BaZnAtLaS
Bladinaute averti
«Dans le cerveau dun salafiste, y a-t-il autre chose que les femmes?», se demande lécrivain et journaliste égyptienne Fatma Naout dans sa «Lettre aux salafistes égyptiens: Que nenterrez-vous vives les femmes pour avoir la paix?», publiée dans le quotidien Al Masri El Youm et traduite par le site Maghreb Emergent.
Après ce que beaucoup appelle «la déferlante islamiste» des élections législatives du 28 novembre dernier en Egypte, les préoccupations sur la place et la liberté des femmes dans la société égyptienne se font sentir. Dans la première phase de ces élections, dont les résultats définitifs ne seront connus quen janvier 2012, les salafistes ont été propulsés au rang de deuxième force politique du pays avec 24% des voix, derrrière les Frères Musulmans. Cest pourquoi Fatma Naout sattaque à «lobsession du corps féminin» de ces islamistes radicaux.
«Toutes les fatwas salafistes consacrent une idée et une seule, que les femmes et le simple bon sens rejettent, à savoir quune femme nest quun corps, une enveloppe charnelle non douée de raison, un instrument de plaisir, un foyer de tentation ambulant ( ). Allumez la télévision, sélectionnez nimporte quelle chaîne, à nimporte quel moment de la journée et vous verrez un salafiste épiloguer sur les bikinis, les shorts, les cheveux, et promettre dapprendre aux touristes étrangères les bonnes murs, les vertus du voile sur cette terre vertueuse, notre terre», déplore lEgyptienne.
Lassée de cette «conscience hypertrophique du corps (féminin)», elle critique avec force ce mouvement qui prône une pratique de lislam fondée rigoureusement sur les textes, mais qui, pour elle, déforme totalement cette religion:
«Pourquoi vous échinez-vous à défigurer lislam ( ), à en donner une image aussi réductrice, comme si son message ne portait que sur les femmes, leurs cheveux et leurs corps? Taisez-vous donc un peu, vos paroles vous condamnent et font offense à la vie. Ou alors enterrez vives les femmes pour que le monde nappartienne plus quà vous. Ainsi, trouveriez-vous la paix, enfin, et nous aussi», conclut-elle.
Slate Afrique
Après ce que beaucoup appelle «la déferlante islamiste» des élections législatives du 28 novembre dernier en Egypte, les préoccupations sur la place et la liberté des femmes dans la société égyptienne se font sentir. Dans la première phase de ces élections, dont les résultats définitifs ne seront connus quen janvier 2012, les salafistes ont été propulsés au rang de deuxième force politique du pays avec 24% des voix, derrrière les Frères Musulmans. Cest pourquoi Fatma Naout sattaque à «lobsession du corps féminin» de ces islamistes radicaux.
«Toutes les fatwas salafistes consacrent une idée et une seule, que les femmes et le simple bon sens rejettent, à savoir quune femme nest quun corps, une enveloppe charnelle non douée de raison, un instrument de plaisir, un foyer de tentation ambulant ( ). Allumez la télévision, sélectionnez nimporte quelle chaîne, à nimporte quel moment de la journée et vous verrez un salafiste épiloguer sur les bikinis, les shorts, les cheveux, et promettre dapprendre aux touristes étrangères les bonnes murs, les vertus du voile sur cette terre vertueuse, notre terre», déplore lEgyptienne.
Lassée de cette «conscience hypertrophique du corps (féminin)», elle critique avec force ce mouvement qui prône une pratique de lislam fondée rigoureusement sur les textes, mais qui, pour elle, déforme totalement cette religion:
«Pourquoi vous échinez-vous à défigurer lislam ( ), à en donner une image aussi réductrice, comme si son message ne portait que sur les femmes, leurs cheveux et leurs corps? Taisez-vous donc un peu, vos paroles vous condamnent et font offense à la vie. Ou alors enterrez vives les femmes pour que le monde nappartienne plus quà vous. Ainsi, trouveriez-vous la paix, enfin, et nous aussi», conclut-elle.
Slate Afrique