. On s'attache à une voiture parfois à en avoir pitié si on la néglige...
C'est très difficile d'entrer dans la tête des ces ancêtres lointains, mais on en a une idée plus ou moins claire.
Donc, pour cette époque de la Venus de Berekhat Ram par exemple, on peut penser que la figurine était l'objet d'une certaine fascination, peut-être d'une attirance à la limite sexuelle. La figurine devait avoir un effet mystérieux sur celui qui le transportait, et lui procurer une confiance étrange. Comme pour les colliers en dents de requin ou de griffes d'ours, qui devait procurer une force inexpliquée.
Le port de la Venus devait donc aider son propriétaire à résister aux forces de la nature. Lui favoriser la procuration de nouriture...
Mais la notion de divinité, dans le sens ou on l'entend actuellement, ce devait en être fort éloigné sur le plan sémantico-cognitif. La Mère qui donne la vie, devait d'une certaine façon être l'exemple le plus évident de comment le monde aussi est un jour aparu. Avec les générations, la Mère protectrice des clans primitifs matriarcals a du prendre la forme de la déesse Mère. Cela devient beaucoup plus précis avec la Déesse Mère de Catal Höyuk.