oui, il va y en avoir, ça ne fait que commencer malheureusement.
Extraits
Cette faible disponibilité du parc nucléaire accentue le risque de coupures d'électricité à l'hiver prochain, si les réacteurs actuellement à l'arrêt le restent encore pendant plusieurs mois. Pour pallier ce manque éventuel, l'Etat pourrait décider de remettre en fonction la centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle, dont la mise à l'arrêt a commencé fin mars. Le gouvernement procéderait en assouplissant temporairement,
comme il l'a fait l'hiver passé, le nombre d'heures maximum de fonctionnement de ces centrales très polluantes. Une mesure qui permettrait également à la seule autre centrale au charbon encore en activité en France, celle de Cordemais, en Loire-Atlantique, de produire davantage de courant.
Attention cependant, si selon les experts le risque de coupures d'électricité cet hiver existe, cela ne signifie pas qu'il se concrétisera. RTE dispose en effet de moyens pour éviter le "blackout"
, la coupure d'électricité généralisée. Pour assurer l'équilibre entre l'offre d'électricité et la demande de courant, RTE peut activer
"l'interruption de grands consommateurs industriels", qui sont
"rémunérés à cet effet", rappelle le rapport de RTE. Certains sites d'industrie lourde subiraient alors des coupures d'électricité pour soulager l'ensemble du réseau. Dans un second temps, RTE pourrait décider de baisser la tension sur l'ensemble du réseau électrique pour diminuer la consommation.
Si malgré cela le réseau électrique n'est toujours pas à l'équilibre, des
"coupures ciblées et momentanées" peuvent être mises en place.
RTE pourrait organiser des "délestages tournants", d'une durée maximale de deux heures par jour, uniquement le matin entre 8 heures et 13 heures ou le soir entre 17h30 et 20h30.
Pour éviter d'en arriver à ces solutions drastiques, RTE propose aux consommateurs une "météo de l'électricité" sur
le site Ecowatt, afin d'inciter chacun à adopter des éco-gestes pour limiter sa consommation en cas de tension sur le réseau électrique. Mais pour Thomas Pellerin-Carlin, c'est insuffisant.
"Il faut absolument faire un effort sur la rénovation des bâtiments. On peut diviser par dix la consommation d'énergie d'un bâtiment s'il est bien isolé. En France, en hiver, on va consommer 100 GW à pleine puissance. Si on arrivait à passer à 80 GW il n'y aurait plus de problème", explique le spécialiste.
"C'est un problème que la France soit aussi thermosensible au froid, renchérit Nicolas Goldberg.
Il faut développer l'isolation, des systèmes de chauffage plus efficaces, pour diminuer notre consommation."
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Contrairement aux affirmations du chef de l'Etat, l'hiver 2022-2023 s'annonce tendu pour le réseau électrique français. Les effets de la guerre en Ukraine, les problèmes de corrosion sur les systèmes de secours de plusieurs réacteurs nucléaires et une potentielle vague de froid pourraient...
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