C' est toi qui fait peur.....
Si l' islam te plais pas tu fais comme tu veux, mais laisse les textes tranquille. La religion était complète au temps du prophète, rien a rajouter ni a enlever. Tu parles de conditions historiques de l'époque de la Révélation. Tu penses donc qu' au temps du prophète c' était des arriérer et des barbares.
Le discours que tu viens de tenir n' est pas rationnel du tout. Si ceux qui appliquent le coran aujourd'hui sont des barbares en d' autre temps ils l' étaient aussi alors. Donc pour toi avant ils avaient le droit d' être barbare et pas aujourd'hui.
Si être barbare et être intégriste veulent dire suivre le coran, alors je le suis et ça me plais.
Tu as bien été formaté par un certain enseignement classique toi... "tout est parfait, rien à enlever, rien à ajouter, l'islam est tout, parle de tout". Plus besoin de réflexion, hop, on verouille sa conscience, on ferme la porte à la réflexion, et on s'en va piocher dans le Coran pour trouver la réponse juridique à appliquer à n'importe quel problème de n'importe quelle époque. Les Ulémas d'Al-Azhar seraient fiers de toi.
Le souci est que tu n'as pas conscience même que cette vision de l'Islam est celle qu'un rapport de forces historique a imposé par rapport à une autre. Elle est celle que les Ulémas ont réussi à sacraliser au nom d'une interprétration coranique dans un contexte historique et cognitif donné, et qui s'est perpétuée dans l'enseignement classique. Tu n'as pas conscience non plus que ce discours est le même dans son fond que celui des islamistes qui veulent imposer la Charia à travers le monde en l'imaginant valable pour toute époque et tout contexte.
Le terme "barbare" s'applique aux actes. L'approche critique du Coran impose d'abord de l'étudier dans son contexte socio-historique afin, pour sa partie 'normative', de comprendre la formulation des lois par rapport au contexte qui prévalait alors, pour en extraire les principes généraux qui, eux, sont valables pour toute époque. Je t'en ai cité un exemple avec l'amputation des voleurs. Il est un exemple du principe général selon lequel Dieu a parlé aux hommes selon le langage et les pratiques en vigueur à leur époque. Cela revient à étudier l'historicité de la révélation,ce qui évite les raccourcis mentaux qui s'épargnent cet effort de distinction entre la lettre et l'esprit d'une injonction. Ce qui est intemporel, c'est la finalité éthique de la loi. Ce qui est temporel, c'est sa formulation dans un contexte historique donné. L'Ijtihad, c'est cela. Si Dieu avait parlé aux arabes du 7ème siècle de centres de détention fermés avec mise en liberté conditionnelle et sursis probatoire, personne n'aurait compris. Parler à un auditoire, c'est adopter un discours intelligible selon le cadre de référence de celui-ci.
Evidemment si tu préfères t'épargner de réfléchir plus avant que le principe qui consiste à dire "C'est écrit, donc je le fais selon la même forme, je m'occupe pas du reste, pas besoin de savoir le contexte,...", c'est certes plus confortable et moins exigeant intellectuellement. Si c'est cela ton Islam, il a de quoi inquiéter s'il t'amène encore à trouver légitime, au 21ème siècle, de lapider une femme adultère. Effrayant.