Alors qu'ils patrouillaient en tenue sur la Promenade des Anglais, des policiers niçois auraient fait monter à bord de leur véhicule sérigraphié une prostituée... Avant d'abuser d'elle. C'est en tout cas ce dont les accuse la jeune femme âgée de 26 ans. Trois des fonctionnaires ont été mis en examen dimanche pour « viol aggravé » du fait de l'autorité dont ils étaient dépositaires. Un autre se voit reprocher son « abstention volontaire d'intervenir » autrement dit sa « non-assistance à personne en danger ».
Les quatre policiers ont toutefois été laissés libres sous contrôle judiciaire. Interdiction leur a été signifiée de demeurer à Nice. Mais aussi de se rendre à Toulon où leur présumée victime réside. Il s'agit en effet d'une jeune varoise de 26 ans qui, selon ses déclarations, pratiquerait la prostitution à Nice où elle ne risque pas d'être reconnue, sans autre but que de nourrir son enfant.
Elle dénonce les faits en appelant le « 17 »
Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, vers 2 heures du matin, la jeune femme aurait été abordée par les fonctionnaires en patrouille. « Au prétexte de la protéger d'un rôdeur qu'ils avaient repéré ils l'ont semble-t-il invitée à monter à bord de leur véhicule », rapporte le procureur de la République de Nice. « Sans pour autant prévenir de leur intervention sur les ondes », déplore Eric de Montgolfier.
Même « silence radio » lorsque plus tard dans la nuit les fonctionnaires redéposent la jeune femme « sur son lieu de travail ». Entre-temps, à bord du fourgon de police, elle aurait été contrainte à avoir des relations sexuelles avec trois des quatre agents présents. Et c'est sur le « 17 » qu'elle s'en plaint une fois libérée de leur « emprise ».
Immédiatement un équipage de police secours vient entendre sa version des faits. Les présumés agresseurs sont identifiés. Leur ronde de nuit est écourtée. La version fournie par la jeune prostituée semble suffisamment crédible pour que l'on saisisse sur le champ les tenues des quatre fonctionnaires incriminés. Sans attendre les résultats des analyses, une enquête est confiée par le parquet à l'inspection générale de la police nationale. Et vendredi soir, ces suspects si peu ordinaires ont été placés en garde à vue.
Au cours du week-end ils ont finalement reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la jeune varoise qui a maintenu ses accusations lors d'une confrontation organisée dès samedi. Pour autant, les policiers niçois affirment qu'elle était consentante. L'information judiciaire devra le déterminer.
Demande de suspension immédiate
« En attendant, la présomption d'innocence doit profiter à tout le monde, souligne le directeur départemental de la sécurité publique dans les Alpes-Maritimes. Néanmoins, ajoute Pierre-Marie Bourniquel, compte tenu de la gravité des faits suspectés nous avons immédiatement décidé, en accord avec la préfecture et la direction de l'administration, de suspendre les quatre fonctionnaires mis en cause. Si les accusations dont ils font l'objet aujourd'hui s'avèrent exactes, c'est inadmissible. Envers la victime mais aussi à l'égard de leurs collègues qui dans leur grande majorité ont un comportement exemplaire. »
Les dommages collatéraux d'une telle affaire sur l'image de la police n'inquiétaient pas que la hiérarchie azuréenne hier. « La plupart des fonctionnaires niçois se désolidarisent de ces comportements qui, s'ils sont démontrés, ne correspondent absolument pas à la conception de leur métier de policier », souligne William Ajuelos du syndicat des gardiens de la paix.
S'il n'est pas question de « cautionner de tels dérapages », plusieurs fonctionnaires niçois pointaient hier du doigt la jeunesse de l'équipage incriminé. Le plus âgé des quatre policiers a 38 ans.
Source : Nice Matin
Les quatre policiers ont toutefois été laissés libres sous contrôle judiciaire. Interdiction leur a été signifiée de demeurer à Nice. Mais aussi de se rendre à Toulon où leur présumée victime réside. Il s'agit en effet d'une jeune varoise de 26 ans qui, selon ses déclarations, pratiquerait la prostitution à Nice où elle ne risque pas d'être reconnue, sans autre but que de nourrir son enfant.
Elle dénonce les faits en appelant le « 17 »
Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, vers 2 heures du matin, la jeune femme aurait été abordée par les fonctionnaires en patrouille. « Au prétexte de la protéger d'un rôdeur qu'ils avaient repéré ils l'ont semble-t-il invitée à monter à bord de leur véhicule », rapporte le procureur de la République de Nice. « Sans pour autant prévenir de leur intervention sur les ondes », déplore Eric de Montgolfier.
Même « silence radio » lorsque plus tard dans la nuit les fonctionnaires redéposent la jeune femme « sur son lieu de travail ». Entre-temps, à bord du fourgon de police, elle aurait été contrainte à avoir des relations sexuelles avec trois des quatre agents présents. Et c'est sur le « 17 » qu'elle s'en plaint une fois libérée de leur « emprise ».
Immédiatement un équipage de police secours vient entendre sa version des faits. Les présumés agresseurs sont identifiés. Leur ronde de nuit est écourtée. La version fournie par la jeune prostituée semble suffisamment crédible pour que l'on saisisse sur le champ les tenues des quatre fonctionnaires incriminés. Sans attendre les résultats des analyses, une enquête est confiée par le parquet à l'inspection générale de la police nationale. Et vendredi soir, ces suspects si peu ordinaires ont été placés en garde à vue.
Au cours du week-end ils ont finalement reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la jeune varoise qui a maintenu ses accusations lors d'une confrontation organisée dès samedi. Pour autant, les policiers niçois affirment qu'elle était consentante. L'information judiciaire devra le déterminer.
Demande de suspension immédiate
« En attendant, la présomption d'innocence doit profiter à tout le monde, souligne le directeur départemental de la sécurité publique dans les Alpes-Maritimes. Néanmoins, ajoute Pierre-Marie Bourniquel, compte tenu de la gravité des faits suspectés nous avons immédiatement décidé, en accord avec la préfecture et la direction de l'administration, de suspendre les quatre fonctionnaires mis en cause. Si les accusations dont ils font l'objet aujourd'hui s'avèrent exactes, c'est inadmissible. Envers la victime mais aussi à l'égard de leurs collègues qui dans leur grande majorité ont un comportement exemplaire. »
Les dommages collatéraux d'une telle affaire sur l'image de la police n'inquiétaient pas que la hiérarchie azuréenne hier. « La plupart des fonctionnaires niçois se désolidarisent de ces comportements qui, s'ils sont démontrés, ne correspondent absolument pas à la conception de leur métier de policier », souligne William Ajuelos du syndicat des gardiens de la paix.
S'il n'est pas question de « cautionner de tels dérapages », plusieurs fonctionnaires niçois pointaient hier du doigt la jeunesse de l'équipage incriminé. Le plus âgé des quatre policiers a 38 ans.
Source : Nice Matin