Les politiques et la justice s'emparent de la Marseillaise sifflée
Malgré la crise financière et économique qui secoue la planète, les politiques et le monde judiciaire n’ont pas tardé à s’emparer de «l’affaire de la Marseillaise sifflée», mardi soir, au Stade de France entre les Bleus et la Tunisie.
24 heures après les faits, le monde judiciaire vient de se saisir de l'affaire. Mercredi soir, le parquet de Bobigny a en effet annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire pour «outrages à l'hymne national» créé en mars 2003 dans le cadre de la «Loi pour la Sécurité Intérieure» (LPSI). Un outrage puni de 7 500 € d’amende.
Une conséquence de la polémique qui s'est emparé du monde politique depuis le match amical France-Tunisie où des sifflets ont accompagné, l'hymne national français, chanté par Lâam, comme lors des rencontres amicales France-Algérie (octobre 2001) et France-Maroc (novembre 2007), mais aussi la finale de la coupe de France Lorient-Bastia (mai 2002).
Après cet événement, les réactions politiques avaient té immédiates. Mercredi matin, Nicolas Sarkozy, a «convoqué» Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération française de football (FFF) mercredi à 13h, à la suite des «scandaleux incidents survenus (mardi) soir au Stade de France», selon les mots de l’Elysée.
Bachelot veut arrêter les matchs
A la sortie de cette réunion, la ministre de la Santé et des des Sports, Roselyne Bachelot, a annoncé que «tout match, où notre hymne national sera sifflé, sera immédiatement arrêté. Les membres du gouvernement quitteront immédiatement l'enceinte sportive.» Les modalités de cette décision n'ont pas été précisées. Mais Jean-Pierre Escalettes, inquiété par les conséquences sécuritaires d'une telle mesure a indiqué que le président de la République avait affirmé que l'Etat assumerait. Il a aussi précisé que «les joueurs avaient été traumatisés».
«Quand un match aura donné lieu à de tels sifflets sur notre hymne national, les matchs amicaux avec le pays concerné seront suspendus pendant un délai qui restera à fixer par le président de la fédération» , a poursuivi la ministre. Avant cette entrevue à l'Elysée, mercredi matin, le Premier ministre François Fillon avait déjà plaidé pour une telle mesure en estimant qu'il faudrait dans de tels cas «interrompre les matchs».
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a, elle, demandé mercredi au préfet de Seine-Saint-Denis, où se situe le Stade de France, de signaler officiellement les outrages à l'hymne national au procureur de la République de Bobigny.
Ambiance festive
Présent au stade, l’envoyé spécial de 20minutes.fr a surtout constaté que l’hymne national s’était terminé avec tout le stade reprenant le couplet, bien plus fort que les sifflets, et que le match s’était déroulé dans une ambiance chaude, mais festive.
Bernard Laporte a suggéré mercredi sur RMC que l'équipe de France de football ne joue plus contre les équipes du Maghreb au Stade de France. Le même avait pourtant indiqué au Bondy Blogqu'il quitterait le stade si un événement de ce type se reproduisait.
Ces incidents ont également été très vivement condamnés par l'UMP et le PS. «Les sifflets sont inacceptables», assure Razzy Hammadi, secrétaire national du PS à la riposte. «Même si les Français d'origine maghrébine sont trop souvent victimes de discrimination et de harcèlement policier, il n'en demeure pas moins que la République, en dépit de ses promesses non tenues, n'est pas à humilier en sifflant son hymne.»
PK
Malgré la crise financière et économique qui secoue la planète, les politiques et le monde judiciaire n’ont pas tardé à s’emparer de «l’affaire de la Marseillaise sifflée», mardi soir, au Stade de France entre les Bleus et la Tunisie.
24 heures après les faits, le monde judiciaire vient de se saisir de l'affaire. Mercredi soir, le parquet de Bobigny a en effet annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire pour «outrages à l'hymne national» créé en mars 2003 dans le cadre de la «Loi pour la Sécurité Intérieure» (LPSI). Un outrage puni de 7 500 € d’amende.
Une conséquence de la polémique qui s'est emparé du monde politique depuis le match amical France-Tunisie où des sifflets ont accompagné, l'hymne national français, chanté par Lâam, comme lors des rencontres amicales France-Algérie (octobre 2001) et France-Maroc (novembre 2007), mais aussi la finale de la coupe de France Lorient-Bastia (mai 2002).
Après cet événement, les réactions politiques avaient té immédiates. Mercredi matin, Nicolas Sarkozy, a «convoqué» Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération française de football (FFF) mercredi à 13h, à la suite des «scandaleux incidents survenus (mardi) soir au Stade de France», selon les mots de l’Elysée.
Bachelot veut arrêter les matchs
A la sortie de cette réunion, la ministre de la Santé et des des Sports, Roselyne Bachelot, a annoncé que «tout match, où notre hymne national sera sifflé, sera immédiatement arrêté. Les membres du gouvernement quitteront immédiatement l'enceinte sportive.» Les modalités de cette décision n'ont pas été précisées. Mais Jean-Pierre Escalettes, inquiété par les conséquences sécuritaires d'une telle mesure a indiqué que le président de la République avait affirmé que l'Etat assumerait. Il a aussi précisé que «les joueurs avaient été traumatisés».
«Quand un match aura donné lieu à de tels sifflets sur notre hymne national, les matchs amicaux avec le pays concerné seront suspendus pendant un délai qui restera à fixer par le président de la fédération» , a poursuivi la ministre. Avant cette entrevue à l'Elysée, mercredi matin, le Premier ministre François Fillon avait déjà plaidé pour une telle mesure en estimant qu'il faudrait dans de tels cas «interrompre les matchs».
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a, elle, demandé mercredi au préfet de Seine-Saint-Denis, où se situe le Stade de France, de signaler officiellement les outrages à l'hymne national au procureur de la République de Bobigny.
Ambiance festive
Présent au stade, l’envoyé spécial de 20minutes.fr a surtout constaté que l’hymne national s’était terminé avec tout le stade reprenant le couplet, bien plus fort que les sifflets, et que le match s’était déroulé dans une ambiance chaude, mais festive.
Bernard Laporte a suggéré mercredi sur RMC que l'équipe de France de football ne joue plus contre les équipes du Maghreb au Stade de France. Le même avait pourtant indiqué au Bondy Blogqu'il quitterait le stade si un événement de ce type se reproduisait.
Ces incidents ont également été très vivement condamnés par l'UMP et le PS. «Les sifflets sont inacceptables», assure Razzy Hammadi, secrétaire national du PS à la riposte. «Même si les Français d'origine maghrébine sont trop souvent victimes de discrimination et de harcèlement policier, il n'en demeure pas moins que la République, en dépit de ses promesses non tenues, n'est pas à humilier en sifflant son hymne.»
PK