Agir sur l’esprit de l’adversaire, soit pour le tromper, soit pour l’amener à renoncer à toute résistance constitue le but ultime de toute action stratégique. Les armes productrices d’effets de destruction physique servent cet objectif. La destruction est rarement une fin en soi, sauf si le but est l’anéantissement politique de l’ennemi, voire sa liquidation en tant que peuple. Dans ces conditions, l’usage de moyens purement psychologiques vise à obtenir les infléchissements de la volonté que l’on souhaite obtenir. Le psychisme, individuel et collectif, constitue un terrain de lutte et la psychologie devient une arme qui dispose d’une gamme de procédés appuyés par des vecteurs de communication comme supports techniques des messages que l’on entend transmettre à l’adversaire. En raison de leurs particularités, ces vecteurs sont producteurs d’effets d’émission spécifiques, qui se répercutent à la fois sur le message et sur sa réception.
De plus en plus, la maîtrise de l’information constitue une des conditions sine qua non de l’efficacité de la manœuvre psychologique dans la mesure où celui qui communique le plus (et le mieux) s’empare du champ des opinions. Interdire la communication, donc l’information à l’adversaire devient un des objectifs de la stratégie générale en situation de crise et de guerre.
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