Covid-19 : la vaccination avec Janssen va être suspendue, sauf pour certains cas particuliers
Le gouvernement va suivre l'avis de la Haute autorité de santé, en restreignant temporairement l'utilisation de ce vaccin.
L'exécutif va appliquer les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS). Lors d'un point presse, ce mardi, le ministère de la Santé a annoncé vouloir suivre l'avis de la HAS, en réservant la vaccination par Janssen à certains cas très particuliers.
Dans un avis publié lundi, la HAS soulignait que la vaccination avec Janssen entraînait «
une légère augmentation du risque d'infarctus du myocarde dans les deux semaines suivant» l'injection chez les adultes de moins de 75 ans. Cette conclusion temporaire, appuyée par des données «
de pharmaco-épidémiologie issues du rapport EPI-PHARE du 18 janvier 2022», doit toutefois être confirmée à l'échelle européenne, via l'Agence européenne du médicament (EMA). La HAS conseillait donc de «
reporter la vaccination avec le vaccin Janssen», dans l'attente d'une mise en commun des informations européennes sur ce sujet. Seuls certains cas particuliers - les «
personnes à risque de forme sévère de la maladie qui présentent une contre-indication à l'administration d'un vaccin à ARN» messager - devraient continuer à recevoir Janssen dans l'intervalle, suggérait la HAS.
Le ministère compte donc suivre cet avis, en évitant d'utiliser ce vaccin pendant quelques semaines, sauf dans certains cas très précis, recommandés par la HAS. «
Un DGS urgent - un message transmis directement aux professionnels, NDLR - devrait être envoyé par le ministère aujourd'hui ou dans les jours qui suivent» aux professionnels de santé pour les informer, a-t-on indiqué, précisant que cette suspension serait «
temporaire, en attendant les travaux européens de pharmacovigilance». Une réunion doit avoir lieu début mars dans le cadre du Prac (Comité d'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance) de l'EMA : ce dossier y sera abordé, a-t-on précisé.
L'utilisation de ce vaccin est temporairement restreinte en attendant des résultats de travaux européens sur une «légère augmentation du risque d'infarctus du myocarde» post-injection.
www.lefigaro.fr