Partie 3 (J'ai fait un effort pour vous, il y a des fautes, je ne me suis pas relue car il est tard et je suis fatiguée...)
A l’issue du jeu de rôle, nos hôtes nous offrirent à manger et j’en profitais pour rejoindre mon amie. Je ne voulais pas qu’elle croie que je l’avais laissée tomber pour un blondinet dont le déguisement m’avait, tout de suite frappée. Il n’eut pas besoin de me l’expliquer, je ne connaissais que trop bien la casquette rouge, le gilet en jean et le sac à dos de « Sasha », le célèbre dresseur de pokémons qui avait rythmé une bonne partie mon enfance…
Et oui, j’avais grandi entourée de mes cousins. Lorsqu’on leur avait offert une game boy color bleue, moi j’avais reçue la rose fuschia et lorsqu’ils jouaient à pokémon version rouge ou bleu, moi, j’étais sur la jaune ! La version la plus développée et dans laquelle chaque ville était de couleur différente ! J’étais cette petite fille qui avait toute une collection de barbies, qui détestait Ken et le trouvait inutile dans une histoire où ces dames pouvaient galoper sur le dos d’un bel étalon blanc ou encore nager en compagnie d’un orque. Mais au-delà de ça, les pokémons n’avaient aucun secret pour moi. Je connaissais toute la liste et je maîtrisais leurs attributs : du petit pikachu qui me suivait à l’illustre Mewtwo, en passant par Lugia et Sulfura. J’étais une vraie mauvaise perdante mais lorsque je les gagnais, moi la seule petite fille de la famille, Mon Dieu que je savourais leurs défaites… Ces pensées me rendirent nostalgique et, quelque peu, moins réfractaire aux discussions que je partageais avec le croate.
J’étais tellement occupée à éviter de croiser son regard que ce ne fut que lorsqu’il posa sa main au milieu de mon dos que je m’aperçus qu’il ressemblait à quelque chose de familier. Physiquement, ce n'était pas mon genre mais oui, c'était bien ça, il me rappelait Lucas Scott! Mon personnage favori dans la série One Tree Hill!
J'étais gênée par tant de proximité, je levais les yeux d’un air réprobateur et il plongea son regard dans le mien avec insistance. J’étais tellement confuse que je fus incapable d’aller au bout de ma pensée… Il m’avait proposé un verre de vin que j’avais poliment décliné. Il avait alors cherché à comprendre pour quelles raisons est-ce que je ne buvais pas. J’avais tenté de le lui expliquer délicatement. Comme d’habitude, je m’attendais à être jugée mais fus surprise par l’oreille attentive qu’il me prêtait. Nous avions échangé sur pas mal de choses. Comme moi, il avait traversé énormément de difficultés au cours de sa première année de thèse. Et, au contraire, des hypocrites que je côtoyais quotidiennement, il avait été franc et n’avait eu aucun mal à pointer du doigt le fiasco qu’était notre système. Cet échange avait été cathartique et s’il y a une chose que l’on sait bien, c’est qu’il ne faut jamais vivre une thèse seul(e)! Jusque-là, mon parcours humain avait plutôt connu la houle… Bref...
J’avais passé un bon moment en sa compagnie mais je crus bon d’écourter notre conversation pour rejoindre mon amie qui avait l’air de danser seule, de temps à autre. J’avais trop de retenue pour me déhancher à ses côtés devant un parterre d’inconnus mais lorsque nous entendîmes la chanson « Lucky » de Jason Mraz, nous échangeâmes un regard complice. Elle me tendit le micro qu’elle avait fabriqué pour son déguisement de pop star, et je ne pu refuser de partager cette chanson avec elle. Ce fut un superbe moment, jusqu’à ce que de nouvelles bouteilles soient ouvertes. Il commençait à se faire tard et je pouvais prédire le moment où la soirée allait dégénérer. Je revoyais les raisons qui m’avaient pousser à refuser d’assister à cette soirée. Je commençais à me sentir coupable.
Je tenais à m’améliorer et non à m’embourber dans des situations susceptibles de noircir mon âme. Je décidais alors d’envoyer un sms à un ami pour l’implorer de venir me récupérer, chez nos collègues. Cela m’avait coûté cher ! J’avais dû insister plusieurs fois et il avait réussi à m’arracher la promesse de lui consacrer davantage de temps, malgré ma thèse. Selon lui, si notre amitié avait une valeur à mes yeux et si j’étais parvenue à me libérer pour des inconnus, je devais en faire autant pour lui. Je n’avais plus d’excuse.
Un peu comme Cendrillon, minuit sonnait bien vite et mon ami m’attendait dans sa voiture, non loin de là.
Je remerciais nos hôtes pour leur accueil chaleureux et j’adressais un « au revoir » généralisé au reste du beau monde. La soirée battait son plein. Mon amie était déçue de me voir partir et l’un des mecs, déguisés en « POlicier" me présenta ses menottes pour m’empêcher de partir. Je laissais échapper un rire froid, histoire de faire comprendre à cet alcoolo de garder ses sales pattes loin de moi.
Le petit dresseur de pokémon me demanda mon numéro et je répondis « Too soon ! We’ll see later but only if you guess my origins right. »
Je souris et refermais la porte derrière moi.
A suivre.