TIFINAGH, logiquement parlé il n'y aucune formation des enseignants de lAmazighe qui soit organisée, la généralisation horizontale ou verticale est stoppée, la note ministérielle 130 dont les directives sont claires et précises, est rangée dans les tiroirs. Cest une véritable anarchie, jusquau chaos total dans certaines régions. Des directeurs dAcadémie ignorent délibérément les directives ministérielles et ne consacrent aucun budget à ce dossier, des délégués décident de leur propre chef dannuler toute formation, dautres de bloquer toute intégration de lAmazighe dans leur secteur. Des directeurs décole se contentent de lintégrer dans une ou deux classes de 1ère année, dautres refusent carrément de linclure dans leurs tableaux de service ou denvoyer leurs enseignants en formation. Des classes dAmazighe ouvrent, dautres ferment. Des inspecteurs ordonnent à leurs enseignants de réduire les horaires de cette matière sous prétexte que cela est superflu. Des enseignants formés dans ce sens, se heurtent de retour dans leur établissement, à un discours raciste et vexant de la part de leur supérieur « pas de ça chez moi ! » « El Barbaria na pas sa place ici ! »
La pagaille, le désordre total, lillégalité au grand jour, un Ministère où chacun nen fait quà sa tête, où le « outlaw » ne sont pas inquiétés par leur supérieur et où lAmazighité est humiliée et avilie.
C'était attendu. Des obstacles nous en aurons pendant un bon bout de temps encore. Nous ne sommes qu'au tout début de la lutte.