Qui protège Salim Laïbi, le « libre-penseur » d'extrême droite ?
Depuis deux ans, une enquête préliminaire est ouverte contre ce chirurgien-dentiste adepte des théories du complot. Sans le moindre résultat.
Son site de fake news compte plus d'un million de vues par mois, Salim Laïbi n'a aucune limite, pas même celles qu'impose la loi.
Héraut du complotisme, le chirurgien-dentiste n'a toujours pas été révoqué par son ordre.
Celui qui n'hésite jamais à faire état de sa fonction de médecin pour mieux défendre ses idées enchaîne les prises de parole sulfureuses et déverse quotidiennement son lot de théories du complot via les réseaux sociaux.
Il fut l'un des tout premiers importateurs français du conspirationnisme en vogue outre-Atlantique depuis les années 2000 et est aussi l'un des plus importants relais du négationnisme médical et antivaccinal.
Il concentre surtout ses attaques contre les homosexuels, les juifs, les francs-maçons, les musulmans pas assez radicaux à son goût, et pousse ses partisans à la sédition en les incitant à la violence armée « avec des kalachnikovs » contre les institutions républicaines.
Il appelle ses troupes à faire tomber la démocratie et la République, qu'il considère comme « judéo-maçonnique ».
Dans le viseur de ses calomnies récurrentes et obsessionnelles, la communauté juive, les facultés de médecine, le Crif, la République et la laïcité, la vaccination préventive, le dialogue interreligieux, l'État et les musulmans qui ne partagent pas sa vision radicale de la religion.
Le praticien enchaîne pourtant les polémiques sans jamais être inquiété.
Un militant associatif s'est lancé à ses trousses, en vain pour le moment.
Omar Djellil, acteur associatif et ancien secrétaire général de la plus vieille mosquée de Marseille, n'a pas hésité à interpeller Xavier Tarabeux, procureur de la République, et l'ancien préfet de police Laurent Nuñez.
Celui qui est devenu depuis l'homme fort du renseignement