justement, c'est le contraire non ? moi j'aimerais voir le verset ou Dieu dit qu'on peut tuer celui qui change de religion ? c'est justement dans la sunna et dans les hadiths que l'on retrouve cela non ?
Des versets qui invitent à la non-violence contre les apostats, tu en trouveras ici
http://www.ouktiasma.over-blog.com/article-14317736.html.
Tu trouveras aussi des hadiths et des versets allant dans l'autre sens
D'après Ikrima:
Le prophète a dit: "celui qui quitte sa religion, tuez le!". Sahîh Bukhari : 6411
D'après `Abd-Allah ibn Mas`ûd (qu'Allah soit satisfait de lui),
l'Envoyé d'Allah (pbAsl) a dit: "Il n'est pas permis de verser le sang d'un musulman qui témoigne qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah et que je suis l'Envoyé d'Allah, sauf dans ces trois cas: l'époux adultère, le coupable dun meurtre et l'apostat qui abandonne la communauté musulmane". Sahîh de Muslim: 3175
Sahih Bukhari Volume 6, livre 61, Numéro 577: Jai entendu le prophète dire, à la fin des temps, apparaîtront de jeunes gens aux idées folles. Ils parleront bien, mais ils sortiront de lislam comme une flèche sort de son jeu, leur foi ne dépassera pas leur gorge. Ainsi, partout où vous les trouvez, tuez les, il yaura une récompense pour ceux qui les tueront au jour de la résurrection.
Il faut savoir que, historiquement, la légitimation de l'apostasie est née d'un consensus tacite suite à l'action militaire menée par le premier Calife, Abu Bakr, contre les néo-musulmans qui s'étaient convertis, disons, "à la légère" et qui avaient choisi de retourner à leur religion première suite à la mort du Prophète. C'est la guerre des apostats, restée célèbre en Islam pour le précédent qu'elle a constitué en matière de consensus tacite (les premiers musulmans n'y ont pas opposé de déni).
Ceci dit, il faut, comme souvent pour comprendre le Coran et les hadiths par rapport au contexte de leur énoncé, revenir à la situation historique; les premières communautés musulmanes étaient en combat permanent contre les tribus arabes polythéistes qui voulaient leur perte. Dans cette situation, ce qui unissait socialement, militairement et humainement les musulmans était leur foi commune en l'Islam. Celui-ci était le socle et la définition-même de l'appartenance sociale de l'individu à la communauté, et légitimait dès lors son combat armé pour protéger celle-ci. C'est dans ce contexte précis qu'il faut comprendre les paroles invitant à châtier ceux qui quittaient leur religion, ce qui, dans la perception et la situation de l'époque, équivalait à une désertion, donc était passible de sanctions sévères.
Mais la donne a changé en 1400 ans, et reconnaître l'influence de l'historicité du contexte d'époque sur la formulation des propos, sur ce sujet en particulier, permet de mettre en perspective son caractère éminemment temporel et évite l'écueil de la vision intégriste qui ne s'embarrasse guère de ces considérations.