Vos vacances au bled

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Et puis à cette époque je testais plein de recettes sur le net …,
Quel souvenir..,
Ah non mais moi @Connexion1 j ai l'impression d etre toujours en courses

Tout part vite

Hamdoullillah

Mais voilà les fruits et légumes c'est vraiment , vraiment abusé ...
150 balles à chaque fois et encore la viande est achetée à part en halal donc c’est même pas compté
 
Ah non mais moi @Connexion1 j ai l'impression d etre toujours en courses

Tout part vite

Hamdoullillah

Mais voilà les fruits et légumes c'est vraiment , vraiment abusé ...
J'ai la chance d'habité Perpignan (66) , grâce au marché international (St Charles) , on trouve chez des revendeurs Marocains de super prix
Tomates grappe/Aubergines/Navets/Pomme/ 0.99 €/kg , poivrons 1,20€... 👍
 
J'ai la chance d'habité Perpignan (66) , grâce au marché international (St Charles) , on trouve chez des revendeurs Marocains de super prix
Tomates grappe/Aubergines/Navets/Pomme/ 0.99 €/kg , poivrons 1,20€... 👍
Eh oui Perpignan c’est presque le bled …
J’aurais même pas envie d’aller au bled si j’y vivrais .
Tu peux trouver des endroits qui ressemblent à ma 3roubya
Dès kermos , des rivières etc
 
Le sommet de Somosierra (puerto de Somosierra) entre Burgos et Madrid ; c'était dans le panthéon mythique des anciens transhumants des années 70 et 80 l'équivalent de l'enfer du nord pour les cyclistes , si la voiture ne chauffe pas ou pire si le joint de culasse de casse pas c'était bon ,tu as passé l'épreuve finale européenne , tout le long de la montée que des voitures des nôtres en général capots ouverts pour laisser refroidir le moteur!
Remarquez au passage ce qu'était à l'origine l'affichage publicitaire du brandy "osborne" des fameux taureaux , affichage aujourd'hui sauvegardé
comme "patrimoine national"

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Le sommet de Somosierra (puerto de Somosierra) entre Burgos et Madrid ; c'était dans le panthéon mythique des anciens transhumants des années 70 et 80 l'équivalent de l'enfer du nord pour les cyclistes , si la voiture ne chauffe pas ou pire si le joint de culasse de casse pas c'était bon ,tu as passé l'épreuve finale européenne , tout le long de la montée que des voitures des nôtres en général capots ouverts pour laisser refroidir le moteur!
Remarquez au passage ce qu'était à l'origine l'affichage publicitaire du brandy "osborne" des fameux taureaux , affichage aujourd'hui sauvegardé
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Belles photos , les montees les zigzags , ça devait être dans ce coin que j'ai gerbé le plus ...
 
Il fallait toujours faire la route de France la nuit!...😅
Pour pouvoir se taper la route espagnole en journée à +40° sans la clim juste le petit ventilo posé sur le tableau de bord!... et ouvrir les fenêtres pour laisser rentrer l'air...chaud!!🥵😅
Surtout pas la nuit en Espagne!!..
Ces national interminables!.. et si t'as le malheur d'être derrière un camion, bah fallait soit attendre une descente pour pouvoir le doubler(en espérant qu'il n y'ait pas de véhicule en face 😱..) ou soit ne pas être trop chargé!😅

Une fois arrivée sur Madrid, c'était une autre mission: s'en sortir!!😂

Arrivé à Alméria ou Malaga, bah vu que l'on arrivait toujours en avance, une petite galère de... 1 jr ou 2 à attendre sur les quais du port!😅

(quoi que.. c'est toujours d'actualité pour certains ☹️ )

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Il fallait toujours faire la route de France la nuit!...😅
Pour pouvoir se taper la route espagnole en journée à +40° sans la clim juste le petit ventilo posé sur le tableau de bord!... et ouvrir les fenêtres pour laisser rentrer l'air...chaud!!🥵😅
Surtout pas la nuit en Espagne!!..
Ces national interminables!.. et si t'as le malheur d'être derrière un camion, bah fallait soit attendre une descente pour pouvoir le doubler(en espérant qu'il n y'ait pas de véhicule en face 😱..) ou soit ne pas être trop chargé!😅

Une fois arrivée sur Madrid, c'était une autre mission: s'en sortir!!😂

Arrivé à Alméria ou Malaga, bah vu que l'on arrivait toujours en avance, une petite galère de... 1 jr ou 2 à attendre sur les quais du port!😅

(quoi que.. c'est toujours d'actualité pour certains ☹️ )
Comme quoi, on a tous vécu la même chose :) :) :)
 
Western Spaghetti sur l’Asphalte Ibérique – Chroniques d’un Paris-Oujda en mode survie




Inspiré par @blondin,



Mon père faisait les routes espagnoles seul, ou rarement accompagné, et il en a tellement parlé qu’on ressent encore le traumatisme de cette arène espagnole. Des routes rustiques, la chaleur qui faisait bouillir les moteurs, des voitures en souffrance sur le bas-côté, capots ouverts, familles entassées dans des R18 break croulant sous le poids des valises.

L’Espagne des années 80, c’était encore le Far West, là où on tournait encore des westerns spaghetti. Sauf que dans la vraie vie, sur l’asphalte ibérique, les cowboys ciblés étaient des vacanciers chargés comme des mules et les bandits ne se baladaient pas à cheval. Les bandes organisées repéraient facilement les voitures françaises, belges ou allemandes, blindées comme des fourgons militaires, repérables à deux kilomètres. Le vol éclair et le pickpocket étaient la routine aux stations-service et sur les aires de repos.

Beaucoup de cette génération ne savaient même pas lire les panneaux, certains ne savaient pas lire tout court, alors on s’accrochait à la première voiture avec une plaque française en espérant que le type savait où il allait. Ça se passait souvent à l’entrée de Madrid, un cauchemar à traverser. Pas de GPS, pas de Google Maps, juste une carte routière Michelin, l’instinct, et l’espoir de tomber sur un compatriote qui te guiderait… repérable à une plaque d’immatriculation française, de préférence 93. Sauf que le 93, lui aussi, pouvait être paumé.

Et puis arrivaient les galères mécaniques. La courroie qui lâche, qu’on rafistole avec une chambre à air d'un VTT qui traîne dans le coffre. L’arrière de la voiture qui frôle la route à cause du poids. Tant que ça roule, on continue. Les frigos abandonnés sur le bas-côté dans une scène digne d’un survival horror, les valises explosées après un virage mal négocié…

Mais pour avancer, il faut du carburant. Les vétérans de la route disaient qu’il fallait 5 pleins pour Paris-Oujda. 2,5 pour le retour. A l’image du porte-monnaie quoi. Un autre classique : la jauge de carburant qui commence à mentir. La voiture est tellement chargée que le réservoir est incliné au moment de faire le plein, l’aiguille te dit n'importe quoi, elle te vend du rêve, le plein à prix discount. Et après s’être éloigné de la dernière station-service, elle se redresse pour t'envoyer la vérité en pleine face. Une goutte de sueur roule sur la nuque. Panne sèche en plein no man’s land. Avec un peu de chance, la station est à deux kilomètres, juste assez pour arpenter la pente et aller chercher du carburant à pied avec un bidon. Dieu merci. L’ultime preuve que Dieu existe.

Un jour, la voiture du padré s’est arrêtée au bout de la rue, à 50 mètres de la maison. Mon oncle, taquin, l’a accueilli avec un sourire en coin : "C'est elle qui t’a ramené ou c’est toi qui l’as ramenée en poussant ?"

Autre galère, et là, on était avec lui. Il aurait mieux fait de se fier à son instinct plutôt qu’au mauvais conseil d’un pote qui lui assurait qu’il pouvait rouler sans rajouter d’huile de boîte de vitesse. Résultat ? A 300 km d’Almería, la boîte lâche. Plus moyen d’avancer. Silence dans la voiture. Les gamins qui sentent que l’ambiance est devenue pesante. Almería semblait déjà loin, Oujda encore plus. Là, la galère devient une blague de désespoir. Adieu l’été en voiture.

A moins d’avoir un contact sur place qui te trouve la pièce manquante à prix raisonnable, sinon c’est l’épreuve ultime : négocier en espagnol approximatif avec le garagiste du coin. On tord sa langue en baragouinant un français cassé pour que ça sonne espagnol, et on y croit. Et là, généralement, on abdique, et c’est le petit ou la petite de la famille qui a choisi espagnol en LV au collège qu’on envoie en mission, comme un conquistador sur une rive d'Amérique latine. Sauf qu’en vrai, c’est trop peu pour négocier quoi que ce soit. Avec un peu de chance, deux ou trois jours de plus, et une addition en pesetas qui pique, les plans de vacances peuvent continuer.


C’était la galère, la vraie. Mais bizarrement, c’est aussi ce qui fait que ceux qui l’ont vécue en parlent encore avec un mélange d’horreur et de nostalgie. Parce qu’aussi rude que c’était… ils repartaient chaque été. L’odyssée du voyage Paris-Oujda continuait, inscrite dans une tradition aussi éprouvante qu’incontournable. Chaque été, malgré les galères, les pannes, le vol, les sueurs froides et les frigos abandonnés sur le bas-côté, on reprenait la route, comme si l’appel du bled valait bien toutes les épreuves de l'enfer ibérique.


Quand on aime, on ne compte pas.
Quand on aime, on va plus loin.
Quand on aime, on traverse mer, et enfer.
 
Western Spaghetti sur l’Asphalte Ibérique – Chroniques d’un Paris-Oujda en mode survie




Inspiré par @blondin,



Mon père faisait les routes espagnoles seul, ou rarement accompagné, et il en a tellement parlé qu’on ressent encore le traumatisme de cette arène espagnole. Des routes rustiques, la chaleur qui faisait bouillir les moteurs, des voitures en souffrance sur le bas-côté, capots ouverts, familles entassées dans des R18 break croulant sous le poids des valises.

L’Espagne des années 80, c’était encore le Far West, là où on tournait encore des westerns spaghetti. Sauf que dans la vraie vie, sur l’asphalte ibérique, les cowboys ciblés étaient des vacanciers chargés comme des mules et les bandits ne se baladaient pas à cheval. Les bandes organisées repéraient facilement les voitures françaises, belges ou allemandes, blindées comme des fourgons militaires, repérables à deux kilomètres. Le vol éclair et le pickpocket étaient la routine aux stations-service et sur les aires de repos.

Beaucoup de cette génération ne savaient même pas lire les panneaux, certains ne savaient pas lire tout court, alors on s’accrochait à la première voiture avec une plaque française en espérant que le type savait où il allait. Ça se passait souvent à l’entrée de Madrid, un cauchemar à traverser. Pas de GPS, pas de Google Maps, juste une carte routière Michelin, l’instinct, et l’espoir de tomber sur un compatriote qui te guiderait… repérable à une plaque d’immatriculation française, de préférence 93. Sauf que le 93, lui aussi, pouvait être paumé.

Et puis arrivaient les galères mécaniques. La courroie qui lâche, qu’on rafistole avec une chambre à air d'un VTT qui traîne dans le coffre. L’arrière de la voiture qui frôle la route à cause du poids. Tant que ça roule, on continue. Les frigos abandonnés sur le bas-côté dans une scène digne d’un survival horror, les valises explosées après un virage mal négocié…

Mais pour avancer, il faut du carburant. Les vétérans de la route disaient qu’il fallait 5 pleins pour Paris-Oujda. 2,5 pour le retour. A l’image du porte-monnaie quoi. Un autre classique : la jauge de carburant qui commence à mentir. La voiture est tellement chargée que le réservoir est incliné au moment de faire le plein, l’aiguille te dit n'importe quoi, elle te vend du rêve, le plein à prix discount. Et après s’être éloigné de la dernière station-service, elle se redresse pour t'envoyer la vérité en pleine face. Une goutte de sueur roule sur la nuque. Panne sèche en plein no man’s land. Avec un peu de chance, la station est à deux kilomètres, juste assez pour arpenter la pente et aller chercher du carburant à pied avec un bidon. Dieu merci. L’ultime preuve que Dieu existe.

Un jour, la voiture du padré s’est arrêtée au bout de la rue, à 50 mètres de la maison. Mon oncle, taquin, l’a accueilli avec un sourire en coin : "C'est elle qui t’a ramené ou c’est toi qui l’as ramenée en poussant ?"

Autre galère, et là, on était avec lui. Il aurait mieux fait de se fier à son instinct plutôt qu’au mauvais conseil d’un pote qui lui assurait qu’il pouvait rouler sans rajouter d’huile de boîte de vitesse. Résultat ? A 300 km d’Almería, la boîte lâche. Plus moyen d’avancer. Silence dans la voiture. Les gamins qui sentent que l’ambiance est devenue pesante. Almería semblait déjà loin, Oujda encore plus. Là, la galère devient une blague de désespoir. Adieu l’été en voiture.

A moins d’avoir un contact sur place qui te trouve la pièce manquante à prix raisonnable, sinon c’est l’épreuve ultime : négocier en espagnol approximatif avec le garagiste du coin. On tord sa langue en baragouinant un français cassé pour que ça sonne espagnol, et on y croit. Et là, généralement, on abdique, et c’est le petit ou la petite de la famille qui a choisi espagnol en LV au collège qu’on envoie en mission, comme un conquistador sur une rive d'Amérique latine. Sauf qu’en vrai, c’est trop peu pour négocier quoi que ce soit. Avec un peu de chance, deux ou trois jours de plus, et une addition en pesetas qui pique, les plans de vacances peuvent continuer.


C’était la galère, la vraie. Mais bizarrement, c’est aussi ce qui fait que ceux qui l’ont vécue en parlent encore avec un mélange d’horreur et de nostalgie. Parce qu’aussi rude que c’était… ils repartaient chaque été. L’odyssée du voyage Paris-Oujda continuait, inscrite dans une tradition aussi éprouvante qu’incontournable. Chaque été, malgré les galères, les pannes, le vol, les sueurs froides et les frigos abandonnés sur le bas-côté, on reprenait la route, comme si l’appel du bled valait bien toutes les épreuves de l'enfer ibérique.


Quand on aime, on ne compte pas.
Quand on aime, on va plus loin.
Quand on aime, on traverse mer, et enfer.
Merci
J'ai aimé ta manière d'écrire et tout ça m'a émue
Tu es talentueux
 
@Sharm tu as oublié de parler des odeurs qu'on oublie pas.... Un mélange d'œuf, de kefta, de café... Le trésor de la glacière.
L'eau congelé qu'on économise pour qu'elle nous emmene jusqu'à destination.
Les pieds, coudes, bras qu'on se prend dans la tronche car chacun essaye tant bien que mal de trouver une bonne position pour dormir.
La dégaine improbable claquette chaussette short manteau car les nuits de Madrid sont froide glaciale
La station d'Espagne ou au WC tu cherches sur le mur une dédicace de ta région de France
....
 
Western Spaghetti sur l’Asphalte Ibérique – Chroniques d’un Paris-Oujda en mode survie




Inspiré par @blondin,



Mon père faisait les routes espagnoles seul, ou rarement accompagné, et il en a tellement parlé qu’on ressent encore le traumatisme de cette arène espagnole. Des routes rustiques, la chaleur qui faisait bouillir les moteurs, des voitures en souffrance sur le bas-côté, capots ouverts, familles entassées dans des R18 break croulant sous le poids des valises.

L’Espagne des années 80, c’était encore le Far West, là où on tournait encore des westerns spaghetti. Sauf que dans la vraie vie, sur l’asphalte ibérique, les cowboys ciblés étaient des vacanciers chargés comme des mules et les bandits ne se baladaient pas à cheval. Les bandes organisées repéraient facilement les voitures françaises, belges ou allemandes, blindées comme des fourgons militaires, repérables à deux kilomètres. Le vol éclair et le pickpocket étaient la routine aux stations-service et sur les aires de repos.

Beaucoup de cette génération ne savaient même pas lire les panneaux, certains ne savaient pas lire tout court, alors on s’accrochait à la première voiture avec une plaque française en espérant que le type savait où il allait. Ça se passait souvent à l’entrée de Madrid, un cauchemar à traverser. Pas de GPS, pas de Google Maps, juste une carte routière Michelin, l’instinct, et l’espoir de tomber sur un compatriote qui te guiderait… repérable à une plaque d’immatriculation française, de préférence 93. Sauf que le 93, lui aussi, pouvait être paumé.

Et puis arrivaient les galères mécaniques. La courroie qui lâche, qu’on rafistole avec une chambre à air d'un VTT qui traîne dans le coffre. L’arrière de la voiture qui frôle la route à cause du poids. Tant que ça roule, on continue. Les frigos abandonnés sur le bas-côté dans une scène digne d’un survival horror, les valises explosées après un virage mal négocié…

Mais pour avancer, il faut du carburant. Les vétérans de la route disaient qu’il fallait 5 pleins pour Paris-Oujda. 2,5 pour le retour. A l’image du porte-monnaie quoi. Un autre classique : la jauge de carburant qui commence à mentir. La voiture est tellement chargée que le réservoir est incliné au moment de faire le plein, l’aiguille te dit n'importe quoi, elle te vend du rêve, le plein à prix discount. Et après s’être éloigné de la dernière station-service, elle se redresse pour t'envoyer la vérité en pleine face. Une goutte de sueur roule sur la nuque. Panne sèche en plein no man’s land. Avec un peu de chance, la station est à deux kilomètres, juste assez pour arpenter la pente et aller chercher du carburant à pied avec un bidon. Dieu merci. L’ultime preuve que Dieu existe.

Un jour, la voiture du padré s’est arrêtée au bout de la rue, à 50 mètres de la maison. Mon oncle, taquin, l’a accueilli avec un sourire en coin : "C'est elle qui t’a ramené ou c’est toi qui l’as ramenée en poussant ?"

Autre galère, et là, on était avec lui. Il aurait mieux fait de se fier à son instinct plutôt qu’au mauvais conseil d’un pote qui lui assurait qu’il pouvait rouler sans rajouter d’huile de boîte de vitesse. Résultat ? A 300 km d’Almería, la boîte lâche. Plus moyen d’avancer. Silence dans la voiture. Les gamins qui sentent que l’ambiance est devenue pesante. Almería semblait déjà loin, Oujda encore plus. Là, la galère devient une blague de désespoir. Adieu l’été en voiture.

A moins d’avoir un contact sur place qui te trouve la pièce manquante à prix raisonnable, sinon c’est l’épreuve ultime : négocier en espagnol approximatif avec le garagiste du coin. On tord sa langue en baragouinant un français cassé pour que ça sonne espagnol, et on y croit. Et là, généralement, on abdique, et c’est le petit ou la petite de la famille qui a choisi espagnol en LV au collège qu’on envoie en mission, comme un conquistador sur une rive d'Amérique latine. Sauf qu’en vrai, c’est trop peu pour négocier quoi que ce soit. Avec un peu de chance, deux ou trois jours de plus, et une addition en pesetas qui pique, les plans de vacances peuvent continuer.


C’était la galère, la vraie. Mais bizarrement, c’est aussi ce qui fait que ceux qui l’ont vécue en parlent encore avec un mélange d’horreur et de nostalgie. Parce qu’aussi rude que c’était… ils repartaient chaque été. L’odyssée du voyage Paris-Oujda continuait, inscrite dans une tradition aussi éprouvante qu’incontournable. Chaque été, malgré les galères, les pannes, le vol, les sueurs froides et les frigos abandonnés sur le bas-côté, on reprenait la route, comme si l’appel du bled valait bien toutes les épreuves de l'enfer ibérique.


Quand on aime, on ne compte pas.
Quand on aime, on va plus loin.
Quand on aime, on traverse mer, et enfer.
Magnifique.
L'un des plus beaux écrits que j'ai pu lire sur blabla.
 
Archive de la ville d' Amsterdam : Voyage entre Amsterdam et Amizmiz été 1993 de la famille Rharib
Le padre à l'air un peu pressé de reprendre vite la route , il n'en peut plus d'attendre 😂😂


Regarde la pièce jointe 409445
On dirait presque des mexicains au texas...
Blague a part ...très belle photo ..
1031 pesetas ?gazoil .
Le "star market" me dit quelque chose ..
 
Dis toi mon cher, que mes parents ont été des guides routiers pour bien des voitures paumees ...forcément, au top niveau organisation....ma mère lisait la carte , mon père gérait très bien la route, les réparations etc ...
Une de mes sœurs gérait les sandwichs cachirs / vache qui rit , thermos eau + café noir ...
Une autre sœur, s'occupait de nous ( ma petite sœur et moi ..les 2 mioches qui se chamaillaient et qui gérbait: ( ça c'était que moi )
Le paradis : les distributeurs de canettes fraîches...( on avait ça que sur cette fameuse route même si ensuite au Maroc I. Avait droit au mini bouteille en verre = encore mieux )
Le goût du coca en verre ......bref
 
@Sharm tu as oublié de parler des odeurs qu'on oublie pas.... Un mélange d'œuf, de kefta, de café... Le trésor de la glacière.
L'eau congelé qu'on économise pour qu'elle nous emmene jusqu'à destination.
Les pieds, coudes, bras qu'on se prend dans la tronche car chacun essaye tant bien que mal de trouver une bonne position pour dormir.
La dégaine improbable claquette chaussette short manteau car les nuits de Madrid sont froide glaciale
La station d'Espagne ou au WC tu cherches sur le mur une dédicace de ta région de France
....
Je me rappelle plus si on se rendait compte que parfois on était quasi " en pyjama "...
Mon père qui fesait l'odo dehors avec un jerrican qu'il fallait lui tenir ..
Laver chacun son tour ses mains avec le jerrican ...
Mon père qui fesait la salate dans un coin ...on devait surveiller : la voiture , ton père qui fesait la salate car on sait jamais , perdus au milieu de nul part..

Comment après avoir vécu tout ça, certaines familles ce sont complètement tournées le dos ...
 
Et avant de s'arrêter à une station. ...on vérifiait qu'il yavait d'autres immigrés , par sécurité.
Le côté flippant de devoir s'arrêter et être seuls au monde , rien , le désert, en plein couché du soleil .
Perdu au milieu de la pampa


Oui,
Le padre qui ferach parterre avec coussin, couverture pour dormir et on faisait les guetteur lol.

Le comptage des taureaux sur la route et du gars avec sa guitare.
 
Oui,
Le padre qui ferach parterre avec coussin, couverture pour dormir et on faisait les guetteur lol.

Le comptage des taureaux sur la route et du gars avec sa guitare.
Graaave...
Le pire c'est que je prenais le rôle de guetteur très au sérieux....
Bien que , lorsque mon père dormait dans la voiture ....ça voulait donc dire qu'on était dehors à côté et Les Moustiques espagnols.....nous bouffaient tout cru ..
Ah si à cette époque on avait eu les fameuses raquettes à moustiques ..j'aurais refait mes bras lol ..venus Williams
..
Qui on envoie pour vérifier si les toilettes sont potables , avant d'y aller 2 par 2 ...
...
En vrai mon vrai souvenir c'est " mon père " ...
Comment il gérait bien ..
 
Je sais pas si vous vois rappelez de ces tapis d'extérieur...Pas grands , la taille d'un tapis de salate ..
Tapis de plage peut-être..
Un genre de paille , qu'on enrôule , très fin , avec des bords verts ...alalaRegarde la pièce jointe 409474
On les posait par terre et ma mère mettait une couverture par dessus 😅
C’était notre table de picnic 😂

Ce qui m’a le plus marqué c’était l’arrivée au bateau. Il y avait toujours un monde fou devant nous .

Dès que l’on arrivait là bas, ma mère était toujours stressée car elle avait peur que l’un de nous se perdent en voulant jouer avec les autres enfants.Par conséquent, elle nous bouclait dans la voiture avec interdiction d’en sortir.
 
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