A chaque fois que la presse et le médias relaient des infos d'injustices, de discriminations, de crimes ou d'excès concernant des musulmans ou des sociétés musulmanes, je note toujours la même attitude d'une part importante de notre communauté :
1) Les plus idiots parlent immédiatement de complot : Merah complot, femmes battues complot, racismes complot, massacres complot, persécution de minorités chrétiennes complot bien entendu, réchauffement climatique complot, canicule vaste complot, Talibans lapidant une femme complot... Notons que le complot vient toujours d'Occident.
Pour les autres,
2) On évite le fait en renvoyant à l'Occident ses propres défauts.
Exemple : si la presse rappelle qu'en Arabie Saoudite une femme est sous la tutelle d'un homme et ne peut pas conduire seule une voiture, on répond que la femme occidentale n'est pas libre et est ramenée à un objet sexuel à travers la pub ou les affiches. Ainsi on saute d'une société à un autre histoire ne faire aucune critique, fut-elle constructive, de la société saoudienne.
3) On nie les faits. Cette technique est pratique, au moins il n'y a pas débat.
Exemple : dans les sociétés musulmanes il n'y a pas d'homosexuels, du coup il n'y a pas d'homosexuels persécutés.
Elle est pas mal celle-là, tiens juste pour la route : nul besoin de lutter contre la pauvreté, car cher amis, elle n'existe pas. Les médias vous en parlent !? Vaste complot.
4) On évite de parler du fait en question en idéalisant les sociétés musulmanes en posant le caractère "parfait et complet" de l'islam.
Exemple : la presse relate la persécution de chrétiens en terre musulmane. La réponse est d'expliquer que l'Islam est la seule religion qui donne des droits aux gens du Livre, dont les chrétiens. Bref au final on n'aura pas abordé le cur du sujet, à savoir que des chrétiens sont tabassés ou tués parce qu'ils sont chrétiens et que leurs criminels sont musulmans.
5) On enlève le caractère de musulman aux auteurs.
Exemple : un musulman tue sa femme parce qu'elle a adressé la parole au voisin, et bien ce n'est pas musulman.
Cette technique trouve ses limites dès qu'il s'agit d'un religieux. Ainsi comment enlever le caractère de musulman à l'actuel guide de la Rép Islamique d'Iran, Khamenei, qui a brûlé dans un ciné une centaine de personnes dans sa jeunesse ?
Vous l'aurez compris, la forme générale de ces techniques est de jouer l'autruche : on ne regarde pas le fait en face pour en débattre, on l'évite. Pourquoi une telle attitude ? La fierté doit jouer un rôle. Mais il y a aussi le soucis légitime de protéger l'Islam de toute attaque, surtout dans une période marquée par une montée d'antipathie à l'égard de l'islam un peu partout dans le monde. Ce point est cocasse, car dans les faits ne pas poser les problèmes ne rend pas service aux musulmans et encore moins à l'Islam. En effet l'adage est bien connu : si on ne pose pas un problème, on ne risque pas de le résoudre.