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sempro :
JE ne mesure pas la souffrance, ce n'est pas mon métier. Par contre, c'est celui des vétérinaires (entre autre, il y en a d'autres impliqué). La souffrance, contrairement à la croyance populaire, est mesurable.
Cela suit la ligne directe que la médecine humaine prend aujourd'hui. Dans une chirurgie, il y a 20 ans, le but n'était pas d'amener le patient à guérir sans traumatisme, le but était simplement d'amener le patient à guérir (ou diminuer le risque de mortalité). Aujourd'hui, on analyse non seulement tout ce qui est sur le plan technique pure mais aussi tout ce qui permet à un patient de se rétablir plus vite, avec moins de séquelles. Ce qui inclut de prendre en compte la souffrance dans l'équation (pour diverses raisons).
La médecine vétérinaire suit exactement la même voie, avec 5-10 ans de retard. Elle développe, aujourd'hui, un tas de procédures, de produits et d'interventions nouvelles permettant à l'animal de se remettre plus vite et avec moins de douleur d'une opération. Pour cela, il a fallu étudier l'animal, avec des outils spécifiques (parfois crée de rien) permettant de mesurer cette souffrance. Et donc, on a aussi mesurer la souffrance de l'animal dans un abattoir.
En ce qui concerne l'elevage, c'est un tout. Tu ne peux pas dissocier abatage et élevage. Un eleveur qui veut produire de la qualité, et ils sont peu parce qu'économiquement difficile à réaliser, ne s'adresse pas aux abattoirs industriels pour ses bêtes.
Les abattoirs industriels peuvent se permettre d'acheter la viande au kilo plus cher au producteur. Parce qu'ils économisent sur tout le reste (le fordisme vient d'ailleurs d'une visite de Ford dans un abattoir). Et que leur marge est large. Ce n'est pas le cas des abattoirs où les règles sont simplement respectées telles que décrites dans la loi.