C'est surtout un effet secondaire d'une intégration sociale manquée (racisme de la société, peu de chances de mobilité sociale, stagnation économique, méfiance envers l'État, traditions communautaires en décalage avec le contexte actuel... la religion et sa radicalisation (d'ailleurs sous des formes inconnues traditionnellement au Maghreb) sont une réaction de jeunes dont l'avenir est bouché, abandonnés par l'État, snobbés par les employeurs, rejetés par les femmes. Apparaît un prêcheur excité qui dit à ces jeunes écrasés que leur existence a une valeur infinie, que Dieu pense à eux, qu'ils sont les élus dans la communauté de Dieu... certains trouvent là une justification de leur vie qu'ils ne trouvent pas ailleurs parce que la société leur fait sentir qu'ils sont de trop!!
