11 Et s'il ne fait pas pour elle ces trois choses, elle pourra sortir sans rien payer, sans donner de l'argent.
12 Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort. »
Quant aux non hébreux, on peut s'emparer de lui par la captivité et la domination. Car ils (les Juifs) croient leur race supérieure aux autres et ils cherchent dans leur Thora manipulée une justification de l'esclave. Et ils disent que Ham fils de Noé – père de Canaan- avait suscité la colère de son père qui, sous l'effet de l'ivresse, s'était mis à nu avant de s'endormir dans sa cache et Ham l'a vu dans cet état.
Quand, après son réveil, il se rendit copte de ce qui s'était passé, il fut furieux et maudit les Canaan et ses descendants en disant d'après la Thora, Genèse, chapitre 9:25-27: « Et il dit :
25 Maudit soit Canaan ! Qu'il soit l'esclave des esclaves de ses frères!
26. Il dit encore : Béni soit l'Ééternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave!
27. Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu'il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave !
Puis dans Deutéronome, chapitres 20, 10-14:
10.«Quand tu t'approcheras d'une ville pour l'attaquer, tu lui offriras la paix.
11 Si elle accepte la paix et t'ouvre ses portes, tout le peuple qui s'y trouvera te sera tributaire et asservi.
12 Si elle n'accepte pas la paix avec toi et qu'elle veuille te faire la guerre, alors tu l'assiégeras.
13 Et après que l'Eternel, ton Dieu, l'aura livrée entre tes mains, tu en feras passer tous les mâles au fil de l'épée.
14 Mais tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail, tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, et tu mangeras les dépouilles de tes ennemis que l'Ééternel, ton Dieu, t'aura livrés
L’attitude de la chrétienté à l’égard de l’esclavage
La chrétienté a approuvé l’esclavage comme l’avait fait le judaïsme auparavant. Car aucun texte des Evangiles ne l’interdit ni ne le condamne. C’est pourquoi il est étrange que l’historien William Mayer s’attaque à notre prophète Muhammad (bénédiction et salut soient sur lui) à qui il reproche de n’avoir pas annulé l’esclavage immédiatement .Car le même auteur a fermé les yeux sur l’attitude des Evangiles sur l’esclavage puisqu’il n’a été rapporté ni du Christ ni des Apôtres ni des Eglises rien sur cette question..
Mieux, dans ses épîtres, Paul recommandait aux esclaves d’être sincères dans les services rendus à leurs maîtres. C’est ainsi qu’il est dit dans Epître aux éphésiens, chapitre 6,5-9 :
5.« Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre coeur, comme à Christ,
6 .non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon coeur la volonté de Dieu
7. Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes,
8. sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu'il aura fait de bien.
9. Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n'y a point d'acception de personnes.»
Dans le grand Larousse du 19e siècle on lit : «Que l’on ne s’étonne pas de la persistance de l’esclavage au sein des Chrétiens jusqu’à nos jours, car les représentants officiels de la religion l’acceptent et en reconnaissent la légitimité. » En somme, la religion chrétienne a complètement admis l’esclavage jusqu’à nos jours et il serait impossible de prouver qu’elle s’est efforcée de l’annuler.»
Les saints ont confirmé que la nature a fait de certains des esclaves.. Les hommes d’église n’ont pas interdit l’esclavage et ne s’y sont pas opposés. Bien au contraire, ils l’ont soutenu. Même le philosophe saint Thomas a apporté un soutien philosophique aux chefs religieux et, au lieu de s’opposer à l’esclavage, il l’a approuvé, estimant, à l’instar de son maître Aristo, que c’est un statut conforme à la nature donnée à certaines personnes. Et il n’est pas incompatible avec la foi de se satisfaire d’un minimum en fait de biens de ce monde. «…» Voir haqaiq al-islam par al-Aqqad, p.215.