Les jeunes garçons nécessitent plus dattention que les filles. Contrairement aux idées reçues, les représentants du sexe fort seraient plus vulnérables que ceux du sexe faible. Selon une étude anglaise, les raisons de cette différence seraient tout à la fois biologiques et sociales.
Selon le psychiatre Sebastian Kraemer, les facteurs sociaux et biologiques rendent les jeunes garçons plus sensibles que les filles. Cette inégalité sexuelle commence dès la conception. Le foetus mâle présente des risques de complications et de mort beaucoup plus élevés quun foetus femelle.
Mais le sort continue à sacharner sur le sexe dit fort après la naissance. Les hommes sont, en effet, beaucoup plus sujets à des problèmes psychologiques ainsi quà des troubles du comportement et de développement. Certains auteurs suggèrent que le chromosome X est le siège de nombreux déficits sociaux et cognitifs communs à de nombreux troubles héréditaires. Enfin, les facteurs environnementaux jouent un rôle très important. Linfluence des parents désireux pour la plupart de voir dans leur petit dernier un "petit homme" aurait un impact sur le développement psychologique de lenfant.
Les jeunes garçons sont généralement traités plus rudement que leurs soeurs car on les considère comme plus résistants. Cette pression sociale entraînerait, selon le Dr Kraemer, la négation de certaines facultés chez le jeune garçon. "Les sujets les plus à risques sont les garçons qui ne parlent pas. Ils deviennent honteux dêtre honteux et tentent dignorer leurs sentiments. Cela leur donnerait limpression dêtre invulnérables, même vis-à-vis deux-mêmes. Il ne sagit pas là dune bonne stratégie"
A lâge adulte, on dénombre plus de cas de dépendance, en particulier à la drogue, chez les hommes que chez les femmes. Lorsquils sont malades, les hommes présentent rarement des signes de faiblesse et ils ont moins tendance à contacter un docteur, estimant quaucune aide nest possible et que le dialogue est inutile. Selon lauteur, ces tendances expliqueraient en partie les taux de suicides beaucoup plus élevés chez les hommes que chez les femmes.
Les maladies coronariennes, le diabète, lalcoolisme, les ulcères et le cancer du poumon sont tous plus répandus chez les hommes que chez les femmes, cependant plus victimes de dépression et de troubles du comportement alimentaire.
Lespérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes dans la plupart des pays et lécart a tendance à saccentuer.
Selon Le Dr Kraemer, si les parents étaient plus conscients de cette fragilité masculine, ils pourraient changer le mode déducation quils réservent à leurs garçons. Le sexe fort a besoin de plus dattention.