Les querelles de courants internes à l'islam reste une affaire interne à l'islam, je ne suis pas là pour donner des bons points et des mauvais points. C'est juste un avis et un constat de ma part. Le fait est que plus que tu ne sembles le reconnaître, les coranistes sont souvent vilipendés parce qu'ils refusent de voir dans les hadiths des éléments pouvant prétendre à la même dogmatisation que ce qui est reconnu par tous les musulmans être la parole de dieu. Bien, pas bien, je n'en sais rien, mais toujours est-il que je peux les comprendre, car sa frise parfois la divinisation d'éléments humains.
Je ne suis pas sûr non plus que beaucoup de coranistes rejette le prophète parce qu'ils ne souscrivent pas à la sunna. Justement, ils estiment que le prophète n'aurait jamais accepté d'être quasi divinisé ainsi qu'ils ont l'impression que cela est le cas. Cet argument (rejet des paroles censées avoir été dites par le prophète, donc rejet du prophète) est-il juste, alors que ce qu'ils rejettent, c'est la sacralisation de paroles dont on est pas sûr qu'elles aient été effectivement dites par le prophète, ou correctement comprise par ceux qui les ont répétées, ou correctement transmises (je passe sur le nombre de transmissions), ou dont on ne sais pas toujours parfaitement le contexte dans lequel elles auraient été dites, ou sur quelle base infaillible elles ont pu être interprétées, ou dont on ne comprend pas toujours forcément la cohérence avec le message divin. Habiller cela de termes rassurants (science du hadith) et investir cela d'une crédibilité censée être inattaquable et quasi dogmatique (les savants ont réfléchi dessus, avancez, il n'y a plus rien à voir) ne change pas forcément à leurs yeux la nécessité de marquer la différence claire et nette entre la parole divine, et des textes humains.
Maintenant, si les uns les autres "mécréantisent" les musulmans qui ne souscrivent pas excatement aux mêmes détails qu'eux-même, alors que tous les musulmans ont en commun la parole de dieu, c'est l'occasion à ces uns et ces autres de se poser une petite question sur la véritable force de leur engagement...