Un autre puzzle theologique sur le rapport entre Dieu et le monde

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion yasstyme85
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Qu'est ce qui te fait dire que dieu est moralement parfait ?
On peut trés bien considerer qu'il est indifférent à notre sort et à notre façon de voir le monde.
Oui. On peut très bien considérer cela. Même si je crois que Dieu est moralement parfait, ce n'est pas du tout mon propos, qui est de dire que si l'on ne postule pas un Dieu moralement parfait, alors on ne peut rien savoir 🙂
perception de la realité celà fait des millenaires que les humains cherchent dieu, il n'intervient jamais sauf dans la tête des prophètes
pourquoi pas chez tout le monde ?
Pas simplement chez les prophètes, mais aussi dans l'esprit de beaucoup de mystiques à travers l'histoire, et chez beaucoup de personnes. Personnellement, je le sens au plus profond de mon être, comme je sens le froid, le chaud ou la faim. Chose qui fait que les raisons pour lesquelles je suis croyant sont très loin des arguments rationalistes qui sont développés ou que je peux développer ici, et sont à portée des gens les plus simples, intellectuellement. Même si toutefois je reste convaincu que la raison est une voie possible vers Dieu.
Nous pouvons augmenter nos sens de façon prodigieuse (telescope Hubble etc ... microscope effet tunnel etc)nous pouvons disposer de moyens de calculs capables de decouvrir des solutions scientifiques et techniques au delà de nos capacité de comprehension
Nous pouvons prolonger nos sens, non les changer. C'est toujours un oeil humain qui sera à l'autre bout du télescope, et les principes de la raison qui en jugeront les données, et c'est toujours cette même raison qui est derrière l'élaboration les techniques scientifiques, qui ne peuvent déroger aux principes de la logique.

on peut aussi se contenter de croire en dieu et refuser de voir le monde tel qu'il est en disant "je crois" sans exercer son esprit critique sans chercher à ouvrir son esprit parcequ'on croit détenir la vérité ultime alors à quoi bon autant attendre d'aller au paradis ou la fin du monde ou je ne sais quoi.
C'est sûrement pertinent au sujet de beaucoup de gens ce que vous dites, mais en dehors des clichés, beaucoup de croyants ont un sens critique qui n'a rien à envier aux non-croyants les plus formés académiquement, et beaucoup de non-croyants sont d'un dogmatisme et d'une fermeture d'esprit qui n'a rien à envier à l'inquisition.
Pour ma part, lorsque je me prends à "voir le monde tel qu'il est", je vois Dieu partout, et je ne pense pourtant pas manquer d'esprit critique.
 
Oui. On peut très bien considérer cela. Même si je crois que Dieu est moralement parfait, ce n'est pas du tout mon propos, qui est de dire que si l'on ne postule pas un Dieu moralement parfait, alors on ne peut rien savoir 🙂

Pas simplement chez les prophètes, mais aussi dans l'esprit de beaucoup de mystiques à travers l'histoire, et chez beaucoup de personnes. Personnellement, je le sens au plus profond de mon être, comme je sens le froid, le chaud ou la faim. Chose qui fait que les raisons pour lesquelles je suis croyant sont très loin des arguments rationalistes qui sont développés ou que je peux développer ici, et sont à portée des gens les plus simples, intellectuellement. Même si toutefois je reste convaincu que la raison est une voie possible vers Dieu.

Nous pouvons prolonger nos sens, non les changer. C'est toujours un oeil humain qui sera à l'autre bout du télescope, et les principes de la raison qui en jugeront les données, et c'est toujours cette même raison qui est derrière l'élaboration les techniques scientifiques, qui ne peuvent déroger aux principes de la logique.


C'est sûrement pertinent au sujet de beaucoup de gens ce que vous dites, mais en dehors des clichés, beaucoup de croyants ont un sens critique qui n'a rien à envier aux non-croyants les plus formés académiquement, et beaucoup de non-croyants sont d'un dogmatisme et d'une fermeture d'esprit qui n'a rien à envier à l'inquisition.
Pour ma part, lorsque je me prends à "voir le monde tel qu'il est", je vois Dieu partout, et je ne pense pourtant pas manquer d'esprit critique.
Les gens qui voient dieu sont nombreux aussi dans les hopitaux psy ...
Un athée aussi peut ressentir beaucoup d'émotions en contemplant la nature ce n'est que de l'émotion
Un oeil humain ne verra jamais les traces du big bang ni meme les anneaux de saturne
Sans telescope pas de trace du big bang pas de galilée etc...
Sans microscope pas de microbes pas de peniclline etc...
 
Les gens qui voient dieu sont nombreux aussi dans les hopitaux psy ...
J'utilisais voir dans le sens de sentir, par synecdoque. Je pensais que c'était évident...
Mais tu me mets un doute là, je crois que je devrais consulter 😁
Un athée aussi peut ressentir beaucoup d'émotions en contemplant la nature ce n'est que de l'émotion
Alvin Plantinga parle de croyance entretenue, développant la notion de sensus divinitatis de Calvin. C'est davantage une sorte de "sixième sens" qui sert de toile de fond, de façon continue et ininterrompue, au reste des sens.
Des émotions peuvent s'en suivre effectivement, pas toujours, mais je sais, par expérience, qu'elles n'en sont pas le socle.
Un oeil humain ne verra jamais les traces du big bang ni meme les anneaux de saturne
Sans telescope pas de trace du big bang pas de galilée etc...
Je suis d'accord qu'à l'oeil nu on ne peut voir ça. Mais c'est toujours l'oeil qui, à travers le télescope, voit les galaxies s'éloigner entre elles, et la raison qui étend le principe à tout l'univers pour ensuite rembobiner la cassette et aboutir à la singularité. C'est encore l'oeil qui voit le rayonnement fossile et la raison qui en déduit qu'il s'agit des premières lumières émises par la matière, aux débuts de l'univers, la raison qui tire profit de cette lumière pour mesurer sa température mathématiquement (encore et toujours produit de la raison), pour logiquement poser, en croisant ces données et d'autres, la conclusion que l'univers a eu un début 🤗
 
J'utilisais voir dans le sens de sentir, par synecdoque. Je pensais que c'était évident...
Mais tu me mets un doute là, je crois que je devrais consulter 😁
Alvin Plantinga parle de croyance entretenue, développant la notion de sensus divinitatis de Calvin. C'est davantage une sorte de "sixième sens" qui sert de toile de fond, de façon continue et ininterrompue, au reste des sens.
Des émotions peuvent s'en suivre effectivement, pas toujours, mais je sais, par expérience, qu'elles n'en sont pas le socle.

Je suis d'accord qu'à l'oeil nu on ne peut voir ça. Mais c'est toujours l'oeil qui, à travers le télescope, voit les galaxies s'éloigner entre elles, et la raison qui étend le principe à tout l'univers pour ensuite rembobiner la cassette et aboutir à la singularité. C'est encore l'oeil qui voit le rayonnement fossile et la raison qui en déduit qu'il s'agit des premières lumières émises par la matière, aux débuts de l'univers, la raison qui tire profit de cette lumière pour mesurer sa température mathématiquement (encore et toujours produit de la raison), pour logiquement poser, en croisant ces données et d'autres, la conclusion que l'univers a eu un début 🤗
Pour paraphraser un homme politique messieurs les croyants vous n'avez pas le monopole du sixieme sens: le cerveau peut produire des sensations étonnantes que l'on n'explique pas toujours (genre voyage astral ou EMI par exemple)
L'univers OBSERVABLE a produit un BB mais personne ne peut dire si il y a vait qq chose avant ou rien ou si c'était un enorme trou noir etc... il y a qqes années on aurait dit que c'etait le debut de tout maintenant il y a plein d'objections à ça en fait personne ne sait.
 
Pour paraphraser un homme politique messieurs les croyants vous n'avez pas le monopole du sixieme sens: le cerveau peut produire des sensations étonnantes que l'on n'explique pas toujours (genre voyage astral ou EMI par exemple)
à ceci près qu'il s'agit non d'une expérience passagère mais d'une expérience, d'un sentiment, d'une croyance entretenus, assimilable à un certain égard aux reste de nos sens !
L'univers OBSERVABLE a produit un BB mais personne ne peut dire si il y a vait qq chose avant ou rien ou si c'était un enorme trou noir etc... il y a qqes années on aurait dit que c'etait le debut de tout maintenant il y a plein d'objections à ça en fait personne ne sait.
Tout à fait ! La théorie des cordes ou la théorie de la gravitation quantique à boucle notamment sont de bons candidats. La première prédit un univers avec plus de dimensions spatiales que nous n'avons déjà, la deuxième prédit que l'univers est dans de constants bonds et rebonds, dont notre big-bang n'est que le début d'un cycle parmi d'autres, une infinité peut-être.
On ne le saura pas sans une "théorie du tout" à laquelle aspirent entre autres ces deux théories. Tout ceci demeure le produit de la RAISON, couché dans des équations mathématiques, attendant des OBSERVATIONS qui les confirmeraient ou pas 😁
 
Salut le physicien 😁
Désolé d'avoir tardé autant à répondre, j'étais empêtré ailleurs lol
Je suis tout à fait d'accord avec le fait que l'existence de Dieu doit être pensée en termes d'actualité. Aristote et ensuite Thomas d'Aquin l'ont justement fait ! Dieu est une "pure actualité" selon les termes de ce dernier car son essence et son existence ne sont qu'une seule et même chose. Dans "5 proofs for the existence of God", Edward Feser, un philosophe thomiste de l'Université de Passadena que je tiens pour être un pur génie, détaille tout ceci dans le premier chapitre, qu'il intitule "the Aristotelian proof".

Le Dieu conçu comme acte pur rend impossible la liberté humaine. :)

Oui Feser est un bon philosophe, mais je crois que le thomisme est une impasse. Principalement à cause de la liberté humaine.
 
Le Dieu conçu comme acte pur rend impossible la liberté humaine. :)

Oui Feser est un bon philosophe, mais je crois que le thomisme est une impasse. Principalement à cause de la liberté humaine.
Bonjour gentil Ebion 🙂
Si le thomisme présupposait ou prétendait pouvoir tout expliquer je m'en méfierais ! Il y a bien des questions problématiques en l'occurrence, mais je ne crois pas que le libre-arbitre en fasse partie.
Je pense que c'est cette idée de Dieu comme pure actualité et, de là, qu'il sous-tend hic et nunc n'importe quelle actualisation d'un potentiel qui peut prêter à confusion sur cette question. Il faudrait comprendre ce que le thomisme entend exactement par sous-tendre. Pour dire les choses vite, il n'est pas soutenu que Dieu provoque les actions de façon causale, mais que les causes n'agissent que dans la mesure où Dieu leur donne de l'efficacité. Le fait que Dieu sous-tende l'action d'une chose ne change pas (même qu'elle n'a aucun rapport avec) la nature intrinsèque de cette action.
Beaucoup de critiques du thomisme que j'ai pu lire se représentent le changement comme actualisation du potentiel exactement comme ils se représenteraient la causalité. Une confusion...
 
Bonjour gentil Ebion 🙂

Beaucoup de critiques du thomisme que j'ai pu lire se représentent le changement comme actualisation du potentiel exactement comme ils se représenteraient la causalité. Une confusion...

Le Dieu conçu comme acte pur rend impossible la liberté humaine. :)

Oui Feser est un bon philosophe, mais je crois que le thomisme est une impasse. Principalement à cause de la liberté humaine.

Et moi qui croyait qu'on en a fini pour de bon avec la scholastique :confused:!

Il se trouve qu'il existe des philosophes comme Feser qui soutiennent qu'il n'y a pas de raisons ou arguments solides contre la metaphysique aristotelicienne qu'il separe de sa physique..et accusent les autres de faire dans la philosophie de la mainstream..Feser ne serait-il pas par hasard un reactionnaire !!

Il a pourtant souligne un point important : C'est que les contemporains interpretent mal les axiomes ou suppositions du thomisme et donc font dire au thomisme ce qu'il n'a pas affirme, et la on sera devant un tout autre probleme celui d'intepretation des textes.

Cela dit et la je rejoins Ebion je crois que le savoir scientifique et technique a modifie notre etre profondement et donc notre percpetion du soi et du monde si bien qu'il me parait un peu presomptueux de voir dans le thomisme ancien un systeme adequat et pertinent pour faire de la metaphysique contemporaine de nos jours.
 
Et moi qui croyait qu'on en a fini pour de bon avec la scholastique :confused:!

Il se trouve qu'il existe des philosophes comme Feser qui soutiennent qu'il n'y a pas de raisons ou arguments solides contre la metaphysique aristotelicienne qu'il separe de sa physique..et accusent les autres de faire dans la philosophie de la mainstream..Feser ne serait-il pas par hasard un reactionnaire !!

Il a pourtant souligne un point important : C'est que les contemporains interpretent mal les axiomes ou suppositions du thomisme et donc font dire au thomisme ce qu'il n'a pas affirme, et la on sera devant un tout autre probleme celui d'intepretation des textes.

Cela dit et la je rejoins Ebion je crois que le savoir scientifique et technique a modifie notre etre profondement et donc notre percpetion du soi et du monde si bien qu'il me parait un peu presomptueux de voir dans le thomisme ancien un systeme adequat et pertinent pour faire de la metaphysique contemporaine de nos jours.

Bonjour ;)

Mais mon objection contre le thomisme n’est pas essentiellement sur le plan scientifique, et elle n’est pas fondée sur un rejet de la métaphysique, que la modernité aurait enterrée...

Au contraire, c’est du sein de la métaphysique que je critique l’incohérence du thomisme, qui prétend soutenir la religion, mais rend impossible le libre arbitre, pourtant essentiel à la responsabilité morale.
 
Et moi qui croyait qu'on en a fini pour de bon avec la scholastique :confused:!

Il se trouve qu'il existe des philosophes comme Feser qui soutiennent qu'il n'y a pas de raisons ou arguments solides contre la metaphysique aristotelicienne qu'il separe de sa physique..et accusent les autres de faire dans la philosophie de la mainstream..Feser ne serait-il pas par hasard un reactionnaire !!
Réactionnaire je ne le pense pas. Pour avoir lu certains travaux critiques en la matière, j'ai vu à l'œuvre les distorsions qui peuvent être faites du thomisme. Et par ailleurs le thomisme ce n'est pas Thomas d'Aquin. Il s'agit d'une longue tradition qui remonte à Thomas, mais se poursuit jusqu'à nos jours...

Une vraie métaphysique est complètement indépendante de la physique et se situe à un degré d'abstraction supérieur. La physique peut servir d'exemplification, non de fondement, d'où la possibilité de toujours séparer les deux et d'épurer la métaphysique d'une physique dépassée. Raison pour laquelle les grandes métaphysiques ne seront jamais supplantées,, et qu'un Aristote envahit de nouveau la philosophie anglo-saxonne ces dix dernières années.
Il a pourtant souligne un point important : C'est que les contemporains interpretent mal les axiomes ou suppositions du thomisme et donc font dire au thomisme ce qu'il n'a pas affirme, et la on sera devant un tout autre probleme celui d'intepretation des textes.
Je pense que le problème n'est pas herméneutique. C'est qu'on s'attaque à des "strawman" comme il le dit, qu'on critique des versions de seconde main, ou bien qu'on critique les arguments sans le paysage métaphysique sous-jacent...
Cela dit et la je rejoins Ebion je crois que le savoir scientifique et technique a modifie notre etre profondement et donc notre percpetion du soi et du monde si bien qu'il me parait un peu presomptueux de voir dans le thomisme ancien un systeme adequat et pertinent pour faire de la metaphysique contemporaine de nos jours.
Je crois pour ma part, je peux même l'affirmer, que la science moderne n'a aucune espèce d'emprise sur la métaphysique de gens comme Aristote, Al-Ghazali, Thomas d'Aquin ou Molla Sadra... Pour la simple raison qu'elles ne sont pas falsifiables par la science car irréductibles au domaine du sensible. Au pire des cas, on peut proposer une métaphysique qu'on jugera expliquer un aspect ou des aspects mieux que le font les métaphysiques déjà existantes, mais jamais proposer une physique comme contrepoint.
 
Dernière édition:
Bonjour a shrif pieux & savant @NASIRANOUAR !

Il y a pas une distinction si tranchée entre physique et métaphysique. Il y a des aspects de la métaphysique qui dépendent d’une physique dépassée. Quelques exemples :

- la distinction entre changement accidentel et changement substantiel (génération ou corruption) avait un sens dans la physique d’Aristote, mais pas vraiment dans la science moderne. Les thomistes actuels se rabattent sur des exemples comme la nutrition et la mort, mais ça me paraît pas entièrement convaincant.

- il n’y a aucun sens à dire qu’une bactérie ou une plante a une âme (une forme substantielle). Cela n’apporte rien à notre compréhension de ces organismes. Cela avait un sens quand on ne connaissait pas les lois physico-chimiques, mais plus maintenant. Et je précise que c’est pas une question de distinguer le niveau d’explication scientifique du métaphysique. Le problème est que dans ce cas-ci, le concept de forme substantielle est illusoire, tout comme les entités de la psychanalyse!!

- pour la biologie moderne, la classification taxonomique du vivant n’a rien à voir avec des essences aristotéliciennes ou des types immuables. Les biologistes parlent plutôt de populations, dont chaque élément a des caractéristiques uniques. Il y a pas, dans un organisme comme un cheval ou un sapin, une essence spécifique qui serait la source de ses propriétés. Il y a l’organisme, son corps, son ADN, mais il y a rien « au-delà ».

- pour les biologistes, l’émergence de l’être humain, c’est pas un passage subit d’une essence « bête brute » à une essence « être humain ». Cette émergence est graduelle, et toutes les caractéristiques humaines apparaissent pas au même moment. Et il y a pas un moment précis dans la préhistoire où on puisse dire : « voici le premier homme ».
 
Bonjour a shrif pieux & savant @NASIRANOUAR !

Il y a pas une distinction si tranchée entre physique et métaphysique. Il y a des aspects de la métaphysique qui dépendent d’une physique dépassée. Quelques exemples :

- la distinction entre changement accidentel et changement substantiel (génération ou corruption) avait un sens dans la physique d’Aristote, mais pas vraiment dans la science moderne. Les thomistes actuels se rabattent sur des exemples comme la nutrition et la mort, mais ça me paraît pas entièrement convaincant.


- il n’y a aucun sens à dire qu’une bactérie ou une plante a une âme (une forme substantielle). Cela n’apporte rien à notre compréhension de ces organismes. Cela avait un sens quand on ne connaissait pas les lois physico-chimiques, mais plus maintenant. Et je précise que c’est pas une question de distinguer le niveau d’explication scientifique du métaphysique. Le problème est que dans ce cas-ci, le concept de forme substantielle est illusoire, tout comme les entités de la psychanalyse!!

- pour la biologie moderne, la classification taxonomique du vivant n’a rien à voir avec des essences aristotéliciennes ou des types immuables. Les biologistes parlent plutôt de populations, dont chaque élément a des caractéristiques uniques. Il y a pas, dans un organisme comme un cheval ou un sapin, une essence spécifique qui serait la source de ses propriétés. Il y a l’organisme, son corps, son ADN, mais il y a rien « au-delà ».

- pour les biologistes, l’émergence de l’être humain, c’est pas un passage subit d’une essence « bête brute » à une essence « être humain ». Cette émergence est graduelle, et toutes les caractéristiques humaines apparaissent pas au même moment. Et il y a pas un moment précis dans la préhistoire où on puisse dire : « voici le premier homme ».
Bonjour a serial salutateur gentil Ebion ! 🤗
Je pense que la problématique est trop vaste pour être discutée dans un format aussi court. Si on en reste aux dichotomies classiques entre physique et métaphysique, il est bien normal de tomber sur des os. Mais si on filtre la réflexion de tout ce beau monde suivant la distribution contemporaine, on obtient tout autre chose. C'est probablement la première étape d'épuration...
Je ne voudrais pas déformer vos propos, mais il me semble que dans les exemples que vous énumérez, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une réduction scientifique de concepts métaphysiques. L'inconvenient de procéder de la sorte réside dans ceci qu'en réduisant le concept, il ne veut plus dire la même chose. Non seulement le concept est dégradé à un stade physique ou "infra-métaphysique" comme diraient certains, mais il est lu au travers d'une toute autre terminologie. Voici un passage de " Aristotle's revenge", de ce même Edward Feser qui à mon sens touche à cet aspect :
"""pour l'Aristotélicien, l'histoire complète de toute substance naturelle fera référence à son essence et aux propriétés qui en découlent; à sa forme substantielle et à sa matière première constitutive de cette essence; aux propriétés téléologiques qui découlent de sa forme substantielle; et ainsi de suite. Maintenant, notre connaissance de ces aspects d'une chose est finalement fondée sur l'expérience. Mais au moins certains d'entre eux ne sont pas eux-mêmes directement connaissables par l'expérience, pas même en principe. Par exemple, vous ne pouvez pas voir, entendre, goûter, toucher ou sentir la matière première ou la forme substantielle d'une chose. Vous pouvez voir, entendre, goûter, etc. la chose elle-même, mais sa forme substantielle et sa matière première n'existent pas en abstraction, en tant qu'entités séparables qui pourraient être directement détectées empiriquement. Contrairement à une molécule ou à un atome, vous ne pouvez pas les percevoir, quelle que soit votre taille, quel que soit le type d'équipement scientifique spécial que vous pourriez déployer, etc. Ces aspects d'une chose ne peuvent être connus que par une analyse philosophique de ce qui doit être vrai pour qu'il puisse montrer la variabilité, la multiplicité, etc. que font les objets empiriques. C'est pourquoi des concepts comme la forme substantielle, la matière première, l'essence, etc. entrent dans les domaines de la philosophie de la nature et de la métaphysique."" (Je ne sais pas si vous maîtrisez l'anglais, dans le doute j'ai fait transité le passage par Google traduction 😁 Le résultat est étonnant ! Ils en ont fait des progrès 😮)
 
j'aimerais bien savoir ce que vous pensez des djinn en tant que croyant qui voit dieu partout avec la raison et en tant que non croyant qui suppose autre chose ...

parce qu'au final c'est sur ce genre de point qui ressemble à de la métaphysique que les croyants se font passer pour des débiles aux yeux des personnes raisonnables ....
 
Métaphysique c est pas de l anti matière ou un aveu d impuissance cérébrale pour dire * je comprends rien aux maths chui dépassé par le calcul :D

Regarde la pièce jointe 251115
Je croyais que vous posiez une question. Finalement il m'a suffit d'enlever le "pas" de votre phrase pour obtenir un énoncé assertif 😁
Par ailleurs, l'énoncé que vous produisez là est lui-même métaphysique 🤭
 
Arthur : Donc… Aristote dit qu’un tout est ce qui est ce qui est constitué d’un début, d’un milieu… et d’une fin. C’est pour ça qu’y’a l’histoire des trois actes.

Perceval : Les trois actes c’est les bonnes femmes qui sont mi-taupes, mi-déesses et qui ont forcés les mecs de Bethléem à construire les pyramides.
😎
Mdr ....:D Je vais regarder friends cet aprem c est plus reposant :p
 
Bonjour a serial salutateur gentil Ebion ! 🤗
Je pense que la problématique est trop vaste pour être discutée dans un format aussi court. Si on en reste aux dichotomies classiques entre physique et métaphysique, il est bien normal de tomber sur des os. Mais si on filtre la réflexion de tout ce beau monde suivant la distribution contemporaine, on obtient tout autre chose. C'est probablement la première étape d'épuration...
Je ne voudrais pas déformer vos propos, mais il me semble que dans les exemples que vous énumérez, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une réduction scientifique de concepts métaphysiques. L'inconvenient de procéder de la sorte réside dans ceci qu'en réduisant le concept, il ne veut plus dire la même chose. Non seulement le concept est dégradé à un stade physique ou "infra-métaphysique" comme diraient certains, mais il est lu au travers d'une toute autre terminologie. Voici un passage de " Aristotle's revenge", de ce même Edward Feser qui à mon sens touche à cet aspect :
"""pour l'Aristotélicien, l'histoire complète de toute substance naturelle fera référence à son essence et aux propriétés qui en découlent; à sa forme substantielle et à sa matière première constitutive de cette essence; aux propriétés téléologiques qui découlent de sa forme substantielle; et ainsi de suite. Maintenant, notre connaissance de ces aspects d'une chose est finalement fondée sur l'expérience. Mais au moins certains d'entre eux ne sont pas eux-mêmes directement connaissables par l'expérience, pas même en principe. Par exemple, vous ne pouvez pas voir, entendre, goûter, toucher ou sentir la matière première ou la forme substantielle d'une chose. Vous pouvez voir, entendre, goûter, etc. la chose elle-même, mais sa forme substantielle et sa matière première n'existent pas en abstraction, en tant qu'entités séparables qui pourraient être directement détectées empiriquement. Contrairement à une molécule ou à un atome, vous ne pouvez pas les percevoir, quelle que soit votre taille, quel que soit le type d'équipement scientifique spécial que vous pourriez déployer, etc. Ces aspects d'une chose ne peuvent être connus que par une analyse philosophique de ce qui doit être vrai pour qu'il puisse montrer la variabilité, la multiplicité, etc. que font les objets empiriques. C'est pourquoi des concepts comme la forme substantielle, la matière première, l'essence, etc. entrent dans les domaines de la philosophie de la nature et de la métaphysique."" (Je ne sais pas si vous maîtrisez l'anglais, dans le doute j'ai fait transité le passage par Google traduction 😁 Le résultat est étonnant ! Ils en ont fait des progrès 😮)

Bonjour a shrif pieux & savant Nasiranouar! :P

Je suis cependant convaincu que ces idées de forme substantielle et d’essence n’apportent rien à notre compréhension du vivant. Il y a pas un mystère du vivant qui serait inaccessible aux biologistes et que résoudrait l’essence et la forme substantielle... c’est pas une question d’adhérer au scientisme « la science peut tout expliquer ». C’est plutôt que ce thomisme pose des entités imaginaires qui ne sont d’aucune utilité, à aucun niveau. Il n’a pas une bonne approche du vivant.

Peut-être qu’il y a un sens à parler de matière et de forme (c’est vrai qu’il faut rendre compte du changement et de l’unité dans la multiplicité). Mais pas en ce qui concerne le vivant.
 
Bonjour a shrif pieux & savant Nasiranouar! :P

Je suis cependant convaincu que ces idées de forme substantielle et d’essence n’apportent rien à notre compréhension du vivant. Il y a pas un mystère du vivant qui serait inaccessible aux biologistes et que résoudrait l’essence et la forme substantielle... c’est pas une question d’adhérer au scientisme « la science peut tout expliquer ». C’est plutôt que ce thomisme pose des entités imaginaires qui ne sont d’aucune utilité, à aucun niveau. Il n’a pas une bonne approche du vivant.

Peut-être qu’il y a un sens à parler de matière et de forme (c’est vrai qu’il faut rendre compte du changement et de l’unité dans la multiplicité). Mais pas en ce qui concerne le vivant.
Le tout est justement que ce n'est pas une approche explicative du vivant ! La chose est à appréhender dans une catégorisation plus abstraite de l'être, allant de l'humanité de l'homme à la triangularité d'un triangle...
Pour les prétentions explicatives du thomisme, on pourrait discuter des heures au sujet de ce qu'est une connaissance, une explication, une compréhension etc. Nonobstant, je suis sûr que vous conviendrais qu'une compréhension n'est pas impossible à imaginer en dehors de l'optique pragmatique des sciences.
 
au final , vous allez vite vous arrêtez de vous fatiguer pour rien car à par étaler votre confiture en très fine couche, on ne risque pas d'apprendre quelque chose d'essentiel avec vous et vos discours pseudo savants où le vide y prend une place majeur...

vous devriez parler du gruyère et de ses trous ... c'est plus à votre porté ...
 
Je crois pour ma part, je peux même l'affirmer, que la science moderne n'a aucune espèce d'emprise sur la métaphysique de gens comme Aristote, Al-Ghazali, Thomas d'Aquin ou Molla Sadra... Pour la simple raison qu'elles ne sont pas falsifiables par la science car irréductibles au domaine du sensible. Au pire des cas, on peut proposer une métaphysique qu'on jugera expliquer un aspect ou des aspects mieux que le font les métaphysiques déjà existantes, mais jamais proposer une physique comme contrepoint.

Elles peuvent se passer d'un jugement de verite mais non de valeur !

Un systeme metaphysique qui stagne est plus mauvais qu'un autre qui permet de progresser..je me rappelle que Kant a presque formule cette meme obejction raison pour la quelle il a appele une critique de la raison justement puisqu'il a constate que la metaphysique n'a pas progresse depuis des sciecles alors que la phyique et mathematiques ont marque des sauts rapides.

Feser constate avec les autres que la science moderne donne la primaute aux causes efficientes mais il dit au meme temps que cela n'entame en rien le thomise aristotelicien qui donne la primaute aux causes finales et formelles..soit mais le fait est la ! c'est que a partir du moment que la science s'est detournee des causes finales en faveur des causes purement mecaniques et materialistes que la science a progresse..cela suffit pour douter de la causalite qui indique un sens, une direction..du moins de son utilite..et si la causalite finale n'est pas utile cela ne signifie pas qu'elle n'existe pas tout simplement :) et meme si elle existe nous les humains entites insignifiantes dans ce vaste univers serons en mesure de la detecter (objecton de Russel je crois) ? Et finalement ne serait-ce pas un jeu de language et qu'en verite cause finale et cause efficiente ne font qu'une seule et meme chose :rolleyes: ?

Pour les prétentions explicatives du thomisme, on pourrait discuter des heures au sujet de ce qu'est une connaissance, une explication, une compréhension etc. Nonobstant, je suis sûr que vous conviendrais qu'une compréhension n'est pas impossible à imaginer en dehors de l'optique pragmatique des sciences.

Heureusement et malheureusement c'est vrai 🤣
 
je suis sûr que vous conviendrais qu'une compréhension n'est pas impossible à imaginer en dehors de l'optique pragmatique des sciences.


Tu fais allusion au dualisme concept / intuition de kant ?
" ....Aucune de ces deux propriétés n’est à privilégier par rapport à l’autre. Sans la sensibilité, nul objet ne nous serait donné, et sans l’entendement, aucun ne serait pensé."

Je sens que gha tneddemni mais je prends le risque :D
 
Le tout est justement que ce n'est pas une approche explicative du vivant ! La chose est à appréhender dans une catégorisation plus abstraite de l'être, allant de l'humanité de l'homme à la triangularité d'un triangle...
Pour les prétentions explicatives du thomisme, on pourrait discuter des heures au sujet de ce qu'est une connaissance, une explication, une compréhension etc. Nonobstant, je suis sûr que vous conviendrais qu'une compréhension n'est pas impossible à imaginer en dehors de l'optique pragmatique des sciences.

Bonjour ;)

Il y a une philosophie de la biologie, qui peut être très intéressante, et qui dépasse le cadre proprement scientifique. Mais je maintiens mon affirmation : le thomisme n'a pas la bonne approche du vivant. L'atomisme des épicuriens est plus proche de la vérité à ce sujet (ancêtre de l'approche mécaniste en biologie).

C'est pas un préjugé scientiste que j'ai, et qui interdirait un discours métaphysique. Je suis pas contre la métaphysique, et j'affirme pas que « la science a réponse à tout ». Simplement, je tiens que le thomisme n'est pas de la bonne métaphysique à propos du vivant.
 
Elles peuvent se passer d'un jugement de verite mais non de valeur !

Un systeme metaphysique qui stagne est plus mauvais qu'un autre qui permet de progresser..je me rappelle que Kant a presque formule cette meme obejction raison pour la quelle il a appele une critique de la raison justement puisqu'il a constate que la metaphysique n'a pas progresse depuis des sciecles alors que la phyique et mathematiques ont marque des sauts rapides.
Bonjour !
Évoluer vers où ? Je n'aurais pas comparé la métaphysique et les mathématiques ou la physique. Le système axiomatique sous-tendant les mathématiques peut-être... Lorsqu'on traite de fondements, comme le fait la métaphysique, on ne peut pas toujours pousser l'analyse plus avant. On finit toujours par toucher un horizon indépassable.
Feser constate avec les autres que la science moderne donne la primaute aux causes efficientes mais il dit au meme temps que cela n'entame en rien le thomise aristotelicien qui donne la primaute aux causes finales et formelles..soit mais le fait est la ! c'est que a partir du moment que la science s'est detournee des causes finales en faveur des causes purement mecaniques et materialistes que la science a progresse..cela suffit pour douter de la causalite qui indique un sens,
C'est, je pense, une erreur de catégorisation que de poser le problème en termes qualitatifs entre sciences et métaphysique.
Les sciences expliquent les phénomènes en les identifiant aux effets de lois toujours plus profondes (raison pour laquelle la science évolue). La métaphysique se préoccupe de questions telles que de savoir ce que être une loi veut dire, pourquoi ces lois sont opérationnelles, d'interroger si une loi est-elle une simple description d'un modèle régulier dans la nature et dans quelles limites, cette loi, peut-elle expliquer de tels modèles? Pourquoi le monde est-il régi uniquement par les lois de la nature qui le régissent, plutôt que par d'autres lois ou pas de lois du tout?...
Les sciences naturelles traitent de divers types spécifiques de processus causaux (transfert d'énergie, gravitation, reproduction...) alors que la métaphysique s'intéresse à des questions telles que ce que la causalité doit être en première instance. N'est-elle rien de plus qu'une corrélation régulière mais contingente entre une cause et son effet? Ou implique-t-elle une sorte de pouvoir dans la cause par laquelle elle génère nécessairement son effet?... La question n'est même pas réglé en épistémologie des sciences.
Ceci pour en venir au fait que la métaphysique étudie l'existence ou la possibilité d'existence d'entités immatérielles, comme Dieu, l'âme, les formes platoniciennes..., Mais lorsqu'elle traite de choses matérielles, elle interroge les concepts fondamentaux au sujet desquels les sciences présupposent une définition et qu'elles tiennent pour établis, sans interférer dans le travail scientifique lui-même.
 
Bonjour ;)

Il y a une philosophie de la biologie, qui peut être très intéressante, et qui dépasse le cadre proprement scientifique. Mais je maintiens mon affirmation : le thomisme n'a pas la bonne approche du vivant. L'atomisme des épicuriens est plus proche de la vérité à ce sujet (ancêtre de l'approche mécaniste en biologie).

C'est pas un préjugé scientiste que j'ai, et qui interdirait un discours métaphysique. Je suis pas contre la métaphysique, et j'affirme pas que « la science a réponse à tout ». Simplement, je tiens que le thomisme n'est pas de la bonne métaphysique à propos du vivant.
Au fond, je pense qu'on est d'accord, à cette exception près que je ne tiens pas le thomisme pour ayant une philosophie du vivant substituable à la biologie ou à la philosophie de la biologie. Quoique le thomisme soit présent en philosophie de la biologie 😁
 
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