Abondance de son savoir
Dans lespoir dacquérir le savoir et de compiler des hadiths exacts (ou intègres) [en arabe : sahîh], il parcourut la terre à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, de `Asqalân, de Hims, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Kûfah et de nombreuses autres villes. Il acquit le savoir en compagnie de savants tels que : lImâm Ahmad Ibn Hanbal, Abu `Âsim An-Nabîl, Muhammad Ibn `Îsa At-Tabbâ` et Ishâq Ibn Mansûr. Parmi ses disciples, nous pouvons citer plusieurs grands noms comme : Muslim, Abû Zur`ah, Abû Hâtim, At-Tirmidhî, Al-Marwazî, Sâlih Ibn Muhammad Jazarah, Ibn Khuzaymah, As-Sarrâj.
Dieu dota lImâm dune mémoire exceptionnelle et sa contribution aux sciences du Hadîth est sans pareil. `Abd Ar-Rahmân Ibn Muhammad Al-Bukhâri rapporte quil entendit Muhammad Ibn Ismâ`îl dire : « Jai rencontré plus de mille hommes [de science] du Hidjâz [en Arabie] , Iraq, Syrie, Egypte et Khorasân » et il poursuivit jusquà ce quil dit : « Ils soutenaient sans exception le principe stipulant : « La Religion repose sur des actes et des paroles, et le Coran est la Parole dAllah ». »
Ibn `Adiyy dit : « Un nombre de savants apprirent quAl-Bukhâri serait prochainement de passage à Baghdâd. Ils choisirent cent hadiths dont ils brouillèrent les chaînes de transmission et les textes, donnant ainsi à chaque Hadîth une chaîne de transmission autre que la sienne. Chaque savant prit dix de ces hadiths et sapprêta à mettre Al-Bukhâri à lépreuve durant leur rencontre. Les gens sassemblèrent et lun des savants confronta Al-Bukhâri avec le premier de ses dix hadîths. Il répliqua « Je ne le connais pas ». Le savant lui cita un autre hadîth. Il répondit « Je ne le connais pas. » et ainsi de suite jusquau dixième hadîth. Les gens avertis [initiés à la science du hadith] parmi laudience se regardèrent et dirent : « Lhomme sy connaît. », les autres pensèrent que cest un ignorant. Puis un autre savant exposa à son tour ses dix hadîths, puis un autre, jusquau centième hadîth et Al-Bukhâri répondait invariablement « Je ne le connais pas. ». Quand il vit quils avaient terminé, il se retourna vers le premier savant et dit « La chaîne authentique de ton premier hadîth est ceci, celle de ton deuxième hadîth est ainsi etc. » Il fit de même avec le deuxième savant, puis le troisième, et il poursuivit avec chacun deux jusquau centième hadîth. À ce moment, tout le monde eut la certitude quil était un Hâfidh [i.e. ils reconnurent la qualité de sa mémorisation]. »