(Suite)
Je ne suis qu'en partie d'accord pour dire que le monsieur fait partie des gens qui divisent, car il raconte son histoire qu'il a vécue, et il a le droit de raconter son histoire comme il l'a vécue. De même qu'il convient tout autant de partager les témoignages positifs. Il appartient à ceux qui la reçoivent d'en démêler la part de ressentiment personnel et d'en faire quelque chose de constructif.
Quand d'autres pensent qu'il faut, et en ces circonstances encore plus, éviter les sujets de discorde, moi j'entends battre au loin les tambours de guerre. Dans 1, 3, 5, 10 ans, ou jamais, difficile à dire. Toujours est-il que tant que les décisionnaires en Algérie ne changent pas de cap, la région continuera à faire chaque jour un pas en ce sens. C'est une réalité. L'éluder sous prétexte de ne pas diviser est le même réflexe de celui qui refuse d'entendre parler de la mort, pourtant l'absolu possible de tous les instants, pensant ainsi la conjurer. Au jeu des des complaisances mutuelles, seuls auront été cohérents sur toute la ligne, en cas de guerre si elle éclate, ceux qui refuseront tant bien que mal de prendre parti. Chacun se sondera lui même.
Rappeler quand il le faut cette réalité a même quelque chose de salutaire, car c'est en la rappelant que s'instille dans l'imaginaire toute la suite des conséquences ravageuses d'une telle issue, ce qui avec un peu de chance permet d'éveiller le sens de l'urgence de la situation, pour enfin rendre possible son dépassement sous la forme d'un engagement actif à créer les conditions d'une vraie paix, de la même manière que c'est paradoxalement en travaillant à visualiser la mort qu'on peut créer les conditions d'une vie authentique.
Encore une fois, j'ai écrit le texte en ayant conscience qu'il est en total déconnexion avec le sujet du fil, si ce n'est que celui-ci a dérivé de fil en aiguille le temps de quelques échanges, vers la supposition, probablement à tort, que le comportement d'un des intéressés porte éventuellement de lointaines traces d'une propagande à large échelle et qui survit encore aujourd'hui.
Dans d'autres circonstances, il aurait été approprié de discuter des productions littéraires de l'Emir Abdelkader, du Malouf de Constantine, et bien d'autres sujets intéressants ... mais dans mon appréciation toute humaine, l'heure n'est pas à ces considérations.